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En 1311, lettre par laquelle Jacquet de Saint-Privé,
confesse tenir en fief, savoir sa maison de Charolles, item tout le meix dit
de la Bayse avec les granges situées au dit meix et dépendances, tant en
terres, prés, bois, pâturages, garennes, usages, item sa maison et cellier
situés devant le moutier de Champlecy, item sa maison forte entre la ville
d’Arthus et la maison de la Roche. Item pour ce que le comte a accordé au
dit Jacques qu’il puisse élever les fourches entières toute et quante fois
qu’il le voudra dans le lieu où il avait coutume d’avoir une demi fourche ;
témoin : Hugues de Saint-Privé, damoiseau. Le 31 janvier 1387, dénombrement
donné par Guillaume de Saint-Privé, damoiseau, savoir sa maison forte dite
de Nohes, située au meix dit de Beise ainsi que ledit meix se comporte et
s’étend, en terres, prés, bois, maisons, colombier ; les meix dénommés
Martin Bonnet et de la Perrière, avec la justice ; sa maison et cellier,
situé devant l’église de Chanlecy. La justice sur les meix des nommés Darset
dudit Chanlecy. Les biens et droits qui furent à Jean et Guillaume de
Saint-Privé, frères, parents dudit Guillaume, situés en la dite paroisse de
Chanlecy et entre autre les maisons situés derrière l’église. Le 4 mars
1451, dénombrement donné par Claude de Viry, damoiseau, seigneur de
Champlecy, de sa maison forte et héritages et dépendances dudit Champlecy.
En 1543 : "Champlecy en ladite parroisse est assise la maison seignorieuse
de Champlecy appartenant à noble seigneur Pierre Cador, en laquelle fait sa
residence de present Pierre Fytault, grangier dudit seigneur". Selon Monnier
: en 1562, Champlecy eut un château fort qui fut pris en 1562 et 1592 par
les Ligueurs. Le château actuel est moderne.
Le 29 mars 1645, reprise de fief et dénombrement des seigneuries de Chanlecy,
Baron, Rabutin, Savigny, Pian, Mercelison, Champanaul et autres dépendances
dudit Chanlecy, par Jean-François de Chanlecy, écuier, conseiller au
Parlement de Metz, seigneuries à lui échues par le décès de Jean de Chanlecy,
seigneur de Pluvaul, Sainte-Croix et Versalieu, conseiller du Roi en ses
conseils, lieutenant d’une compagnie de cent hommes d’armes des ordonnances
de sa majesté, et de dame Minerve de Semur, ses pères et mères.
"Premièrement le château et maison fort de Chanlecy, flanqué de quatre tours
dont la principale est faite en pavillon à quatre étages avec cul de lampe
et un escalier, sur le frontispice duquel sont en relief les armes dudit feu
seigneur de Chanlecy, son père. De la seigneurie de Chanlecy dépendent cinq
grangeries en toute justice, savoir celle du château, bâtie tout à neuf au
village de Mercelison où il y a environ 80 bichetées de terres. Celle de la
Tour de Savigny, composé d’un petit pavillon quarré, la dite seigneurie
échue au dit seigneur de Chanlecy, père, par la succession de feu damoiselle
Françoise de Tyard de Bissy, sa mère, dame de Savigny, dès l’an 1542. Une
autre grange au village de Valière, une autre au village de la Vallée, à
Baron et une autre près l’étang dudit lieu de Chanlecy. Item le seigneur est
haut justicier de l’église paroissiale de Chanlecy autour de laquelle est la
litre de ses feux pères et mères, en continuation des précédentes. Plus
certains cens en toute justice et mainmorte dus ès village et finage de Pian
et la Nolle. Item à droit de langues dans les dites seigneuries, droit de
guet et garde sur ses sujets et autres habitants. Item un signe patibulaire
à trois piliers en une des places du village de Marcelison". Le 7 juillet
1670, procès-verbal de la visite faite au château, appartenant à François de
Champlecy, marquis de Pluvault.
ètresÀ flanc de coteau, à 800 m au sud-ouest du village, château moderne
appelé maison forte de Baise ou de Noé, le Vieux-Château, ou le Château des
Larmes. La maison forte bâtie en 1311 et 1362 a été remplacée au début du
XVIIe siècle par un bâtiment plus moderne, bâti par Jean-François de
Champlecy. Il se compose d'un grand corps de bâtiment rectangulaire à deux
étages carrés sous toit de croupe, orienté nord-sud. La façade ouest est
flanquée en son centre d'une tour d'escalier hors-œuvre de plan carré. Cette
tour était décorée des armes de Jean-François de Champlecy. La porte est
défendue par une bretèche sur console au second étage. L'escalier est orné
de niches et d'armoiries. Les salles sont équipées de belles cheminées
renaissance, dont une est encadrée de colonnes couverte de larmes, emblème
des Champlecy moderne, qui a donné son surnom au château. Sur le cadastre de
1823, le château occupe le côté ouest d'une plate forme carrée de 42 mètres
de côté, flanquée au nord-est d'un bâtiment à tourelle d'angle, actuellement
disparu. Il s'agit sans doute d'une tour ancienne, puisque dans la
description de 1645, Jean-François de Champlecy précise que son château est
muni de quatre tours, dont la principale est la tour d'escalier de la
façade. A l'est, le château est précédé d'une basse cour, dont seul subsiste
le logis nord.
château de Champlecy 71120 Champlecy, propriété privée, ne se visite pas.
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