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L'existence de seigneurs de Saint-Léger portant le nom de leur terre est
attestée au début du XIVe siècle. Les Sagié leur succédèrent au cours de la
seconde moitié du XVe siècle. En 1595, la terre passa par mariage à Jean
Siraudin, célèbre dans la région pour ses brigandages, qui l'agrandit avant
d'être contraint à le vendre en 1642 à Claude de Meaux, seigneur de Marbé.
Le 22 juin 1647, dénombrement de la seigneurie de Saint-Léger par Claude de
Meaux, écuyer, lieutenant pour le roi au gouvernement de la ville de Mâcon.
La seigneurie consiste en un château, cesns, justice haute, moyenne et basse
sur la paroisse de Saint-Léger, en laquelle il ne réside que deux
justiciables, et les deux tiers de la dîme, l'autre tiers étant au curé.
Dans l'Annuaire topographique, statistique et historique du département de
Saône-et-Loire de 1839 il est écrit que le château de saint-Léger, si
agréablement assis sur l'éminence, semble avoir été jetée comme un belvédère
au milieu du vallon, et dont les blanches murailles se dessinent avec grâce
sur le vert foncé du bois qui l'avoisine. Selon Monnier en 1856,
Charnay-lès-Mâcon, peu de communes renferment un aussi grand nombre de
châteaux ou maisons de plaisance. On remarque, entre autres, le vieux
château historique de Saint-Léger, situé sur une éminence, et qui appartient
à M. le docteur Ballard ; ceux plus modernes de Champ-Grenon, à M. le comte
de Rambuteau ; de Condemine, à M. Bretonville ; les riches habitations de M.
le baron de Romand et de M. Galichon, sur le Pertuis-de-Levigny ; de M.
Alexandre Mottin, à la Massonne ; de M. Vitallis, au Carge-d'Arlay ; celle
de la Tour-de-l'Ange, à M. le baron de Roujoux, celle de Verneuil, des
Chanaux, etc.… Ce château a soutenu plusieurs sièges durant les guerres de
religion. On lit dans les annales de Mâcon que le 1er juin 1594, le
gouverneur et le capitaine de cette ville, ayant été avertis que quelques
troupes de la garnison de Toissey avaient passé la Saône la nuit précédente
et s'étaient emparées du château de Saint-Léger, y envoyèrent 40 chevaux et
80 arquebusiers pour les assiéger. Les paysans ayant pratiqué un grand trou
dans la muraille, les assiégés, au nombre de 18, demandèrent à parlementer ;
mais, pendant ce temps, plusieurs soldats, ayant pénétrés par cette brèche
dans la place, tombèrent sur eux, en tuèrent 12 avec le capitaine Grou qui
les commandai et firent les autres prisonniers.
Le château de Saint-Léger est un bâtiment néo-gothique bâti au centre d'un
large éperon qui domine la rive ouest de la vallée de la Grosne. On y accède
à l'ouest par un massif d'entrée percé d'une porte charretière et porte
piétonne à gauche, couvertes d'un arc segmentaire, entourés de la réserve
des tabliers, et surmontés de trois fentes de flèches bouchés. La
tour-porche est couverte d'un toit en pavillon de tuiles vernissées
modernes. L'étroite façade orientale est flanquée au nord d'une tour ronde à
deux étages sous toit conique, et au sud du pignon du bâtiment sud. Derrière
cette façade orientale s'ouvre une cour oblongue, fermée au nord par un long
logis terminé à l'est par une tour rectangulaire en pavillon, et au sud par
un logis plus court, également terminé par une tour carrée en pavillon. (1)
château de Saint Léger 71850 Charnay-lès-Mâcon, propriété privée, ne se
visite pas.
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