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La première trace écrite
date du 28 mars 1531, dans le partage des fiefs de Frasnay, la Foret et
Sauvage entre Guillaume de la Platière et Imbert, son neveu. "Imbert eut la
terre, justice, baronnye de Frasnay-les-Chanoines ainsi qu'elle s'estend et
compourte en justice le chastel, maison, coullombier, foussez, garenne et
pourprix d'icelle". Le 15 juin 1575, hommage rendu à Louis de Gonzague, duc
de Nevers par Françoise de la Platière, femme de Louis d'Ancienville
chevalier de l'ordre du Roi pour Frasnay-les-Chanoines avec son donjon et
ses appartenances. Le 4 avril 1687, extrait d'un dénombrement de la terre de
Frasnay par haut et puissant seigneur Henry de la Grange d'Arquian au duc de
Nevers... "Premièrement audict lieu de Frasnay, il y a un vieil chasteau
consistant en une grosse vieille tour et une grange et écurie bastie à neuf,
le reste dudict chasteau estant en ruine et masure. Le donjon fermé par de
vieilles murailles et partie de neuves du côté du grand chemin entouré d'un
fossé du côté du soleil levant; le midy, la basse- cour duquel château étoit
anciennement entourée d'un grand fossé qui paroit encore et dans laquelle
basse-cour est une église collégiale fondée par les anciens seigneurs dudict
Frasnay d'un doyen et de douze chanoines laquelle sert de paroisse aux
habitants et est maintenant à moitié ruinée interdicte et abandonnée des
chanoines. Il y a encore dans la basse-cour quelques maisons chargées de
cens et de rentes envers les seigneurs dudict lieu et une grosse motte de
terre du côté du couchant qui servoit autrefois de deffense audict château
qui par oit avoir été une place fortifiée. C'est une châtellenie en toute
justice, haute, moyenne et basse". Description en 1775 "Il ne reste de
vestiges de l'ancien château de Frasnay que deux tours solidement bâties
dont une sert au logement à un commis, l'autre sert de collombier et de
prison. A côté de la cour, entre les deux portes est une écurie le tout en
bon état et bien entretenu. Au fond de la cour est un gros bâtiment servant
de dépôt et magazin. Bati à neuf depuis un ou deux ans à chaux, sable et
pierres de taille des débris d'une collégiale dont on voit encore les
ruines. Le château est entouré de larges fossés qui existent encore. Devant
la porte du chateau, il y a une fontaine très belle dont les eaux vont
traverser le grant chemin".
L'ancienne collégiale a été supprimée en 1766 et la paroisse réunie à celle
de Saint-Aubin. Cette collégiale a donné un saint au martyrologue : c'est le
diacre saint Maurice. L'église de Frasnay, détruite pendant la guerre de
Cent ans par les anglais, fut aussitôt reconstruite en partie mais ne fut
achevée qu'au siècle suivant. La dédicace fut faite le 26 Juillet 1314 par
Imbert de la Platière qui consacra trois autels. On ignore aujourd'hui
quelle place exacte elle occupait. Le château de Frasnay est situé à
mi-pente du versant ouest de la vallée où coule la Nièvre. Il ne reste du
château qu'une tour ronde assez massive située à l'angle sud-est du site. A
cette tour ronde a été ajoutée une tour carrée, elle-même reliée par un mur
à une autre tour carrée. A l'ouest de l'ensemble une autre grosse tour ronde
abrite le pigeonnier. Tradition écrite : selon Namy, "en 1723, la propriété
de Frasnay appartenait à Claude Berger qui, dans l'espoir de découvrir un
trésor, fit démolir l'une des tours du château". (1)
château de Frasnay 58130 Saint-Aubin-les-Forges, propriété privée, ne se
visite pas.
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