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Depuis le milieu du XIIIe siècle sont cités les
seigneurs de Vigoche (ancien nom de Châteaugay): Garnier de Vigoche en 1269,
Pons de Vigoche en 1276. Des hommages sont rendus au chapitre cathédrale de
Clermont à cette période, alors que les représentants de la famille Vigoche
sont définis comme simples damoiseaux et non comme chevaliers. Pour la
justice, la seigneurie dépend de Tournoël. Au milieu du XIVe siècle,
Amphelise de Vigoche porte le château et la seigneurie par mariage à Jean de
Giac. En 1369, ceux-ci rendent hommage au duc de Bourbon pour leur château
et terre de Vigoche. En 1379, le chancelier Pierre de Giac obtient la haute
justice sur plusieurs localités et se rend indépendant de Tournoël. En 1381,
il fait reconstruire l'édifice qu'il baptise Châteaugay. En 1426, le
connétable de Richemont et Georges de La Trémouille, jaloux de l'influence
de Pierre II de Giac sur le roi, le noient à Dun-le-Roi. En 1437, Jacques de
Laqueuille, époux de Louise de Giac, dame de Châteauguay, rend hommage au
duc de Bourbon et d'Auvergne. Au XVIe siècle, le château est remanié par les
Laqueuille (La Queulhe). Vers 1600, il appartient à Jean de Laqueuille,
baron de Florat. En 1651, Claude de Laqueuille est marquis de Chateaugay.
Peu après, Médard Vissac acquiert la terre de Châteauguay. En 1689, Claude
de Laqueuille, chevalier, âgé de 49 ans, habite dans son château. En 1693,
il habite dans la ville de Moulins. A la fin du XVIIIe siècle, le château
est transformé puis vendu comme Bien National après la Révolution. En 1829,
le Conseil Général du Puy-de-Dôme veut raser le château pour aider aux
constructions nouvelles dans le village. Un conseiller défend la cause du
château et arrive à le faire classer Monument Historique.
Architecture du Moyen-Âge et de la Renaissance, le château se dresse
au-dessus du village de Châteaugay. Perché sur une éminence basaltique, le
bastion, en pierre de Volvic, est dressé sur les ruines du Château de Vigosche. Il est agrandi au XVIe siècle par les Laqueuille, avant d'être
vendu comme bien national sous la Révolution. Le beau donjon carré, en lave,
épargné par Richelieu au XVIIe siècle, est étonnamment bien conservé. Le
donjon, entièrement intact, n'a jamais été restauré. Du haut de ses 162
marches, on découvre la chaîne des Puys, la plaine de la Limagne et Tournoël.
Le château a vu se dérouler de sombres affaires, en 1426 Pierre II de Giac
empoisonna son épouse, maîtresse de Jean sans Peur. Pour conserver de ces
lieux un souvenir plus riant, il n'est que de faire appel au vin de
Châteaugay, qu'Henri IV, dit-on, tenait en haute estime.
Les enceintes extérieures ont en grande partie disparu. Il ne restent que
deux portes d'entrée fortifiées, constituées par une arcade surmontée des
corbeaux d'un ancien mâchicoulis. Après avoir franchi la porte du sud se
trouve l'église à trois nefs, la nef centrale et son bas-côté sud étant
modernes, la nef septentrionale remonte au XIVe siècle et devait être
l'ancienne chapelle castrale. Puis, arrive l'enceinte intérieure, première
enceinte du château. Cet ensemble de constructions offre la forme générale
d'un quadrilatère dont le centre est occupé par une cour. A l'ouest se
trouve le donjon carré de cinq étages. Le côté nord est entièrement flanqué
de tours rondes. Le donjon, les deux tours ainsi que le bâtiment qu'elles
flanquent, offrent encore, y compris le crénelage de toute la partie nord,
leur masse du XIVe siècle. Le donjon a cependant eu son mâchicoulis et ses
créneaux refaits au XVIe siècle. Le grand escalier de la cour, les fenêtres
du second étage sur cour, remontent au début du XVIe siècle.
Éléments protégés MH : le château de Châteaugay en totalité : classement par
arrêté du 4 avril 1911. (1)
château-fort de Châteaugay 63119 Châteaugay, tél. 04 73 87 24 35, ouvert
au public du 14 juin au 13 septembre de 14 h à 19 h. Le caveau de Gaycoeur,
situé au rez-de-chaussée du donjon, assure vente et dégustation de ce
produit typiquement auvergnat. (Autres périodes sur demande).
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