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Château de Champdioux à Maux
 
 

 Le château est cité pour la première fois en 1286 mais il est reconstruit à la fin du XIVe siècle et surtout au début du XVe siècle. Il est ensuite remanié au XVIIe siècle. En 1575, hommage rendu au Duc de Nevers par Philippe de Bigny, chevalier de l'ordre du Roi, au nom d'Antoinette de Saint-Père, sa femme pour la seigneurie de Chandio. Au XVIIe siècle, le château cesse d'être habité et on commence à prélever les charpentes et les pierres de taille pour construire le château de Solière sur la colline voisine (canton de Château-Chinon). Le 25 décembre 1752, "ce dit jour, les seigneurs de Meun de La Ferté Champdioux ont envoyé, avant le commencement de la sainte-messe, après l’offrande du pain pour la paroisse, le nommé Benoît Moreau, leur garde et jardinier, pour exiger de la part des seigneurs de Champdioux, comme étant en la place et aux droits de défunt Jean de Champdioux qui a transigé avec Jean Bardot, curé de Maux, pour droit d’usage et pacage dans les terres vaines et vagues de la seigneurie de Champdioux, aussi bien que dans le petit bois de Maux, pour prendre dans ledit bois bois mort et mort bois et autre à bâtir pour l’utilité de l’hôtel presbitéral et à la charge de donner aux seigneurs de Champdioux, par le sieur curé de Maux et ses successeurs, un pain béni et une torche de cire les saincts jours de Toussaint et de Noël et de dire la veille et le jour des Morts un libéra avec l’oraison dans la chapelle de Saint Michel, qui est l’endroit de la sépulture des seigneurs de Champdioux, ainsi que le porte la transaction ; lequel Moreau ci dessus nommé a dit en présence de tous les paroissiens, qu’il était envoyé par les seigneurs de Chandioux, leurs maîtres, pour requérir le pain et la torche ; lesquels je lui ai donnés pour les remettre auxdits seigneurs, et dont j’ai demandé acte à nos paroissiens le jour et an que dessus, et ai signé le présent procès-verbal, tant sur la minute que sur la grosse. Signé Pougault, curé de Maux, prieur de Saint Michel". En 1840 Chandioux n’offre plus que des ruines dans lesquelles on a trouvé des milliers de pièces aux comtes de Gien et de Chateauroux.
Le château qui, durant cinq siècles, avait abrité les seigneurs de Chandiou fut abandonné, mutilé et dégarni de ses charpentes vers 1786. Aujourd’hui (1908) il est en ruines. Mais ces ruines sont encore très imposantes et leur bel ensemble rappelle, sous de moins grandes proportions, les anciens châteaux forts de Clisson, de Chalusset, de Villandraut, de Najac ou de Bourbon-l’Archambault. On y peut étudier un beau spécimen de l’architecture militaire des XIIIe et XIVe siècles, remanié encore aux XVe et XVIe siècles. Situé sur une esplanade, au bord d’un étang aujourd’hui desséché et transformé en prairie, le château de Chandioux occupait un vaste espace rectangulaire. On pénétrait dans l’enceinte, du côté du sud, par une porte qui a été entièrement reconstruite au seizième siècle et qui existe encore : c’est un bâtiment barlong, dans lequel s’ouvre une voûte en anse de panier ; une tourelle d’escalier donne accès aux salles supérieures dont la plus élevée est munie d’un assommoir en mâchicoulis. Les fortes courtines qui ceinturaient l’esplanade ont à peu près disparu à l’ouest et au sud, et, des trois grosses tours rondes qui les flanquaient aux angles, il n’y a plus que celle du nord-est qui soit en partie conservée ; la salle au rez-de-chaussée de cette tour est voûtée, et ses épaisses murailles étaient percées d’archères. L’angle nord-est des remparts est occupé par le château proprement dit, lequel apparaît disposé suivant le type des châteaux faisant corps avec leur donjon.
Dans sa construction primitive, c’était un rectangle de murailles, dont deux côtés étaient formés par une portion même des courtines de la grande enceinte. Ces quatre murs reliaient, en formant une cour intérieure, trois tours rondes et un grand donjon carré, flanqué lui-même d’une tour ronde et anglant le sud-ouest de cet ensemble de construction. Ainsi, sur ses faces nord et est, le château faisait corps avec la chemise ou rempart ; au sud et à l’ouest, il donnait sur l’intérieur de l’enceinte, dont il était isolé par un fossé encore apparent aujourd’hui ; on y accédait par un grand et un petit pont-levis, dont l’emplacement reste marqué par des rainures dans le mur sud. La construction primitive doit être rapportée au treizième siècle : l’âge en est indiqué par les archères ouvertes dans les murs des tours, qui sont assurément antérieures à l’usage de l’artillerie à feu, et par le dessin d’une petite fenêtre géminée, subsistant au dernier étage du donjon, du côté de l’est. Lorsque l’artillerie à ressorts cessa d’être seule employée, on transforma en canonnières la plupart des archères primitives. C’est vers le même temps qu’on dut voûter sur branches d’ogives quelques salles des tours, les premiers sous-sols du château ayant d’abord été voûtés en coupole. Au quinzième siècle, les sires de Chandioux se préoccupèrent de s’aménager une demeure plus confortable. Deux étages furent aménagés et un ensemble de vastes appartements y furent créés.
Le château qui n’avait d’abord été qu’une seconde enceinte où pouvaient se concentrer les derniers efforts de la résistance et dont les tours pouvaient être défendues isolément, devint un véritable palais. La cour intérieure, formée par l’espace compris entre les tours et les murailles qui les réunissaient, fut remplacée par un ensemble de vastes appartements, élevés de deux étages sur les souterrains primitifs. Cependant la construction ne perdit encore rien de son caractère militaire et de ses moyens de défense : le pourtour des murs fut couronné de mâchicoulis, dont les corbeaux sont presque partout en place aujourd’hui ; les progrès de la balistique rendant toujours plus périlleuses les larges baies sur l’extérieur, on se contenta d’ouvrir des fenêtres à croisillons dans les murs donnant sur l’intérieur de la grande enceinte. Sans trop le modifier dans son aspect extérieur, les possesseurs du château, au dix septième siècle, l’organisèrent intérieurement selon les besoins d’une résidence permanente à la campagne. Toutes les parties du château furent mises en communication ; le donjon carré fut accolé d’une tourelle d’escalier, pour desservir les différents étages ; on refit dans le style du temps les cheminées des grandes salles, qui furent elles même décorées de peintures ; enfin, on ouvrit de larges fenêtres dans les façades nord et est donnant sur la campagne. Depuis que les planchers ont été enlevés, comme la toiture, à la fin du dix-huitième siècle, les cheminées et les fenêtres de la dernière époque indiquent seules l’aménagement intérieur. Tel qu’il est devenu, depuis plus de cent ans d’abandon, le vieux château de Chandioux garde encore belle et fière apparence. Les lierres, qui soutiennent de leurs épais rameaux ses murs croulants, ajoutent à son aspect plus de pittoresque et de mélancolie... (1)

Éléments protégés MH : le château ; l'enceinte, le donjon et la tour: inscription par arrêté du 9 janvier 1970.

château de Champdioux 58290 Maux, propriété privée, visite des extérieurs uniquement, vestiges.

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   source : www.cecab-chateaux-bourgogne.fr/index.html

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