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Vers 833/34, une charte du roi
Pépin en faveur de l'abbaye de Manglieu serait établie en ce lieu. Avant
1048 apparaît une famille éponyme. Lorsqu'elle s'éteint vers le milieu du
XIIe siècle, le château échoit à Guillaume VIII, usurpateur du comté
d'Auvergne; celui-ci, tandis que son frère est à la Croisade, prête hommage
à Henri Plantagenêt puis recherche la bienveillance du pape Alexandre II,
auquel il fait oblation de Busséol "pour avoir meilleure protection contre
le roi de France". En 1215, le château résiste au siège de Philippe-Auguste;
mais après la soumission des comtes, il entre dans le domaine royal. En
1229, le roi Louis IX confirme la restitution d’une partie du comté au comte
d'Auvergne (avec Vic-le-Comte pour capitale, Buron, Busséoi, Creimps, Laps,
Mercurol, Mirefleurs, Saint-Babel, Saint-Julien-de-Coppel et Ybois). Vers
1300, Busséol est donné en douaire par le comte Robert VI à sa femme Béatrix
de Montgascon. En 1338, la comtesse Jeanne, héritière du comte Guillaume XI,
épouse le duc Philippe de Bourgogne; après la mort de celui-ci, elle épouse
Jean de Valois, fils du roi Philippe VI; en 1350, elle est couronnée reine à
Reims, lorsque Jean-le-Bon succède à son père. Peu après, Thomas de La
Marche, demi-frère de Jean, mécontent de la place qu'on lui fait à la cour,
se révolte et ravage l'Auvergne; Busséol est endommagé. En 1362, André de
Frédeville acquiert Busséol en engagère au nom de son fils. En 1389/1416,
Jean de La Guesle, seigneur de La Guesle, Châteauneuf, Coppel et Busséol,
fait aveu de ses quatre seigneuries au duc Jean de Berry, comte d'Auvergne.
En 1422, Jeanne I, comtesse d'Auvergne et de Boulogne, veuve de Jean, duc de
Berry, lègue ses biens à sa cousine Marie de Boulogne, épouse de Bertrand de
La Tour. Le second mari de Jeanne, Georges de La Trémouille, conteste cet
héritage et s'empare du comté d'Auvergne dont il occupe les principales
places (Buron, Busséol, Châteauneuf, Creimps, Coppel, Saint-Babel, Mercurol).
Le roi Charles VII intervient alors en faveur de Marie de Boulogne et fait
restituer le comté par les armes. En 1468, Bernard VII de La Tour, héritier
du comté d'Auvergne et de Boulogne, fait rédiger le terrier de la
seigneurie. En 1505, Anne, fille de Jean I de La Tour d'Auvergne, apporte le
comté à Jean Stuart; après 1524, l'héritière est sa nièce Catherine de
Médicis, et par elle, le comté passe à la couronne en 1547. En 1581, 1595,
1598, Gilbert du Lac est dit capitaine des châteaux de Mirefleurs, Busséol,
La Roche-Margnat et Mercurol. Il habite avec sa famille au château de
Busséol. En 1584, on y fait des travaux. La veuve de Claude de Frédeville,
mort en 1590, acquiert les châtellenies de Creimps et Busséol. Son
petit-fils Simon de Frédeville est seigneur de Frédeville, La Groslière,
Creimps et Busséol. En 1595, le château résiste à l'attaque du duc de La
Rochefoucault, chef des Ligueurs. Avant 1630, Jean du Chassaing, sieur du
Colombier, est capitaine du château de Busséol pour la reine. En 1630 sa
veuve, Louise de Faidides, y habite. En 1654, Louis XIV érige la seigneurie
de Busséol en comté. En 1664, Busséol est adjugé à Gilbert-Simon de
Frédeville. En 1750, le château est en mauvais état. Mais ce n'est qu'après
la Révolution qu'il est ruiné et ses matériaux vendus. Il est restauré à
partir de 1966 par la famille des actuels propriétaires.
Château-fort, construit en 1170 sur les restes encore visibles d'un castrum
gallo-romain du IIe siècle, sur une butte volcanique à 700 mètres
d'altitude. Rare exemple de l'architecture d'époque romane, il a conservé ce
caractère militaire. Un plan en éperon est commandé du côté de l'attaque par
un donjon cylindrique flanquant. En enfilade, l'enceinte en trapèze est
renforcée à un angle d'une tour ronde. La porte en tiers-point du début du
XIIIe siècle est à claveaux extradossés et à larmier et a pour modénature un
tore; elle est ouverte dans une courtine très bien appareillée de longues
pierres assemblées à joints vifs; elle est défendue par une bretèche
sommitale bien plus tardive. Le château est remanié à plusieurs reprises.
Chapelle castrale. On peut ainsi admirer dans la grande salle, une
exceptionnelle cheminée circulaire du XIIe siècle, le mobilier haute époque,
les armes et armures évoquant la vie féodale. Du chemin de ronde on découvre
un étonnant jardin suspendu et un magnifique panorama s'étendant des Monts
du Forez au Massif du Sancy. Le jardin des Croisades date de l'époque de la
construction du château au XIIe siècle, se situe au niveau de l'étage noble
au sommet d'un spectaculaire rocher d'où l'on découvre un vaste panorama.
Invisible de l'extérieur pour des raisons de sécurité, il est entouré d'un
chemin de ronde. Ce genre de jardin était appelé "pré-haut" en raison de sa
situation et de son origine. On y retrouve actuellement des plantes
médicinales, aromatiques et florales cultivées au Moyen-Age. (1)
Éléments protégés MH : le château de Busséol (restes) : inscription par
arrêté du 17 juillet 1926.
château-fort de Busséol 63270 Busséol, tél : 04 73 69 00 84,
animations médiévales en juillet: vie des chevaliers au XIIIe siècle, ouvert
au public du 15 juin au 15 septembre tous les jours de 10h à 12h et de 14h30
à 18h, du 16 septembre au 15 novembre et du 1er mars au 14 juin les
week-end.
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