|
En 1224, Guillaume, Dauphin d'Auvergne et
comte de Clermont, est seigneur du Montel, Sa fille Catherine reçoit le
château en dot lorsqu'elle épouse Guichard de Beaujeu. En 1356, la
seigneurie est vendue par Bernard de Ventadour à Guillaume Aubert, seigneur
de Bré en Coussac-Bonneval, neveu du pape Innocent VI. Vers 1385, le château
est endommagé par les Routiers. En 1445, à la mort sans descendance de
Jacques Aubert, il passe par succession aux Lafayette, seigneurs de
Pontgibaud. En 1486, Charles Motier de La Fayette lègue à son deuxième fils,
Gilbert de La Fayette, écuyer, la moitié de la terre de Pontgibaud et Montel
de Geliat; en 1491, celui-ci habite au château. Vers 1500, le château a "une
belle et forte tour" et une autre "à demi détruite". A le fin du XVIe
siècle, le château passe par mariage aux Daillon du Lude (originaires de
Sarthe) En 1738, Elisabeth de Roquelaure l'apporte en dot à Charles-Louis de
Lorraine. En 1755, il est acheté par Augustin Dauphin de Leyval. (1) Le
corps de logis d'origine paraît dater de la fin du Moyen Âge ou du début de
la Renaissance. Il est rectangulaire et cantonné de deux tours circulaires
(peut-être quatre à l'origine). Le château est considérablement agrandi par
l'ajout de deux pavillons de plan légèrement rectangulaires, prolongés sur
les côtés par deux petits avant-corps carrés et cantonnés côté jardin de
deux tours plus massives que celles d'origines, circulaires à la base et
octogonales au dernier niveau. La façade postérieure reçoit en son centre un
grand balcon qui ouvre sur le jardin à la française (seules les allées sont
encore visibles sur les photographies aériennes). Ce château est
particulièrement intéressant du fait de ses décors variés et originaux. Le
logis d'origine est surélevé d'un demi niveau et reçoit les hautes toitures
d'ardoise à épis de faîtage alors si à la mode. Les tours sont elles aussi
surélevées, mais d'un niveau et demi et deviennent polygonales. Les parties
hautes ainsi reprises sont ornées de "lésènes", de motifs en pierres de
différentes teintes (zigzags clairs, bandes de rectangles clairs enserrant
des X ocre sur fond sombre) et au sommet de l'élévation des billettes ou des
gouttes. Ces décors sont repris sur les parties hautes de l'ensemble du
château afin sans doute de donner une plus grande unité. Mais les matériaux
employés et leur mise en œuvre rendent les ajouts très visibles. En effet,
le château d'origine est en petit appareil de pierres locales grises alors
que les nouvelles parties sont en briques et petit appareil (en alternance
par assise pour les tours ou par pan pour les pavillons) avec des chaînages
harpés de grès clair. Les parties hautes paraissent trop décorées par
rapport au reste de l'édifice: le bas des murs est nu tandis que haut reçoit
une multitude de décors, des baies rectangulaires directement surmontées
d'un oculus lui-même coiffé d'un fronton comme s'il s'agissait d'une
lucarne. Côté jardin, les tours polygonales reçoivent cinq lucarnes
couronnées d'une sculpture.
château de Fontenailles 63380 Montel-de-Gelat, propriété privée, ne se
visite pas, visible de la route.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
du Puy-de-Dôme" tous les châteaux recensés à ce jour
dans ce département. |
|