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En 897 est mentionnée la "villa Tacidone",
en 1145 son église Saint-Martin et Sainte-Croix. En 1030 serait signalée la
construction du palacium du comte de Roussillon. Depuis 1051/1052 sont
connus les vicomtes de Roussillon ou de Tatzo. En 1074, le vicomte Ramon
prête serment au comte Guilabert de Roussillon pour le castrum de Tacidone
et sa cellere; il est précisé que la cellere ne doit pas être fortifiée.
Entre 1102 et 1165, le serment de tenir le château et la cellere "en mandat
du comte" est renouvelé cinq fois par les vicomtes. Vers 1241/1276, le roi
d'Aragon Jacques-le-Conquérant autorise la construction de la força de Taxo.
En 1299, le roi Jacques de Majorque donne au damoiseau Pierre de Puig toutes
les justices du castell. En 1347, le roi Pierre d’Aragon cède à perpétuité
toutes les justices et mère et mixte empire à Ramon de Tatzo. En 1369, les
habitants sont réunis devant le portique, c’est-à-dire une loge sur colonnes
ou arcade (logia sive portico). En 1385, le lieu est ruiné par les troupes
du roi de France; il s'ensuit un dépeuplement. Avant 1387, l'Infant Jean
ordonne aux hommes d’Argeiès possédant des terres à Tatso de contribuer à
refaire le mur de Taxo; mais en 1389, le castel est toujours dit détruit. En
1424, à la mort de Mathias de Puig est dressé l'inventaire du castell de
Taxo et de sa maison dans la força. En 1559, Onoffrius d’Oms, seigneur de
Villelongue-de-la-Salanque, concède à Margarete Sungera "la tour derrière
l’église du côté d’Argelès" qui est en ruine avec droit de réparer ou de
réédifier.
Château-palais ruiné construit à la fin du XIIIe ou du XIVe siècle (les
parties antérieures ne sont plus reconnaissables). Enceinte polygonale
crénelée, sur tracé "pentagonal", à flanquements circulaires (il y en avait
cinq, il n'en reste qu’un). L'appareil hétérogène est en tout-venant et en
galets avec des lits en épis. Les courtines sont percées d’archères moyennes
et larges à encadrements de granit lités. Les merlons, chaînés de lits
horizontaux de briques, sont percés de très courtes meurtrières à
encadrement de briques. La tour circulaire est en galets lités en épis. La
chapelle castrale romane est parementée en grès. Au XIVe ou au XVe siècle,
cette chapelle a été surmontée d’un parapet crénelé, à courtes meurtrières,
identique à celui de l’enceinte. La porte est encore défendue par une
bretèche, à chaînages horizontaux de briques, dont l’arc brisé en briques
repose sur des doubles corbeaux. Un donjon-logis rectangulaire de quatre
niveaux est accolé en équerre à la chapelle. Il a été accosté au XVe siècle,
à un angle, d’une tour d’escalier en galets à chaînes horizontales en
briques. Sa forme en fer à cheval résulte du fait que l’escalier desservait
des balcons-coursières accrochés à la façade. Le donjon-logis aurait une
base romane, mais il est tellement remanié, percé et bétonné qu’il ne se
prête plus vraiment à analyse. On remarque en tout cas l’intéressante
connexion, sur un plan en L, entre chapelle et logis seigneurial. L'enceinte
a été reconstruite au XIVe siècle (entre 1347 et 1369) et les couronnements
ainsi que la défense de la chapelle sont refaits après 1387, sans doute au
début du XVe siècle. L'ensemble est en mauvais état de conservation et a
subi de nombreuses métamorphoses par le hameau qui s’y est installé. (1)
Éléments protégés MH : l'église, les vestiges du château et de l'enceinte
fortifiée, y compris la partie subsistante de l'enceinte extérieure Sud :
inscription par arrêté du 29 août 1986.
château de
Taxo d'Avall 66700 Argelès sur Mer, Hameau du Taxo d'Avall, visite libre des
abords, très endommagé dans la seconde moitié du XXe siècle.
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