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Mémoire contre les prieur et habitants de Saint-Vérain,
"par lequel appert, au premier article, comme quoi le prieuré de
Saint-Vérain fut fondé au mois de Juillet 1000, par Gibaud, seigneur de
Saint-Vérain ainsi que cela est prouvé par des lettres; qu'en 1048 il fut
fait un arrangement avec le prieur de Saint-Vérain pour certains différents
déjà mus entre le prieur et le seigneur fondateur ; et qu'en 1225, au mois
de mars, Hugues, seigneur de Saint-Vérain accorde que le prieur de
Saint-Vérain payeroit tous les ans au prieur de Dompierre-sous-Bouhy 10
septiers d'avoine". Le 1er mars 1259, charte de franchise donnée par Hugues
de Saint-Vérain. En août 1337, lettres du roi Philippe faisant mention de
l'hommage de la terre et du château de Saint-Vérain en Donziais, lequel
était autrefois mouvant de Donzy, fait en faveur de Louis, comte de Flandre,
de Nevers et de Rethel. Le 8 juin 1396, testament de noble homme Hugues
d'Amboise, chevalier, seigneur de Chaumont et de Saint-Vérain... "Item veut
qu'une chapelle soit fondée à Saint-Vérain, de 30 livres de rente dont 12
qui lui sont dues à Cosne-sur-Loire lesquelles il avoit acquises de feu Adam
Burgaud; une messe quotidienne sera chantée et célébrée à perpétuité dans
ladite chapelle, dont la présentation appartiendra aux seigneurs de
Saint-Vérain". En 1427, procuration d'Isabeau d'Amboise, dame d'Aigreville
et de Saint-Vérain en partie à Philippe d'Aigreville, son fils ainé, pour
agir et négocier en toutes ses affaires pour la délivrance du châtel de
Saint-Vérain.
En 1460, procuration du comte de Nevers à Regnault Breton, conseiller et
maître de la chambre des comptes de Nevers, et à Charles Quedat lieutenant
du bailli du Nivernois, pour prendre possession et entrer en jouissance de
la part et portion à lui appartenant du châtel et châtellenie de
Saint-Vérain-les-Boys contre le sieur d'Aigreville. Le 18 août 1461,
notification par le Roi Louis XI qu'il a reçu de Charles de Bourgogne,
hommage pour les comtés de Nevers et de Rethel... "la moictié du chastel et
de sa part et portion de la terre, seigneurie et chastellenie de Sainct
Vérain des Boys". Le 24 octobre 1461, partage de la seigneurie de
Saint-Vérain... "Et premièrement et pour ung lot demourra la moitié du vielz
chastel à prendre depuis le pont leveiz dudit chemin au portail du vielz
chastel devars la ville". En 1468, "arrêt pour le comte de Nevers contre le
seigneur d'Aigreville, chevalier, touchant la part et portion que mondit
seigneur le comte a aux château et châtellenie de Saint-Vérain". En 1642,
titres et enseignement par lesquels se justifie que la chastellenie de
Saint-Vérain est tenue à foi et hommage lige de l'evesché d'Auxerre et que
les seigneurs d'icelle sont tenus au portage d'icellui evesque à sa première
entrée. Le saccage de Saint-Vérain par les troupes du Prince de Condé et le
désintérêt des propriétaires qui n’y résidaient plus, puis les exactions des
révolutionnaires eurent raison des fortifications...
Le château et le village de Saint-Vérain sont situés sur une hauteur qui
domine le ruisseau de la Maloise.Saint-Vérain est le plus bel exemple de
bourg castrai conservé dans le département. Le château est précédé de trois
enceintes décrites avec soin par J. Georges : "la première enceinte
enveloppe un parallélogramme irrégulier très allongé de l'est à l'ouest.
Elle était accessible par trois portes défendues chacune par deux tours
rondes : portes d'Alligny, de Bitry et de Saint-Amand. Sept tours et une
importante tour carrée flanquaient les courtines. A l'intérieur de cette
première enceinte se trouvaient l'église à la fois prieurale et paroissiale,
le prieuré, le marché, et les maisons du village. Les deux autres enceintes
n'avaient aucune ouverture sur le dehors. On pénétrait à l'intérieur de la
seconde enceinte par la porte de Cosne. Le mur de cette enceinte possédait
une tour ronde à chacune de ses extrémités; il était flanqué de deux autres
tours à l'ouest de la porte de Cosne et, à l'est/d'une simple échauguette en
encorbellement sur un massif plein tracé en demi-cercle. La "Maison de
Justice" était située dans cette enceinte. La troisième enceinte abritait le
château, une chapelle et de nombreuses constructions adossées aux remparts à
l'usage de communs, était puissamment défendue par dix tours très
rapprochées constituant pour les courtines, un flanquement de premier
ordre". Une partie des fondations de la chapelle seigneuriale détruite en
1828 furent mises au jour grâce aux fouilles menées par Georges. C'est à
l'extrémité sud de cette enceinte qu'était le château proprement dit. "Une
dernière enceinte formait chemise autour du donjon. Cinq tours rondes
appuient cette ceinture dans laquelle aucune porte n'a été révélées par les
fouilles. Un fossé rempli d'eau s'étendait au pied du pourtour extérieur de
cette chemise". J. Georges n'emploie à aucune ligne de son article le mot
"motte". Or, c'est bien sur une ancienne motte que s'est installé le donjon
au XlIIe siècle. Lors de ses fouilles, l'auteur s'est attaché à décrire la
façon dont s'organisent les pièces et les escaliers. Il dû trouver pourtant
un certain nombre d'éléments de datation : céramique, monnaies etc... mais
n'en fait pas mention.
Éléments protégés MH : les ruines du château et de l'enceinte : classement
par arrêté du 20 février 1907. (1)
château de Saint
Vérain 58310 Saint-Vérain, propriété privée, vestiges visibles de
l'extérieur.
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