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Établi sur une
ancienne motte féodale, le château de Villiers est en grande partie détruit
pendant la Guerre de cent ans. Il est reconstruit au XVIe siècle, puis très
remanié au XVIIIe siècle. Sur un terre-plein entouré de douves, le logis est
flanqué, au nord-ouest, d’une aile en retour et, à l’est, de deux pavillons
du XVIIe siècle surmontés de hautes toitures à quatre pans. La façade
principale fait face à la cour des communs encadrée de deux corps de
bâtiments longs et bas. Un colombier se dresse à l’est du château, hors les
douves. Dans l’axe de la cour, une longue avenue d’entrée, de plus de 800
mètres, est bordée par deux quadruples alignements de tilleuls. Le vaste
domaine de plus de 86 hectares comprend des bois, des prairies complantées
de vergers et un jardin potager, abrité par un mur, à l’ouest du château. Le
domaine de Villiers est inscrit parmi les sites en juillet 1943 mais le
rapport d’inspection de l’époque mentionne "le domaine de Villiers se trouve
actuellement sur le déclin, il y a une dizaine d’année, la grande allée
plantée de huit rangs de hêtres bicentenaires a été rasée. Le parc, laissé à
l’abandon, a perdu son éclat, les pelouses sont devenues des herbages... il
y aurait lieu de protéger tous les arbres, le tracé de l’allée centrale, les
douves, la petite tour isolée, le château et sa terrasse". En 1993, le parc
n’existe plus, les bois ont disparus avec le remembrement et rien ne protège
le domaine des coups de vent. La tempête de décembre 1999 dévaste les
bâtiments, éventre les toitures et couche le peu d’arbres qui subsistaient.
Le château est acheté par les propriétaires actuels en 2001, pour une
superficie de six hectares. Le reste du domaine est acquis par des
agriculteurs. Le château se trouve alors presque à l’état de ruine. Peu à
peu, les nouveaux acquéreurs effectuent tous les travaux pour redonner de
l’éclat à la vieille demeure. L’entrée du domaine par Essay, avec sa
grande allée et ses huit rangées de tilleuls, ne sont plus qu’un lointain
souvenir. Désormais, l’entrée s’effectue par Neauphe-sous-Essai, en face de
la ferme de la Moisière. Deux piliers de briques et de pierres marquent
l’entrée du domaine. Après un large virage, l’allée d’accès passe entre le
colombier et le commun Est pour déboucher dans la grande cour. Sur la
gauche, le grand logis se dresse au milieu du terre-plein entouré de douves
en eau, habillées de saules et d’aulnes arbustifs. Le château est restauré,
les hautes toitures d’ardoises sont refaites et tout l’ensemble est rénové
selon les règles de l’art, sans aucune ostentation. Devant le logis une
grande pelouse occupe la cour avec une allée périphérique. De chaque côté,
les communs dont les toitures de tuiles ont été re-faite par le
propriétaire, connaissent une affectation différente. Celui de l’Est est
demeuré en l’état et il continue de servir de remise et d’atelier. Celui de
l’ouest, restauré avec beaucoup de soins, accueille un spa et un espace de
détente. Sa façade de pierres aux chaînages de briques est habillée d’une
glycine et de rosiers. A l’ouest du château, un potager médiéval a retrouvé
l’ancien emplacement du jardin vivrier. Il associe, dans de petits carrés
entourés de pelouse, des plantes médicinales à des légumes variés et
anciens. Derrière les bâtiments, l’espace est plus rural avec de petits près
enclos et diverses annexes utilitaires. Des planches de légumes parsèment
tout l’espace, le propriétaire privilégiant leurs feuillages décoratifs aux
parterres fleuris. Si aujourd’hui le domaine de Villiers est sauvé, c’est au
prix d’énormes sacrifices de la part des propriétaires qui n’ont ménagé ni
leurs efforts ni les investissements financiers. L’avenir du site repose
principalement sur les ressources tirées de l’hébergement touristique et si
celui-ci venait à faiblir le sort du domaine pourrait être compromis. Les
propriétaires envisagent de diversifier leurs activités avec l’aménagement
de salles et un hébergement complémentaire. Le domaine est tenu à bout de
bras et si la réussite est au rendez-vous, il pourrait devenir un endroit
rare au milieu de la plaine agricole de Sées.
château de Villiers 61500 Essay, tél. 02 33 31 16 49, location cinq chambre
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réservation, avec les produits du jardin cultivé par le propriétaire..
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