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Avant 1049 est citée une famille avec Hugues de
Bozartella qui est témoin de l'abbaye de Sauxillanges. Au XIIIe siècle,
Adalard de Boissonnelle, seigneur de Sauviat, lègue Vaux-Méaudes et
Boissonnelle aux Montboissier. En 1310, Eustache de Montboissier, chevalier,
et son fils Eracle s'accordent avec l'évêque pour fixer les limites entre
les châtellenies et mandements de Courpières et Mauzun appartenant à
l'évêque avec les mandements de Montboissier, Boissonnelle, Aubusson et le
Monteil. Ainsi la seigneurie de Boissonnelle s'étend sur les paroisses de
Saint-Dier, Saint-Jean-des-Ollières, Saint-Flour, Domaize et Ceilloux; à ce
noyau primitif s'était ajouté celui de Vauméode avec la Tour de Miodet à
l'est de Saint Jean des Ollières. En 1350, Eracle de Montboissier meurt sans
postérité et Boissonnelle passe à son cousin germain Jean I. En 1403. son
fils, Louis de Montboissier, accepte de transiger avec les habitants de cinq
de ses châtellenies: Aubusson, Boissonnelle, Montboissier, Le Monteil,
Vauméode (Vaux-Méaude). Pierre de Montboissier marié an 1425 à Jeanne de
Châtillon, récupère les fiefs, et il continue la lignée avec son fils Jean
III, seigneur d'Aubusson puis de Boissonnelle. En 1553, François de
Montboissier, chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire de sa
chambre, est baron de Aubusson, Le Monteil, Montboissier et Boissonnelle. En
1572, Gilberte de Montboissier porte la seigneurie en dot à Jacques de La
Fin. Son fils, Alexandre de la Fin, seigneur d'Aubusson, Boissonnelle, Le
Montel et Vauxméode, sans enfant, se dessaisit de ses biens en faveur de son
épouse, Jacqueline de la Souchère. En 1624, sa fille apporte le château à
François de Beauverger. En 1711, il passe par mariage aux Montmorin. Au
XVIIIe siècle, Boissonnelle change de propriétaire à chaque génération.
Château-fort des XIIe et XIVe siècles situé à cinq kilomètres de Saint Dier
d'Auvergne. A l'extrémité d'une large crête, une enceinte oblongue est
défendue du côté de l'attaque par un donjon semi-circulaire haut de 15
mètres, percé d'une archère. Au donjon est accolé un logis de trois niveaux.
Une tour semi circulaire flanque l'angle sud-est et domine l'entrée dans la
basse-cour. Celle-ci est accolée en contrebas à l'ouest: elle a été agrandie
plus tard sur le flanc occidental. En 1487 est mentionnée une chapelle
castrale. Quatre étapes principales sont lisibles dans le site orienté
nord-sud pour le grand axe, le donjon semi-circulaire étant au nord. En
retrait du front actuel du côté du plateau (vers le nord) et sur le retour
du côté de l'abrupt (vers l'est) il reste du XIIe siècle une enceinte haute
encore de deux niveaux (plus de 8 mètres) renforcée de contreforts peu
saillants. Le parement est en moyen appareil assez soigneusement ajusté en
lits de hauteur variable, parfois avec des hésitations et avec des encoches.
L'enceinte est percée d'un grand porche en plein-cintre dont le larmier a le
même décor (et sans doute réalisé par le même atelier) que l'église de
Saint-Dier reconstruite vers 1130/50. Vers 1300 ou dans le premier tiers du
XIVe siècle, on agrandit le château vers le plateau. On construit un nouveau
logis qui est flanqué d'un donjon en fer à cheval. Comme élément
significatif de cette époque (outre le donjon), il reste le montant à
chapiteau d'une cheminée d'angle. C'est l'époque aussi du remaniement de
l'enceinte avec l'ajout d'un flanquement d'angle au sud-est défendant la
porte de la basse-cour. Cette tour est en outre équipée de commodités. Vers
1400 ou dans les deux premières décennies du XVe siècle, le nouveau logis
est rétréci par un refend qui ménage un couloir entre le mur roman et le
nouveau logis. Une poterne en plein-cintre à large chanfrein donne sur ce
couloir et assure la liaison avec la basse-cour. Ce refend coupe l'ancienne
cheminée d'angle du XIVe siècle. De nouvelles cheminées sont installées du
côté du donjon et des fenêtres sont percées (ou refaites) du côté de
l'abrupt (vers l'est). Grâce au refend, on obtient un espace plus facile à
chauffer et le couloir permet d'accéder directement à "l'ancien" château
sans passer par le nouveau logis. Au XVIe siècle, le château est élargi vers
l'ouest et reçoit un flanquement à l'angle nord-ouest, pour faire place à un
logis, dont il reste le départ d'un escalier en vis. Le refend délimitant le
logis de 1400 est allongé vers l'ouest et la poterne en plein-cintre est
déplacée (démontée et remontée à l'identique). Le vieux château est
également élargi avec de la maçonnerie moins bien faite ce qui peut
expliquer sa disparition plus rapide. Aux XIXe et XXe siècles, le château
est vandalisé par des fermiers. Les derniers d'entre eux dépècent la ruine
et vendent l'escalier en vis et les fenêtres avant de la céder à l'actuel
courageux propriétaire qui a entrepris d'importants travaux de
consolidations. (1)
château de Boissonnelle 63520 Saint-Dier-d'Auvergne, propriété privée,
visite possible, s'adresser au propriétaire qui habite dans là basse-cour
(M. Gérard Husson).
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