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La partie la plus ancienne du
domaine, remontant probablement au début du XVIIe siècle, se compose du
pigeonnier carré (1600 boulins), intégré aux dépendances agricoles, ainsi
que de l'aile nord du château correspondant à la maison forte primitive
dotée de murs épais et d'une tourelle d'escalier carrée. Vers 1770, cette
habitation fut agrandie avec l'ajout au sud d'une nouvelle aile dont la
façade présente une belle ordonnance de travées régulières disposées sous un
toit à comble brisé couvert en tuiles plates. La distribution intérieure a
été préservée avec son escalier droit en pierre et sa succession de pièces
dont les décors (cheminées, peintures, sols) ont été restaurés par les
actuels propriétaires. Les jardins, à l'est et au sud du château, ont été
aménagés à partir de 1990 en utilisant les terrasses déjà en place bornées
par des murs de soutènement et rendues accessibles, entre chaque niveau, par
de petits escaliers.
Le domaine, d'une dizaine d'hectares, comprend des bois pénétrés d'allées de
hêtres, de noyers, de merisiers, une grande prairie fleurie, puis un jardin
architecturé à l'italienne, jardin potager et un verger en terrasses qui
s'échelonnent sur une colline exposée au midi d'où l'on bénéficie d'un
paysage très exceptionnel sur les monts d'Auvergne. Palissade de hêtres,
topiaires, petits escaliers, murs en pierres sèches des pailhats, buffet
d'eau, bassin du XVIIIe siècle et fontaines se dévoilent au cours de la
promenade. Le visiteur sera particulièrement charmé par l'omniprésence de
bruits d'eau, les arômes de la longue tonnelle de roses grimpantes, la
taille parfaite des topiaires, les grands pots garnis de bougainvilliers, de
citronniers, de grenadiers ou d'orangers, l'orangerie, le colombier
gigantesque aux 1500 trous de boulin et la cabane de jardinier, les
sous-bois qui laissent apparaître parfois quelques chevreuils venus boire,
le pépiement des nombreux oiseaux, l'immensité des vues qui s'étend bien
au-delà du village dominé par le campanile de son église romane, et la paix
des lieux. Le botaniste y trouvera une quantité d'essences forestières et un
verger conservatoire d'espèces anciennes d'Auvergne (abricotiers, pommiers,
poiriers aux noms pittoresques et aux fruits goûteux) équivalent des
restanques méridionales.
Éléments protégés MH : le château en totalité, les dépendances avec leur
pigeonnier et ses jardins en terrasses : inscription par arrêté du 9 mars
2010. (1)
château du Verger, chemin des Vergers, 63460 Artonne, propriété privée,
ouverture annuelle exceptionnelle lors des rendez-vous aux Jardins. M.
Dominique de Larouzière, tel. 04 73 33 32 03.
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