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Première
mention le 3 mai 1061 lorsque Arnoul, seigneur de la Ferté ( firmitatis
princeps) confirme une donation aux moines de Saint-Leopardin. Le 2 mars
1125 Arnulfe Chauderon (Calderonis) est témoin de la charte de franchise de
Saint-Menoux (Cher). En 1185, Chauderum de Firmitate est témoin de l'accord
entre l'Abbé de Cluny, Gaucher et Mathilde de Bourbon et les bourgeois de
Souvigny. En 1287 Arnoul Chauderon, seigneur de la Ferté-Chauderon, confirme
les franchises octroyées par ses prédécesseurs aux habitants de la Ferté.
Hommage rendu en 1316 au comte de Nevers par Hugues de Chatel-Perron et de
la Ferté-Chauderon, chevalier, pour la Ferté tenue du comte de Nevers.
Lettres en 1317 de Louis comte de Nevers, touchant la monnaye de la
Ferté-Chauderon, dont le droit est confirmé par ledit comte. Aveu rendu en
août 1332 par Isabeau de Châtelperron, dame de la Ferté-Chauderon, au comte
de Nevers... "Premièrement la Ferté-Chauderon et la baronnie avec les droits
et appartenances d'icelle ferté et baronnie, justice et seignorie haute et
basse. Item la monnaye et le droit de fere et avoir monnaye en ladite ferté
et baronnie". Hommage rendu en 1349 au comte de Nevers par Gui de Bourbon,
chevalier, seigneur de Classy et de la Ferté-Chauderon, au nom d'Isabeau de
Châtel-le-Perron, dame de la Ferté-Chauderon, sa femme, pour la maison de la
Ferté-Chauderon à cause de la comté de Nevers
On trouve un document daté du 6 février 1435 de Philippe, duc de
Bourgogne..., conformément à l'abstinence de guerre convenue entre lui et le
duc de Bourbonnais, le 4 décembre précédent, fait savoir qu'il a obtenu le
consentement de Perrinet Gressart et de François l'Aragonais, pour
comprendre dans la trêve la ville de Marcilly-les-Nonnains et les autres
places qu'ils occupent dans le Nivernais et le Donziais, et que de son côté
le duc de Bourbonnais a obtenu le même consentement des capitaines
commandant à Châteauneuf, Saint-Pierre-le-Moûtier, Sancoins, la
Ferté-Chauderon et autres... Lettre adressée le 21 octobre 1651 à Mr de
Rabutin par le Duc de Nevers. Monsieur de Bussy-Rabutin ayant été averti
combien dans les circonstances présentes "il est important à mon service et
au repos de mes sujets de Nivernois et Bourbonnois, de s'asseurer d'un
château appelé Rosemont, scis proche la rivière de Loire entre les villes de
Decise et de Nevers, près le Port-des-Bois appartenant au nommé Givry,
bourgeois dudit Nevers et capitaine d'infanterie au régiment de Conty, et
aussi d'un auyre château appelé la Ferté-Chauderon, scis entre Moulins et
Saint-Pierre-le-Moûtier, près du bourg appelé Chantenay, sur le grand
chemin, je vous faiz cette lettre pour vous dire qu'incontinent après
l'avoir reçue, vous ayez à vous saisir desdits chasteaux, et à mettre dans
iceulx si vous le trouvez à propos dix hommes pour les garder et conserver
en mon obeissance et empescher ceux qui auroient dessein contre mon dit
service, et me donnant avis de ce que vous aurez fait sur ce sujet, je vous
feray expedier l'ordonnance necessaire pour la grde desdits chasteaux;
cependant je prieray Dieu qu'il vous ait M. de Bussy-Rabutin en sa sainte
garde. Écrit a Bourges, le 21 jour d'octobre 1651, signé Louis".
Le château de la Ferté-Chauderon, première baronnie du Nivernais, était
situé à trois kilomètres du bourg de Chantenay. Le château a été
considérablement modifié aux XVIIIe et XIXe siècles. Cependant les plans de
l'ancien cadastre montrent encore bien l'étendue des fossés qui délimitaient
le site. Au sud-est du site se trouvait la motte large de cinquante mètres
au sommet et soixante mètres à la base. Elle était entourée de fossés larges
de vingt mètres qui étaient alimentés en eau par le ruisseau d'Alligny. Par
un pont, on accédait au nord à un premier espace délimité lui aussi par des
fossés, où se trouvaient des bâtiments d'exploitation et un colombier. De là
on pouvait aller à l'ouest par un pont dormant, ou plutôt une bande de terre
dans un autre espace, peut-être une seconde basse-cour. L'ensemble formé par
ces deux basses-cours mesurait 270 mètres de long et 110 mètres de large.
Quelque part, dans cette basse-cour, devait se trouver la chapelle dédiée à
saint Ladre. Soultrait mentionne dans son répertoire "qu'en creusant les
fossés du château, on a trouvé une grande quantité d'armes brisées,
d'éperons, de fragments d'armures, d'étriers etc... datant de diverses
époques du Moyen-Age". Nous ne savons pas ce que sont devenus ces objets.
Poey d'Avant signale que les seigneurs de la Ferté-Chauderon ont bien eu le
droit de battre monnaie, mais en 1862 comme aujourd'hui, nous ne connaissons
toujours pas ces monnaies: ce droit a-t-il été utilisé? (1)
château de La Ferté Chauderon 58240 Chantenay-Saint-Imbert, propriété
privée, ne se visite pas.
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