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Marry et
ses dépendances forment une seigneurie en toute justice. Il appartient dès
le XIIe siècle, à la famille du même nom. Hommage rendu en 1326 au comte de
Nevers par Girard Testefort, damoiseau, demeurant dans la châtellenie de
Moulins, pour la maison-fort de Mary. En 1335, hommage rendu au comte de
Nevers par Girard de Mary, damoiseau, pour Mary. En 1336, hommage rendu au
comte de Nevers par Droin de Mary, écuyer, pour la tour de Mary. En 1406,
hommage rendu au comte de Nevers par Guichard Dauphin, chevalier, seigneur
de Jaligny et Luzy et Philibert Testefort, ecuyer, seigneur de la Buxière,
pour la maison-fort de Marry. En 1445, hommage rendu au comte de Nevers par
Pierre de la Buxière, écuyer, pour les maisons de Mary et de la Buxière. En
1464, hommage rendu au comte de Nevers par Jacques et Marguerite de la
Buxière, frère et soeur, pour leur maison-fort de Marry. En 1581,
procuration de messire Guillaume de Grandrye, chevalier de l'ordre du Roi,
seigneur de la Montagne pour rendre foi et hommage de Marry, la Montagne et
Monceaux à cause de la châtellenie de Moulins-Engilbert.
Le 15 mars 1693,
baptême dans la chapelle de Marry, d'Hélène, fille de messire Jean-Baptiste
de Clerroy, chevalier seigneur de Marry, Ettevaux et Villard-le-Bouys et de
dame Madeleine du Crest. En 1867 Baudiau donne la description suivante du
chateau : "Mary (Maresium) château du XVe siècle en partie situé dans une
vallée près des bords de la rivière de Dragne ou Vandenesse, a pris son nom
de son ancienne position dans un lieu aquatique et marécageux. En effet, on
remarque à 300 mètres environ du manoir actuel un peu plus près de la
rivière une motte autour de laquelle se dessine encore malgré que la charrue
y ait passé et repassé, une ceinture de fossés de moyenne dimension. C'est
là que s'élevait l'antique habitation des sires de Mary. Les débris de
tuiles à rebords les médailles qu'on y a découverts prouvent évidemment que
le manoir féodal avait remplacé une villa romaine".
Le château a été
énormément remodelé à l'époque moderne et même au XIXe siècle. Aujourd'hui
il ne reste donc que très peu d'éléments médiévaux visibles. Il subsiste une
haute tour carrée à trois niveaux, aux murs très épais. Elle a quelque peu
perdu son aspect médiéval suite au percement de nombreuses fenêtres et des
cloisonnements intérieurs effectués au XVIIIe siècle. Sur son côté nord, il
subsiste les consoles d'une latrine. La propriété est composée de belles
dépendances (granges, écuries, pavillon du régisseur, potager, etc.). A
noter, en contre bas sur la Dragne, le moulin de Mary, vaste et belle
ensemble de moulin à grain et à huile, mais en ruine. (1)
Éléments protégés MH : le château, les écuries, le pavillon du régisseur, en
totalité; les façades et les toitures du bâtiment de ferme ; le potager et
les murs de soutènement : inscription par arrêté du 16 août 2006.
château de Marry 58290 Moulins-Engilbert, propriété privée, ne se visite
pas.
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