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En 1267, Robert Comptour d'Apchon,
chanoine de Brioude, est seigneur des Martinanches (Martinocensis). En 1315,
la seigneurie est à son neveu François Comptour des Martinanches. En 1506,
le chevalier Antoine Comptour en fait aveu. En 1516, le château est restauré
par Antoine Compiour, époux d'Antoinette du Roure, c'est lui qui fait
construire la grosse tour et remanie le donjon-logis. En 532, Françoise
Comptour apporte le château à Jacques d'Oradour, seigneur de Bethel et
Saint-Gervazy. En 1557, leur fils, Jacques III d'Oradour, sénéchal de
Clermont, épouse Claude de Sarlant, dame de Buron. En 1568, il obtient les
justices. En 1590 le château passe à sa fille, épouse de François Cistel,
seigneur de Montglandier. En 1630, Martinanches est à leur fils François II
Cistel. En 1668, Pierre de Bertaud, écuyer, est seigneur d'une part des
Mantinanches, de la Ribeyre (près Chanterelle), d'Aunay (paroisse d'Egliseneuve-d'Entraigue).
En 1674, Anne de Chénérailles, veuve de François de Cistel, habite au
château de Martinanches. En 1675, sa part passe par héritage à sa nièce
Gabrielle de Chénérailles. En 1686, cette part est saisie et vendue à
Antoine Groslier, marchand apothicaire à Clermont, en remboursement d'un
prêt de 1291 livres. En 1688, Jeanne Groslier apporte le château en dot à
Antoine-Cosme Chanteloup, docteur en médecine. Mais en 1689, Pierre de
Bertaud, écuyer, possède toujours une part: il se dit seigneur de Lonay et
des Martinanches et habite aux Martinanches. Avant 1701, l'autre part
appartient à Jean-Baptiste Chanteloup, avocat au Parlement: à cette date
elle passe à ses deux enfants. En 1729, le gendre, Annet Ferrand, notaire
royal à Vollore, réunit les deux parts par achat: en 1730, il fat aveu pour
l'ensemble de la seigneurie. En 1746, le château passe par mariage à
Joseph-Just de Riberolles, seigneur de Ravel. (1)
L'édifice a été bâti sur l'ancienne voie romaine qui allait du Puy jusqu'à
Clermont-Ferrand. Pendant l'occupation romaine, la place abritait une
station d'octroi. Le guerrier romain, chargé de faire payer cet octroi,
s'appelait Martinus, d'où le nom de "Martinanches" par la suite. Le château
du XIe était un véritable château-fort, en effet il servait de dépôt d'armes
pour les fiefs de Boissonnelle Montboissier et Mauzun. Il est situé dans une
dépression qui le rend invisible : c'était donc un emplacement idéal.
L'architecture du château était à l'époque toute autre : il était protégé
par deux ceintures de douves (l'une a été comblée au XVIIIe, elle n'avait
plus d'utilité), l'accès au château se faisait par le pont levis, il est
aujourd'hui fixe, le château était entièrement entouré de murs crénelés qui
tombaient à pic sur les douves avec un porche d'entrée qui renfermé
l'assommoir. Il était composé de trois tours et d'un donjon (aujourd'hui il
en possède cinq et une aile secondaire). Le château des Martinanches a
surtout été remanié à la fin du XVe siècle, lorsque la famille Comptour d'Apchon
s'est installée en Auvergne, il a pris son rôle de "Demeure Seigneuriale":
façade typiquement XVIe avec ses ouvertures à meneaux donnant sur le "miroir
d'eau", construction de la tour hexagonale contenant l'escalier à volutes
magnifique permettant d'accéder aux chambres "Sophie" et "Camille". Puis, il
a été transmis de famille en famille (Chenérailles, Oradour...) pour
finalement appartenir à la famille de Riberolles en 1742. Cette famille a
fait édifier l'aile secondaire pour loger ses 23 enfants. Il appartient
toujours aux descendants de cette famille, Claire de Riberolles s'étant
mariée à Charles Amable de Cadier de Veauce en 1892, leur arrière-petit-fils
en est l'actuel propriétaire aujourd'hui. Château et communs : XIe siècle,
XVe siècle. Intérieur : XVIe siècle, XVIIIe siècle. Chapelle : XXIXe siècle.
L'édifice porte la marque des modifications et extensions qui, au XVIIIe
siècle, ont apporté aux demeures médiévales le confort. Il est formé d'un
corps de bâtiment rectangulaire garni de tours aux angles et auquel a été
ajouté une aile en retour au nord. Isolé de toutes parts par de larges
douves, l'accès s'effectue par deux ponts. La façade Est est encadrée de
deux tours rondes et présente en son centre une tourelle polygonale
saillante renfermant l'escalier à vis. La façade sud et celle comprise entre
les tours nord-ouest et nord-est, conservent leurs façades primitives
derrière la façade actuelle. Les anciens bâtiments des communs forment arc
de cercle en limite sud du terre-plein. Le château apporte une douceur qui
surprend et séduit. Niché au fond d’un vallon dans un parc et entouré de
douves, le château du XIe siècle fut principalement remanié au XVe, puis au
XVIIIe siècle.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château et des communs
; les douves ; les jardins : classement par arrêté du 24 septembre 1968.
L'intérieur, y compris les éléments suivants : l'escalier et une porte
palière à plis de serviettes ; au rez-de-chaussée du corps de logis
principal l'ancienne salle des gardes avec sa cheminée, le salon avec sa
cheminée, ses boiseries et son plafond à solives, l'ancienne chapelle avec
ses boiseries, la salle à manger ; au rez-de- chaussée de la tour Nord-Est
la salle à cheminée monumentale avec ses boiseries : inscription par arrêté
du 4 mars 1991. (2)
château des Martinanches 63520 Saint-Dier-d'Auvergne, tel. 04 73 70 81
98, location d'une salle de réception et hébergement en chambres d'hôtes,
château ouvert à la visite.
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