|
A l'origine du château de Romécourt il y a un fief noble érigé par le
cardinal de Lorraine en 1564 sur les terres de Romécourt octroyées à Michel
l'Enfant secrétaire de la reine d'Ecosse Marie Stuart et officier des
salines de Dieuze. Michel l'Enfant y édifie dans les années qui suivent une
maison forte avec quatre tours d'angle ainsi que les dépendances, le domaine
s'appelle alors "Kinthaus". En 1698, Joseph de Martimprey fait l'acquisition
du domaine de Romécourt et Milberg, il appartient actuellement encore à
cette famille. Vers 1850, le comte Felix de Martimprey reconstruit un
bâtiment au nord de la porte d'Allemagne et fait élargir les deux ailes de
la tour de France. Le parc à l'anglaise a été planté vers 1860
essentiellement d'essences forestières En 1867, le colombier octogonal qui
se situait au centre de la cour est renversé. La façade ouest reçoit ses
percements en 1909. En 1914, le comte Edouard de Martimprey transforme
l'aile sud de la porte d'Allemagne et fait construire les écuries, crée une
plantation de résineux et fait construire les écuries qui ferment la cour du
côté nord. Le dossier des dommages de guerre de 1919 indique que la maison
d'habitation pour un régisseur était en construction en 1914. Les allemands
ont occupés le château pendant le conflit. Cette maison nécessite
l’enlèvement de la toiture et de la charpente provisoire installées par les
militaires allemands, de démonter l’escalier et les cloisons provisoires.
Dans le même documents un nombre important de réparations sont effectués
dans la maison d'habitation.
En 1930, Xavier de Mertimprey réalise des transformations (percement de la
grange, cloisonnement du logis). Après la Seconde guerre mondiale, une
partie des murs du bâtiments d'exploitation à côté du logis qui sont
endommagés sont reconstruits. Un incendie en janvier 1997 détruit une grande
partie du logis, toutes les archives des Martimprey brûle ainsi que la
toiture. La chapelle du château de Romécourt a été édifiée à la fin du 16e
siècle en même temps que la construction du château. La chapelle sert de
sépulture à la famille de Martimprey depuis l'achat du domaine en 1685. La
dalle funéraire à l'entrée de la chapelle est celle de la baronne de
Jankovitz décédée en 1799, épouse du propriétaire ferme de Marimont,
celui-là même qui a accompagné le roi Stanislas dans son exil Elle est
paroisse jusqu'en 1793. En 1699 les seigneurs de MArtimprey demandent
l'érection de la chapelle en titre de chapelle castrale: Par devant les
notaires: Joseph de Martimprez seigneur de Romécourt lequel a déclaré
qu’ayant accepté la terre de Romécourt et le fief de Milberg auquel lieu de
Romécourt il y a une église bien naissante avec un beau clocher le tout
couvert d’ardoises constatent l’augmentation de la population à Romécourt et
au Milberg le seigneur est obligé de pourvoir à l’érection d’un chapelain
castral qui réside audit lieu de Romécourt pour y dire et chapelain castral
qui réside audit lieu de Romécourt pour y dire et célébrer la messe". En
1717, lors d'une visite tous les vases sacrés s'y trouvent "le calice, le
saint ciboire, le soleil en argent et le rituel nouveau de Metz". La
chapelle sert de sépulture à la famille.
Le château est composé de plusieurs corps de bâtiments sur une cour carrée
fermée et accosté de quatre tours d'angle dont une forme la chapelle
fortifiée. C'est un château fortifié dont il reste des meurtrières encore
visibles sur les murs, la plupart ont été bouchées ou servent de fenêtres.
Le plan rectangulaire est resté le même depuis le XVIIe siècle même si
plusieurs bâtiments ont été partiellement ou complètement reconstruit aux
XIXe et XXe siècles. Les trois tours d'angle, de plan rectangulaire ont des
toit à pavillon couvert de tuile plate. Le château se compose, au sud, d'un
corps de logis principal prolongé par une grange de même profondeur. Au
nord, un bâtiments abritant des écuries occupe toute la surface. Les
bâtiments nord et sud sont reliés par des bâtiments moins profonds abritant
des communs, des remises qui cantonnent les portes d'accès au château à
l'Est la porte d'Allemagne et à l'ouest la porte de France. L'ensemble est
construit en briques provenant de la tuilerie du domaine et de pierre de
taille de grès. Les murs en briques forment des quadrillages en losange de
briques noirs, procédé unique en Moselle. Les enduits actuels masques une
partie de la mise en œuvre des briques. Les couvertures des tours sont en
tuiles plates, le reste des couverture autrefois en tuile creuses sont
aujourd'hui en tuile mécanique. La porte d'Allemagne est composée de pierres
de taille de grès gris gravées proches de celles qui ornent la galerie du
bord de l'eau au Louvre.
