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En 1276 est mentionné le premier
capitaine-châtelain du roi de Majorque. En 1345, Eximen de Sparça est nommé
châtelain du roi d’Aragon; il touche 4500 sols par an pour lui et
l'entretien de sa garnison, soit cinq hommes d'armes. En 1346, la garnison
se compose d’un châtelain, six sergents et un chien. Le 26 février 1369 est
dressé l'inventaire des armes, du mobilier et des réserves. On dénombre des
gorgerins en fer blanc, cuirasses, chapels de fer, heaumes de bois avec
visage de fer, pavois, écus, arbalètes à tour (ballesta de torn), cinq
pelottes de "linyol" (de lin) pour faire des cordes aux arbalètes, des
flèches pour arbalète. En cette même année 1369, le bailli du roi décide
qu’en cas de guerre, les habitants de la vallée sont tenus de s’armer et
astreints à renforcer la garnison. En 1399, le castell de Querol est
mentionné dans un nouvel inventaire royal. En 1463, le château est occupé
par Louis XI. En 1659, lors des pourparlers de paix, les Français
revendiquent "les châteaux de Ria et Puyvalador, les châteaux bien fortifiés
dans le passage de France en Cerdagne, avec son territoire le Capcir, en
outre Puigcerda qui est une bonne place bien fortifiée qui a coûté 3
semaines de siège, Carol et Belver". Finalement, l'Espagne ne conserve que
la viguerie de Cerdagne "à l’exception de la vallée de Carol et sa
continuation vers le Capcir".
Château-fort construit en 1276 et au XIVe siècle, situé à six kilomètres à
l'est du bourg, à l'extrémité d’une crête, dominant le hameau et la RN-20 à
l’est. Deux donjons carrés dominent une chemise irrégulière clôturant une
cour fortement inclinée. En fait, on remarque deux enceintes, chacune
isolant un donjon. Les courtines sont défendues à mi-hauteur par des
archères assez courtes avec des montants lités (près de la porte); les
merlons conservés, percés de courtes meurtrières, sont noyés dans une
surélévation. La porte de l’ensemble supérieur est en plein-cintre, aux
claveaux extradossés; elle est défendue par une barbacane semi-circulaire
accolée percée d'une courte meurtrière aux montants sur chant. La porte de
l’ensemble inférieur est accessible par une rampe. Il ne reste que deux
côtés du donjon culminant qui mesure 5,80 X 4,20 mètres, aux murs épais de
1,10 mètre. L'appareil est en tout-venant ou en pierres sommairement
équarries posés en lits réguliers. Vers l'attaque, le donjon est percé de
plusieurs courtes meurtrières aux encadrements lités. Les merlons sont
cubiques. L'intérieur était divisé par des voûtes perpendiculaires; la voûte
inférieure est haut placée ce qui permettait de subdiviser ce niveau par un
plancher. L'appareil du donjon inférieur, épargnant des boulins
d’échafaudage, est en pierres très sommairement équarries posées en lits
réguliers. À côté de la porte d’étage en arc brisé (avec un claveau à la
clé) est percée une haute archère à tir plongeant (XIIIe siècle); l'étage
supérieur reçoit le jour par une baie géminée. La maçonnerie qui noie les
merlons est percée de courtes meurtrières. À l’intérieur, les deux niveaux
sont voûtés en berceau brisé. (1)
Éléments protégés MH : les restes du château féodal de Carol : inscription
par arrêté du 2 mai 1927.
château fort de Carol 66760 Porta, vestiges visibles libre des extérieurs.
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Crédit photos : Jack ma et Sergio 09200 sous licence Creative
Commons
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