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En 1238, Etienne de Meymont vend à
Guy, comte de Nevers et de Forez, le château de Meymont avec tout son
mandement ainsi que ses fiefs, exceptée la terre de Domaize qui est à son
frère Robert. En 1334, Pierre Uffan est seigneur. De 1357à 1368, c'est une
coseigneurie entre les frères Ymbert et Ancelot. En 1368, Ymbert Uffan est
seul seigneur. En 1434, Catherine, fille et héritière d'Astorg Uffan,
seigneur de Domaize (en 1393), apporte le château en dot à Guillaume de
Montboissier, fils naturel de feu Antoine; leur héritier adopte le nom de
Domaize. Un terrier de 1442 signale une basse-cour, à l'enceinte de laquelle
sont appuyées des "chambres" données à cens, autrement dit un "fort" pour
les habitants. En 1551 après la mort de Jean de Domaize, dernier du nom, le
château passe à un cousin Bertrand de Lodant. En 1674, François de Lodant
habite dans son château. En 1711, il meurt sans postérité. Le fief passe au
demi-frère de son épouse, François d’Aurelle de Terreneyre. En 1752,
Jean-Gabriel d'Aurelle de Terreneyre, comte de Champetières et de Lodant,
seigneur de Domaize, La Blanchisse et La Batonie, réside en son château de
Domaize. En 1773, son frère, Blaise d'Aurelle hérite du château. Il partage
sa résidence entre son château de Domaize, celui de La Batonnie près
Courpière et celui de Bonnefille près Riom. Son petit-fils Amédée-Guesclin
de Beynaguet, comte de Pennautier, fils de Louise d'Aurelle, le restaure
dans là première moitié du XIXe siècle et y habite. (1)
Édifice situé au sud de l'agglomération, près d'un ruisseau qui alimentait
les douves. D'une enceinte quadrangulaire il reste deux flanquements
circulaires d'angle. Château d'époque Renaissance, remanié aux siècles
suivants, présente des dispositions extérieures simples mais bien
proportionnées. Il conserve l'essentiel de ses structures et recèle
d'éléments intérieurs originaux. Le plan centré avec cour intérieure de
circulation et quatre tours d'angle, pourrait être issu de l'architecture
classique de la Renaissance. Les remaniements les plus importants ont eu
lieu au XVIIe siècle (décor de la tour, voûtes d'arêtes des salles basses,
arcades de la cage d'escalier et oratoire). Les communs conservent, dans la
grande salle basse, sur une voûte en berceau, un décor de fausses croisées
d'ogives pouvant remonter à la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe
siècle. A l'intérieur, au rez-de-chaussée, un escalier à triple volée qui
possède un décor peint au pochoir. Au premier étage, un petit oratoire,
ménagé dans la paroi de la tour nord ouest, qui présente un décor de stucs
pastichant des lambrequins renaissance, ciel nuageux à colombe, de la fin du
XVIIIe siècle. Au deuxième étage, décors Louis XV avec traces d'aménagements
datant des années 1830.
Éléments protégés MH : le château y compris le salon avec son plafond à
caissons et son parquet en marqueterie au premier étage (sud), le salon à
colonnade et stuc au premier étage (sud est), la salle aux blasons avec son
décor peint au premier étage de la tour Sud-Est, la salle aux Muses avec son
plafond à caissons peints au premier étage (Nord Ouest) et l'oratoire et son
décor de stuc au premier étage (Nord-Ouest) : inscription par arrêté du 4
mars 1991. (2)
château de Domaize 63520 Domaize, propriété privée, ne se visite pas,
bien visible de la rue.
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