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La première trace écrite date de 1275 dans
une charte d'affranchissement des habitants de Beaurepaire par Hugues
d'Antigny. En janvier 1299, lettre de Hugue de Vienne, chevalier, seigneur
de Longvy par laquelle il confesse que pour 500 livres tournois que le Duc
de Bourgogne lui a payées, "il a repris en fief et en chasement dudit Duc le
donjon de Longvy, le bourg joignant audit donjon, ainsi comme il s'étend dès
ledit donjon jusqu'au pont du four dudit Longvy. Item les maison fortes de
Savigny et de Beaurepaire, les villes et toutes les dépendances desdites
maisons fortes; lesquelles maisons fortes et dépendances Henry d'Antigné,
sire de Sainte Croix tient en fief ligement dudit Duc. Ledit Hugues tiendra
dudit Duc lesdites fortes maisons et dépendances en rerefoief. Et c'est
assavoir que quiconque tiendra ledit donjon et bourg avec les autres choses
dessusdites, il les tiendra en fief dudit Duc et des siens, sans venir en
rerefief si ce n'étoit du consentement dudit Duc ou de ses hoirs. Et toutes
les choses dessusdites il connoit être de franc alleu mises en fief et
rerefief. C'est assavoir le donjon et le bourg dessusdits en fief et les
autres choses en rerefief. Et promet lesdites choses garanties audit Duc et
faire louer et agréer par ses enfants lorsqu'ils seront de loial age.
Scellée des sceaux encore entiers de l'official de Besançon et dudit Hugue
de Vienne qui paroit avoir un aigle pour armes".
Thibaut de Belrepaire fut autorisé par lettre du 5 septembre 1429 signées
par Louis de Chalon, prince d'Orange et seigneur d'Arlay, à "édifier une
tour saule de telle hauteur que pourra et autour d'icelle faire fossé tels
que bon lui semblera pour lui et pour ses hoirs, où est à présent la maison
de Guillaume de Belrepaire, son père, en nostre bourg dudit Belrepaire". En
1503, Jean de Beaurepaire, écuier, fils de noble homme Jacques de
Beaurepaire, confesse tenir la maison de Beaurepaire en franc alleu avec
certain domaine et en revenu de deniers, grains, gelines, dixmes, étangs qui
peut valoir environ 60 livres tournois. Le 17 juillet 1531, reprise de
fiefs, aveux et dénombrements faits à François Ier par René de Chalon, fils
de Henri, comte de Nassau pour le comté de Tonnerre, les châtels et maisons
fortes de Cuiseau, Varennes et Beaurepaire. Vers 1560 ce château fut assiégé
sous Charles IX. Jean du Peyrat, célèbre lyonnais, promis à Clémence de
Bourgogne, la Sapho du XVIe siècle, périt à ce siège. Clémence conçut une si
vive douleur de sa mort, qu'elle ne put lui survivre. Le 18 décembre 1676,
Claudine de Tocquet de Montgeffon, veuve de Joachim de Beaurepaire,
reconnaît tenir et porter du seigneur roi les tours, seigneurie et maison
fort de Beaurepaire en toute justice, haute, moyenne et basse et déclara
ladite seigneurie consiste en la maison fort, cours, écuries, grange,
entourées de fossés avec la place et le jardin joignant ladite maison. En
1768, ledit seigneur a fait construire une halle sur une place au-devant de
son château. Il est écrit dans l'Annuaire de 1836 : beau château réparé à la
moderne ; il était anciennement fortifié. Sous Charles IX, il a soutenu un
siège...
Le château actuel se compose d’un long corps de logis entièrement édifié en
brique, "coupé au deux tiers de sa longueur par la porterie légèrement
surélevée sous toiture à trois pans, et creusée d’un grand portail en cintre
surbaissé". On y accède par un pont dormant de pierre qui enjambe des
douves. Cette partie du château qui date apparemment du XVIIIe siècle, est
flanquée au sud par une massive tour de briques, sans doute le vestige de la
tour saule construite en 1429 par Thibaut de Beaurepaire. Edifiée sur une
plate-forme de faible hauteur, encore partiellement ceinte de son fossé au
sud/sud-est, la tour adopte un plan quadrangulaire ; elle mesure
approximativement 20 x 20 mètres (d’après cadastre) et comprend actuellement
un rez-de-chaussée et deux étages mais sa hauteur initiale à peut-être été
modifiée. Elle est couverte d’une haute toiture à quatre pans posée sur une
corniche en damier. Les façades extérieures ont été profondément modifiées
par l'ouverture de nouvelles fenêtres sans doute au XVIIIe siècle. Seul le
mur sud à conservé son mur aveugle ; de fausses fenêtres en enduit masquent
le parement sur toutes les faces de la tour. A l’intérieur de l’édifice,
rien de l’époque médiévale ne subsiste, sauf peut-être le mur de refend
d’une épaisseur d’environ un mètre, orienté est/ouest qui séparait le
rez-de-chaussée en deux pièces distinctes. Ces espaces ont été cloisonnés à
postériori. A l’ouest du château, s’élève hors œuvre, une belle chapelle "à
abside à trois pans dont la toiture de tuiles est surmontée d’un lanternon,
coiffé d’un bulbe" ; la chapelle date du XVIIIe siècle et le lanternon ont
été rajoutés au XIXe siècle, d’après M. de Saint-Germain, le propriétaire.
(1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château et des
dépendances ; la chapelle ; le pont-dormant ; le fossé: inscription par
arrêté du 3 octobre 1997.
château de Beaurepaire en Bresse 71580 Beaurepaire-en-Bresse, propriété
privée, ne se visite pas.
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