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En 1328, Guy de Seymiers rend hommage à l'évêque de
Clermont pour Seymiers. En 1450 est cité Jean de Seymiers. En 1491, Gilles
de Seymiers fait aveu et dénombrement à l'évêque de Clermont pour ses
possessions dans les justices de Mauzun, Billom, Vertaizon et dans la
paroisse de Fayet. En 1539, Antoine de Seymiers épouse l'héritière du fief
voisin de La Foresterie. En 1587, Catherine de Médicis vend la baronnie de
Coppel à Jean de Seymiers, chevalier de l’ordre du roi, baron de Mary. En
1584, le fief est érigé en baronnie. En 1588, Jacques de Seymiers fait aveu
et dénombrement. En 1604, Antoine de Seymiers, un des cent gentilshommes de
la maison du roi, est seigneur. En 1634, Françoise de Seymiers, veuve de
Léonard de Noyer, donne par testament "la maison et château de Seymiers" à
Louis-Timoléon d'Oradour, son petit-fils, âgé de dix ans. En 1651, Edouard
de Montmorin achète le château à Marie- Catherine de Seymiers. Il fait
construire un nouveau logis. En 1674, Edouard de Montmorin, comte de
Saint-Hérent, seigneur de Montmorin, Seymiers, Jenzat, Les Granges et La
Verniette, habite le château. En 1711, son petit-fils François-Gaspard de
Montmorin fait remanier le nouveau logis; en 1744, il meurt au château. En
1759, Claude-Jean-Nicolas Le Roy de Roullé achète le château à
Anne-Françoise de Montmorin. Au XIXe siècle, le château connaît de nombreux
propriétaires. Devenu propriété de l'amiral Muselier, le logis est gravement
endommagé par un incendie en 1927. Le sommet du donjon et ses tourelles se couvrent
de merlons. L'escalier menant au sommet du donjon reçoit les mêmes
ornements, tout comme certaines des tours du mur d'enceinte (partiellement
démoli, sans doute lors des aménagements du XVIIIe siècle, pour profiter
d'un panorama qui, depuis la butte, s'étend sur des kilomètres). Le donjon
est incontestablement une construction médiévale qui de toute sa masse
souligne depuis son éperon l'importance de la demeure. Néanmoins, au XIXe
siècle, on trouve opportun d'ajouter au donjon et aux remparts amoindris, ce
que Laurent Salch appelle des falbalas de style troubadour. Ce qui pourrait
correspondre à une double aspiration: ajouter une touche au goût du jour et
redonner au système défensif malmené tout son lustre d’antan, quitte à
restaurer un peu outrancièrement pour lui conférer une silhouette
deforteresse idéale. Du fait de l'incendie, les décors intérieurs sont mal
connus. Une carte postale permet néanmoins d'obtenir quelques informations
sur la salle des fêtes, dite aussi salle des États. La pièce, très vaste
conserve semble-t-il le plafond décoré du XVIIIe siècle mais reçoit au
niveau des murs des éléments marqués par le XIXe siècle. On ajoute une
cheminée monumentale dont la hotte est ornée de nombreux blasons des grandes
familles d'Auvergne (d'où le nom de salle des États), mais l'ensemble reste
moins complet qu'à Grangefort et a fortiori qu'à Ravel, le grand exemple
médiéval local. Sur le mur opposé aux fenêtres, de grands panneaux peints
représentent des scènes de combats, de joutes ou de parades équestres. L'un
des chevaliers, au cheval piaffant, brandit un étendard devant les hautes
tours d'une forteresse en arrière plan. Ces scènes de chevalerie sont assez
courantes au XIXe siècle, mais pour l'Auvergne, il semble que Seymier en
propose le plus grand nombre. Le mobilier du château est dispersé après
1918.
Éléments protégés MH : le donjon et le corps de logis du XVIIIe siècle :
inscription par arrêté du 21 mars 1988. (1)
château
de Seymiers 63160 Fayet-le-Château, propriété privée, ne se visite pas,
visible de la route de Fayet.
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