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Présentation
Au château de la Haute-Touche, les communs forment un
assemblage complexe de bâtiments des XVIe et XVIIe siècles, vestiges de
l'ancien manoir. Comme la résidence d'été des évêques de Saint-Malo,
aujourd'hui détruite, à Saint-Malo-de-Beignon, et le château du Val-Néant au
Roc-Saint-André, la silhouette du nouveau château construit en 1760,
témoigne de la pénétration dans l'intérieur de la province du style des
ingénieurs et rappelle celle des malouinières. Toutefois, son isolement
complet par rapport aux communs, rejetés hors de la composition d'ensemble,
est conforme aux recommandations des recueils publiés à partir de 1733 par
Jacques-François Blondel pour les maisons de campagne. Le principe des
cuisines en sous-sol, qui n'est pas nouveau sur le territoire de Malestroit,
est en revanche étranger aux malouinières. L'emploi de portes-fenêtres est
aussi plus typique de l'époque Louis XV. À l'intérieur, des lambris à décor
de fleurs et de trophées de musique portent la marque stylistique des
meubles peints par les artistes génois au XVIIIe siècle. Au début du XXe
siècle, l'architecte rennais Jobbé-Duval apporte des embellissements:
douves, portail et jardin à la française, lucarnes de pierre, nouveau
perron, ferronnerie et dégagement des chaînes en harpes autour des baies.
Une nouvelle chapelle est aussi construite, pour faire pendant avec le
colombier du XVIIIe siècle: à l'intérieur, un beau tabernacle de la seconde
moitié du XVIIe siècle, surmonté du Christ du Jugement Dernier, provient de
l’église de Réminiac.
Historique
Le domaine de la Haute-Touche se compose de l'ancien manoir des
XVIe-XVIIe siècles transformé au XVIIIe siècle en communs, et du château
construit dans les années 1760. Le logis se présente dans son aspect
architectural du XVIIIe siècle modifié par l'architecte rennais Jobbé-Duval
en 1907. L'intérieur de la demeure conserve d'intéressantes boiseries des
XVIIe et XVIIIe siècles. Jobbé-Duval réorganise l'entrée du domaine en
créant une composition symétrique: en réponse au colombier de forme
circulaire construit au XVIIIe siècle, il construit au début du XXe siècle,
sa réplique à usage de chapelle, chaque édifice cantonnant des douves
courbes. Il crée des jardins réguliers dans la cour d'honneur et un parc
paysager sur l'arrière du château.
Description
Dans les années 1760, une nouvelle demeure est édifiée. Le château se
présente dans son aspect architectural XVIIIe siècle auquel l'architecte
rennais Jobbé-Duval a apporté monumentalité en 1902-1903. Son intervention
s'inspire de l'architecture des malouinières. Le logis, construit en
rez-de-chaussée surélevé, comprend un étage carré et des combles. L'entrée
de la demeure s'effectue par les deux façades. Elle est accessible grâce à
un escalier en fer à cheval, à une volée. En façade antérieure, l'escalier
date du XVIIIe siècle, tandis que celui de la façade opposée est une copie
par Jobbé-Duval. (1)
Éléments protégés MH : le château en totalité, les façades et les toitures
des éléments composant l'entrée du domaine, à savoir : la chapelle, le
colombier les douves et le portail, le parc paysager et le jardin régulier,
le calvaire: inscription par arrêté du 9 novembre 2001, modifiée par arrêté
du 28 mars 2002
château de la Haute Touche 56800 Monterrein, propriété privée ne se
visite pas.
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