La porte d’Allemagne a une porte piétonne prise dans un appareillage de
pierre avec bossages rehaussés de motifs géométriques et de volutes. Les
encadrements sont en grès gris des Vosges. La porte de France est plus
petite que la porte d'Allemagne. Coté parc elle est orné d'une décoration du
milieu du XVIIe siècle et porte en cartouche les armes gravées des
Martimprey. La fenêtre à encadrement sur la porte de France coté cour est la
seule ayant gardée l'ensemble de ses moulures et consoles sculptées. Les
autres se trouvant sur les communs de part et d'autre de la porte sont
amputées dans la partie haute suite à un abaissement de la charpente. En
1850, Felix de Martimprey reconstruit l'aile au Nord de la porte d'Allemagne
si bien que les deux ailes ne sont pas symétriques. Pendant la même période,
les deux ailes en face sont élargies si bien qu'il subsiste une partie
saillante côté" jardin aujourd'hui et la toiture est abaissée. Le puits qui
faisait aussi office d'abreuvoir est adossé à cette aile Sud-ouest. Le
bâtiment d'exploitation, à coté du logis principal a été refait en partie
après 1945. Le mur postérieur est resté en brique et conserve son épaisseur
initiale, la toiture est abaissée et le mur sur la cour est refait en
moellon. Les écuries faisant face au logis ont 6 travées de plans, la porte
piétonne à linteau à volute et croisillon ouvre sur le couloir menant à la
chapelle. Les greniers sont aéré par des espaces crées par la mise en œuvre
des briques.
Les quatre portes piétonnes en bois ont des impostes vitrées et des linteaux
galbés. De part et d'autre deux petites fenêtres viennent éclairer les
écuries. La porte charretière est accosté de deux pilastres elle est cintrée
et porte aussi une imposte vitrée. Sa toiture est saillante en forme de demi
pavillon pour marquer l'entrée. Le corps de logis principale est de plan
rectangulaire avec une tour d'angle carrée saillante. Il a une couverture à
quatre pans. Il est composé d'un rez-de-chaussée coupé par un couloir
central qui dessert trois pièces de part et d’autre, salon, salle à manger,
cuisine. La cuisine aveugle était éclairée par une flamande. Un escalier à
deux volées parallèles avec palier intermédiaire distribue les pièces à
l'étage. Les murs sont en briques confectionnées à la tuilerie de Romécourt,
les motifs en losange sont en briques noires. Les chaînes d'angle en pierre
de taille dessinent des harpes irrégulières. La porte d’entrée sur la cour
est encadrée des deux colonnes à fut lisse et chapiteaux à feuillage
engagées encadrant dans la partie haute un linteau rectangulaire percée
d'une ouverture vitrée de forme ovale et sculptée. La façade symétrique est
percée de fenêtre à meneaux en grès. Un cordon marque la séparation entre le
premier étage et le grenier éclairé par trois petites fenêtres à encadrement
mouluré. Sur la façade donnant sur le parc, une porte ouvre sur un perron
bordé de deux balustrades en pierre qui forment des bancs et est prolongé
par un escalier à degrés en éventail. asymétrique. La chapelle est
construite à l'angle nord-est du château, elle était fortifiée, deux
meurtrières sont percées dans les bas côtés et une dans le mur ouest. Le
toit est couvert de tuile plate, celui du clocher d'ardoises. (1)
Éléments protégés MH : les façades y compris le puits qui y est adossé et
les toitures, à l'exception de celles des bâtiments modernes (écuries,
grange et remise) : inscription par arrêté du 28 décembre 1976.
château de Romécourt 57810 Azoudange, tel. 03 87 86 67 35 - 06 04 09 76
96, au centre du parc régional de Lorraine dans le pays des étangs, c'est
l'endroit idéal à l'écart des grandes routes pour une halte d'un ou
plusieurs jours dans des chambres d'hôtes chaleureuses et confortables.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
de Moselle" tous les châteaux répertoriés à ce jour
dans ce département. |
|