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Première mention en 1323 dans un
acte de foi et hommage du fief de Poussery donné au seigneur de Vérou, par
devant Jean de Cossaye, notaire. Le mercredi après la fête de
Saint-Pierre-es-liens de 1355, "Horricus dit d'Arbouse, damoiseau, reconnait
que son cousin germain Jean de Poussery, damoiseau, pour lui et pour sa mère
Ysabelle et son frère Jean a vendu à Guillaume le Muet, moyennant 350 livres
sa maison de Poussery avec le porpris, murailles, granges etc". En 1379,
dénombrement par Isabeau de Saizy, veuve de Régnault de la Croix de ce
qu'elle tient à cause de sa maison de Saizy relevant de la motte et tour de
Poussery, à Marguerite de Marry, veuve de Jean le Bidault de Montaron. Le 12
août 1407, Philibert de Lanty, écuyer, au nom d'Alips Bidaulde, damoiselle,
sa femme, rend hommage à noble et puissant seigneur Pierre de Nourry,
chevalier pour la moitié de la maison-forte de Poussery. En 1575, Charles de
Reugny, seigneur du Tremblay, et Claude du Pontot veuve de messire Charles
de Giverlay, chevalier de l'ordre du roi, dame de Poussery prétendent chacun
posséder la vieille tour du château de Poussery avec la moitié de la
basse-cour et fossés.
Terrier en 1764 : "le château, maison forte et seigneuriale de Poussery
couvert en thuille et esseaulnes, consistant en un corps de logis, un
pavillon, une grosse tour quarrée appelée la tour de Champlevoix, deux
montées d'escalier, l'un pour ledit pavillon, l'autre pour ladite tour, dans
lesquels bastiments sont plusieurs chambres de maîtres, antichambres,
colidors, une grande salle, chambres pour les domestiques, les greniers à
côté; le ré-de-chaussée consistant en une grande cuisine à deux cheminées,
un garde-manger, les fours, deux chambres au bout de ladite cuisine, deux
caves et les latterines. Plus une volière attenante à un corps de bastiment
consistant en un toit de justice, quatre écuries à chevaux, deux toits à
bœuf, une batte de grange, les gerbiers et fenils au-dessus, un chenil à
côté du colombier, deux poulailliers, une petite tour quarrée et attenante
lesdits bastiments, appelée la tour des écuries. Lesdits corps de logis,
pavillon et tour quarrée à main droite en entrant et les autres à main
gauche, séparés par une cour pavée. Plus un grand portail à porte cochère,
un pont de pierre devant ladite porte cochère du côté de midi. Tous lesdits
bastiments et édifices tenant ensemble et entourrés de fossés plain d'eau en
toutes saisons de l'année, au-delà desquels fossés, du côté d'occident, est
un jardin nouvellement construit, appelé le jardin neuf renfermé par les
haies d'aubépine et entourré de canaux qui fluent dans lesdits fossés. Le
pré de la motte est un champ qui fut appelé le champ de la motte dans
lesquels pré et champ est une motte entourée de fossés pleins d'eau où
existoit anciennement un château et une maison-forte appelé le château de la
Guillemette qui joint la rivière de Poussery d'orient déclinant vers
septentrion".
En 1867 Baudiau écrit : "Poussery, ancien manoir dans la vallée au nord ne
conserve plus guère de traces de son aspect féodal quoique désigné encore
dans le terrier de 1766 sous le nom de maison forte. Il se composait alors
d'un corps de logis, d'un pavillon d'une grosse tour carrée appelée tour de
Champlevoix de laquelle mouvait une partie de Montaron, d'une autre petite
tour carrée attenant aux étables et d'un portail avec porte cochère précédée
d'un pont en pierre. Une ceinture de fossés toujours inondés entourait
l'édifice ; des canaux enfermaient aussi le jardin. Le terrier refait en
vertu des lettres patentes du roi du 17 novembre 1764 porte que le seigneur
jouissait à l'exclusion de tous autres de la justice haute moyenne et basse
dans la paroisse entière qu il avait droit de nommer des officiers jugeant
toutes sortes de causes jusqu au dernier supplice inclusivement qu'il était
seigneur des clochers de Montaron et de Pouligny, qu'il pouvait se faire
inhumer avec les siens dans le chœur de chacune de ces églises, apposer sur
les murs des litres et armoiries, qu'il avait droit de pilori dans le
ressort de sa justice, de pêche dans l'Aron et le ruisseau de Poussery ,de
chasse à cor et à cri. La haute justice de cette terre confinait avec celle
de Vandenesse au lieu-dit le Champ des Croix Bouquin". Aujourd'hui la
maison-forte de Poussery ne présente plus aucun élément d'architecture
féodale. Une rivière faisant le tour de la construction fait penser qu'elle
aurait pu servir de fossés à la maison-forte. Gueneau dit qu'en 1834 le
château était encore entouré de fossés... (1)
château de Poucery 58250 Montaron, lieu-dit-Poussery, propriété privée, ne
se visite pas, visible de la route.
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