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Au XIIe siècle le dauphin d'Auvergne construit un
donjon carré et une église pour un château dont le nom a été remplacé par
celui de La Sauvetat. Or, un texte de 1293 mentionne la Sauvetat sous le nom
de Rocilha et un terrier de 1516 le lieu de La Sauvetat Rossilhe. Le nom du
site primitif semble donc être Rossille. Au début du XIIIe siècle, le nom de
la Sauvetat a été donné au lieu après l'intervention du roi de France et
l'implantation des Hospitaliers. Le Roi de France confisque le Comté
d'Auvergne en 1212 et fait dresser un certain nombre de donjons "à
l'imitation de celui du Louvre" pour affirmer l'autorité royale. Authezat
dont La Sauvetat était une dépendance, et le château voisin de
Châlus-les-Bussières sont incorporés dans les terres royales. Après la
restitution d'une partie des seigneuries ; le château de La Sauvetat se
présente comme une implantation royale en concurrence avec le château de
Châlus. En 1329, Odon de Montaigut (prieur des Hospitaliers d'Auvergne
depuis 1312) acquiert les droits seigneuriaux et les justices sur La
Sauvetat, le roi confirme cette acquisition. C'est de cette époque que
datent les travaux et extensions que l'on remarque dans le château (reprise
du donjon et construction de nouveaux logis). En 1341, un accord avec Robert
Dauphin, seigneur de Combronde et de Châlus raffermit les contours de la
seigneurie. En 1343, les droits des Hospitaliers sont une nouvelle fois
confirmés. En 1373 il existe à La Sauvetat un "bon et grand fort" à cette
date une enquête signale un donjon dont la construction est en cours et qui
est un des plus beaux et des plus puissants d'Auvergne. En 1567, la
seigneurie est acquise par le baron Antoine II de Sariant. En 1586, à la
mort d'Antoine II de Sariant, La Sauvetat passe à sa fille Claudia, mariée
depuis 1557 avec Jacques d'Oradour. Château-fort construit aux XIIe et
XIIIe siècles, et Commanderie des Hospitaliers du XIVe siècle, situé à côté
de l'église. Donjon cylindrique en grande partie du XIIIe siècle, de 9.60 m
de diamètre, et haut de 24 m, au mur épais d'environ 2,20 m à la base avec
une partie haute surélevée au XIVe siècle. Il est divisé en quatre niveaux
voûtés, l'accès est au 3ème niveau: la communication avec les étages
supérieurs, plus tardifs, se fait par un escalier épargnédans l'épaisseur du
mur. Le logis conserve une petite fenêtre à moulure d'intrados du XIVe
siècle. Il est accosté d'une tourelle circulaire, la porte est défendue par
une bretèche. La tour a sans doute été endommagée, en partie détruite, et
les pierres rendues ainsi disponibles sont remployées lors des réfections.
Un terrier de 1453 signale la "grande maison du prieur, une tour vieille du
prieur et une grande tour, un logement surmontant et jouxtant le four". Au
XVIe siècle, on distingue un ancien château autour de la chapelle avec une
tour carrée et une commanderie dite aussi La Claustre. En 1617. le château
est "rompu et inhabitable" et ses masures sont concédées à des particuliers;
de la commanderie subsiste la chapelle, la tour carrée avec un dernier
niveau en colombier: le donjon cylindrique est devenu prison.
Éléments protégés MH : la tour-donjon de la Sauvetat : classement par arrêté
du 15 avril 1958. (1)
château de La Sauvetat 63730 La Sauvetat, propriété de la commune,
visible de l'extérieur.
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