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Après avoir franchi le Don, affluent de l'Orne, et
traversé la riche vallée de Talonney ou une grosse touffe de chênes abrite
le logis du Mesnil-Hurel, on aperçoit, en montant, de grands coteaux boisés
sur lesquels s'élève, au milieu de la verdure d'un beau parc, le château de
la Genevraye. La grille d'honneur, sommée des armes des Périer, donne accès
dans une avenue que termine une vaste construction d'un harmonieux aspect.
C'est le château de la Genevraye, relativement "moderne", puisque toute la
façade en fut reconstruite en 1768. Il a été construit sur l'emplacement
d'une maison forte, chef d'un plein fief de haubert relevant du Merlerault.
Après avoir appartenu à une famille féodale dont le membre le plus connu est
Guillaume de la Genevraye, chevalier, vivant en 1250, nous trouvons cette
terre, en 1452, aux mains de Robert de Launay, chevalier, et, en 1479, dans
celles de Michel de la Haye. Guy de Cintray en était seigneur en 1480. Au
XVIe siècle, la Genevraye passa à la maison d'Érard et d'elle aux Périer qui
dès 1272 possédaient le manoir de la Bacoë, au pays d'Exmes. En 1579, noble
homme Philippe Périer, l'un des cent gentilshommes de la maison du roi,
était seigneur de la Genevraye. Sa descendance se perpétua dans cette
paroisse, en s'alliant aux familles d'Irlande, des Essarts, Got, de Billard,
de la Haye, de Surmont, d'Avesgo de Coulonges, Guéroult de Freuville, etc.
M. le chanoine Rombault a donné, d'après un ancien curé du lieu, l'abbé
Lorieul, le portrait suivant de Charles-François Périer, seigneur de la
Genevraye, celui-là même qui fit construire la façade du château en 1768.
"Il était doux, affable, poli, humain, bienfaisant, aimant la religion et
toujours appliqué à maintenir le bon ordre dans la paroisse. Il aimait la
paix et la maintenait parmi ses voisins. Sa conversation charmait, son
entretien était plein de sens et de justesse". Le petit-fils de ce bon
gentilhomme se distingua pendant les dernières guerres du premier Empire, et
fut cruellement défiguré par les Cosaques. Le fils de ce dernier, le comte
Louis de la Genevraye, ancien conseiller général, est mort le 18 mai 1892,
ne laissant qu'une fille, Madame de Gasté. Modèle de toutes les vertus
familiales, bon et généreux, il a dignement clos la lignée des Périer (1).
Le château fut Entièrement remanié dans la première moitié du XIXe siècle
pour Marie Louis Achille Perier, qui y crée un haras en 1820. Rhabillage des
façades du logis et surélévation d'un étage, en 1841, par Viel et Dujardin,
architectes à Paris, édification de nouveaux communs autour d'une cour et
vers 1900 construction d'un manège. En 1904 ajout d'écuries simples, vers
1942 destruction du manège et entre 1965 et 1970 adjonction de nouvelles
écuries. Logis : murs en moellon enduit, élévations ordonnancées, toit à
croupes couvert d'ardoise. Communs comprenant orangerie, écuries et remise:
murs en moellon, toit d'ardoise et de tuile plate à pignons couverts,
lanternon à toit conique sur l'orangerie. Ecurie construite en 1904 murs en
brique, façade à pan de bois, toit à demi croupe couvert d'ardoise. Manège :
toit conique. Écurie construite entre 1965 et 1970: murs en béton aggloméré,
toit en appentis et couvert en tuile mécanique.
château de La Genevraie 61240 La Genevraie, tel. 02 33 35 40 15, la
propriété abrite un haras.
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