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Château-fort bâti au XIIe siècle, sur
le rebord d'un plateau basaltique dominant la vallée de l'Amer. Donjon-logis
rectangulaire, de trois niveaux et demi, datant dans sa partie inférieure du
XIIe siècle et dans la supérieure du XIIIe siècle. Il conserve cornme seule
ouverture originelle une porte en tiers-point donnant sur la chapelle. Au
XVe siècle, il a été augmenté, à un angle, d'une tourelle carrée et au XVIe
siècle à l'autre angle (sur la même face), d'une tourelle en quart de
cercle. Logis du XVIe siècle avec fenêtres à modénatures. Au XIIIe siècle on
a adjoint au logis-tour une enceinte polygonale sur plan centré flanquée de
tours circulaires, complétée au XIVe siècle de tours carrées et plus tard de
poivrières. La chemise a été percée de grandes baies, lorsqu'en 1761, le
château déjà en ruine, est acheté et est loti. Côté cour, une tourelle
polygonale d'escalier avec une porte du XVe siècle, s'élevant à l'angle
intétieur de logis en équerre, a été en partie absorbée par une verrue.
Depuis la fin du Xe ou début du XIe siècle est citée une famille éponyme. Au
milieu du XIIe siècle, Le Broc fait partie des terres qui composent le
Dauphiné d'Auvergne. En 1230, Bertrand du Broc fait hommage pour son
château-fort au Dauphin, puis vers 1250-1263 à Alphonse de Poitiers. En
1262, Pierre du Broc est seigneur du Broc, de Chambon, de Plauzat et de
Bergonne. La dauphine du Broc qui vit encore en 1340, fille de Bertrand,
dame de Bergonne et du Broc, épouse en première noce Louis de Beaujeu,
seigneur de Montferrand, et ensuire Bertrand de La Rochebriant. Alasie de La
Rochebriant, fille de Bertrand, épouse un seigneur de Murol. En 1404,
Bertrand, dernier représentant de cette famille, sans descendant direct,
institue Guillaume de Murol et son frère Amblard, doyen du Chapitre de
Brioude, qui étaient les petits-fils d'Alasie de La Rochebriant, pour ses
héritiers de la moitié de la seigneurie du Broc. En 1408, ceux-ci achètent
l'autre moitié à la veuve de Bertrand du Broc. En 1446, Jacques 1er de Murol,
fils de Guillaume, rend hommage au duc d'Auvergne. En 1507, Jacques II de
Murol fait d'importants travaux au château, et en 1510, il confirme les
franchises et rappelle que "traditionnellement" les villageois doivent le
guet au château. En 1559, une petite fille de Jacques de Murol porte le
château par mariage a Jean de Montmorin-Saint-Hérem. Celui-ci et ses
descendants y font des travaux et créent un parc-jardin.
En contrebas du château, enceinte renforcée aux angles de
tourelles-contreforts et d'un flanquement circulaire; celle de l'angle
sud-est est percée d'une meurtrière. L'église est en dehors des remparts.
Les architectures conservées (maison et enceinte) ne sont pas antérieures au
XVe siècie. En 1229/69 et en 1292/1301, des franchises sont accordées aux
habitants (confirmées en 1366 et 1375); elles mentionnent des tours de guet,
sans que l'on puisse dire s'il s’agit seulement du château ou bien également
d’une enceinte villageoise. En 1381, les habitants affirment que les
fortifications du village ont été construites à leurs frais et sont prêts à
les entretenir en bon état. Ils refusent la nomination par le seigneur de
deux capitaines chargés d'organiser la défense avec les nobles du village;
ils refusent aussi de donner les clefs des portes du village. En 1404, dans
une nouvelle confirmation des franchises, les habitants sont dispensés du
guet au château puisqu'ils assurent eux-mêmes leur sécurité. Mais en 1510,
Jacques II de Murol, en confirmant les franchises, rappelle que
"traditionnellement" les villageois doivent le guet au château.
Éléments protégés MH : le château du Broc en totalité : inscription par
arrêté du 20 février 1997. (1)
château fort du Broc 63500 Le Broc, propriété privée, visible de
l'extérieur uniquement.
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