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La première trace écrite date de 1382 lorsque Philippine
d Arcy porta cette terre à Jean de Liénas, chevalier, sieur de Grandchamp.
Il donna, au nom de Jeanne et Guyotte ses filles, en 1382, dénombrement de
sa maison forte "qui fut à Aubert de Visineul". Vers 1580, dénombrement
donné par Saladin de Montmorillon.... "une motte environnée de vieux fossés
où estoit la maison seigneuriale, à une demi-lieue du chastel de Vésigneux".
Le 25 juin 1598, hommage de la terre de Vésigneux par Louise de
Montmorillon, comtesse de Busset et par dame Anne de l'Hopital. Chastellux
en 1887 : "En 1602, le chastel et maison-forte de Vesigneux se composait
déjà de trois corps de logis; la façade était flanquée de trois tours, deux
rondes et une carrée. En 1766 on abattit une tour ronde située à l'entrée de
la cour intérieure, l'autre renfermait les trois prisons. La tour carrée
servait de porterie. Il y avait un pont-levis et double porte couverte de
tuiles en forme de pavillon. Ce corps de logis ne comprenait alors qu'une
grande salle, sous laquelle se trouvait une sommelerie voûtée, la cuisine et
la boulangerie. A l'étage supérieur, il y avait deux greniers, un
garde-manger et un cabinet. La pièce située au bout de la salle à manger qui
devint la chapelle en dernier lieu, n'existait pas alors. Dans un corps de
logis, au couchant, il y avait une petite salle et une chambre, et au
premier, deux chambres. En 1723 le comte de Boubon-Busset fit construire le
pavillon qui flanque l'aile au fond ou étaient établies la boulangerie et la
lingerie. François-Louis-Antoine son fils fit exécuter des réparations
considérables au château à partie de 1766. On abattit deux tours l'une
située au côté gauche de l'entrée et l'autre derrière l'aile du fond, près
de l'endroit où les prisons furent transférées".
En 1628, Louise de Montmorillon, épouse de César de Bourbon, comte de Busset
fait construire une chapelle sous le vocable de Notre-Dame de Tous-Biens. En
1867 Baudiau donne la description suivante du château : "Au nord de
Saint-Martin du Puy, dans une agréable vallée, s élève l'antique maison
forte de Vésigneux, reconstruite au dix-septième siècle sur les ruines d'une
plus ancienne. Elle se compose d'un principal corps de logis flanqué de deux
ailes parallèles renfermant une cour d'honneur. Au sud, on remarque le
portail que précèdent la basse cour et une longue avenue d'arbres. On y
pénètre par un pont dormant de deux arches. A l'angle occidental est un gros
donjon ou tour carrée contenant la chapelle dédiée à Notre-Dame de Pitié ou
de Tous Biens, qui était un bénéfice à la collation du seigneur. Dans une
tour ronde, au nord, se trouvaient trois prisons superposées "dont celle du
bas était la plus criminelle". Des fossés qu'on inondait à volonté au moyen
de l'étang voisin entouraient l'édifice aujourd'hui presque en ruines. Ce
délabrement contraste singulièrement avec sa splendeur d'autrefois. Au
dix-septième siècle, ce château était le rendez-vous de toute la noblesse
des environs. Des fêtes brillantes auxquelles prenaient part les princes du
sang eux mêmes lui donnaient l'aspect le plus animé. Le grand Condé y venait
de temps en temps se délasser des fatigues de la guerre. Tous les sujets de
la baronnie et de ses annexes devaient faire guet et garde autour en temps
de guerre et d'imminent péril. En 1590, les retrayants étaient les habitants
da Vésigneux, de Saint Martin, de Jourland, du Perron, de Rouy, de Seneux,
de Monlcrecon, de Chaumois, de Neuchèses, d'Empury de Brugny, de Bougault, d
Athée, de Ville Urbain, de Saint André en partie, de Chalaut, du Meix, de
Mazignen, de Razout, de Bonnaré, de Dun lès Places. Vésigneux, autrefois
Visineul, était une seconde baronnie mouvante en fief du comté de Chaslellux
et en arrière fief du duché de Nivernais. Le seigneur avait droit de haute
moyenne et basse justice qui s'exerçait à Saint-Martin, de nommer juge,
gruyer, procureur, greffier jugeant jusqu'à punition corporelle de chasse,
de pêche. Il devait pour fondations douze livres de rente aux cordeliers de
Vézelay, huit au chapitre d'Avallon et cinq à l abbaye de Cure".
La maison-forte de Vésigneux a été en grande partie reconstruite au XVIIe
siècle. Elle se compose d'un corps de logis flanqué de deux ailes
parallèles, renfermant une cour d'honneur; au sud la cour des écuries, à
laquelle on arrivait par un portail, effondré depuis longtemps, situé à
l'extrémité d'une longue avenue percée dans la direction de Saint-Martin.
Les bâtiments ont été incendiés le 3 septembre 1883. On pénètre dans le
château par un pont dormant et par une porte au-dessus de laquelle on
distingue à peine les anges qui soutenaient le blason des Bourbon-Busset. A
l'angle occidental s'élève le donjon dans une tour ronde au midi se
trouvaient trois prisons superposées. Des fossés entouraient le château.
L'aile nord du château a été rasée en 1884. (1)
Éléments protégés MH : le château en totalité; l'allée axiale; les
terrasses; les douves; les ponts dormants; le sol de l'emprise du jardin; le
colombier; l'écurie; les murs de soutènement (l'ensemble situé aux
lieux-dits Château de Vésigneux, le Vésigneux, l'étang du Château, les
Couées et le Grand Champ au travers de la voie communale n° 3 dite de
Vésigneux): inscription par arrêté du 10 juillet 2012.
château de Vésigneux 58140 Saint-Martin-du-Puy, propriété privée, propriété
privée, propriété de la commune.
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