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La
première trace écrite date de 1280 lorsque Guillaume, curé de Châteauneuf,
prend la grange du Banchet en fief d’Henry de Villars, camérier de
Saint-Paul-de-Lyon. En 1410, Hugonin A la Proste, bourgeois de Châteauneuf,
seigneur du Banchet, reconnaît au terrier de la châtellenie "tenir en la
censive du roi, notre seigneur, seize deniers parisis sur sa grange du
Banchet et sur la terre qui y touche, acquise de plusieurs personnes". En
1447, Marguerite A la Proste, veuve de Pierre Perrière, seigneur du Banchet.
En 1463, les filles de Pierre Perrière, épouses, l’une, de Guichard de La
Madeleine, écuyer, et l’autre, Jeanne, de Jean Maréchal, capitaine de
Charlieu, héritent entre autre de la seigneurie du Banchet. Il semble que la
construction du château, du moins la partie la plus ancienne, date de cette
époque, de même que la reconstruction de l’église, car on retrouve les armes
des deux ménages dans les deux édifices. Le 30 juin 1519, contrat de vente
de la châtellenie de Châteauneuf à Girard de la Madeleine, écuyer, seigneur
du Banchet… "Guy de Salins seigneur de la Nocle et de Chancery, conseiller
du roi notre dit seigneur en sa dite cour de parlement à Dijon, beau-frère
dudit seigneur du Banchet stipulant et acceptant, pour et au nom du dit
Girard absent". Le 7 octobre 1578, reconnaissance de Claude Durantel,
bourgeois de Châteauneuf, à François de La Madeleine, bailly d’Auxois, fils
de Girard et Claudine de Damas, époux de Catherine de Marcilly, à cause de
son châtel et maison fort du Banchet, pour différents héritages situés à
Châteauneuf .
En 1752, lors de travaux, en démolissant un mur, les maçons découvrirent une
cache contenant des pièces d’or et de la vaisselle d’argent dont le montant
fut évalué à 6 000 livres. Il se composait de : deux pots à eau, deux
salières et un plat ou bassin d’argent; six soucoupes d’argent renfermées
dans une caisse couverte de cuir, réduite en poussière; deux bourses de
pièces d’or renfermées dans une autre caisse réduite également en poussière,
ainsi que les bourses; une grande médaille en or. Le procès, qui suivra,
pour savoir si le trésor avait été trouvé dans le domaine du roi, ou dans le
domaine patrimonial des seigneurs du Banchet, durera jusqu’à la Révolution
et coûtera une fortune à la famille de Drée. En 1795, visite du Banchet, le
6 ventose an III de la république, par Joseph Larie visiteur des routes du
district de Marcigny : "cette maison est située au pied d’un coteau terminé
en soir, plus élevée que le bourg de Châteauneuf, sans aucun fossés autour
d’icelle ni pavillons dans les jardins, entourée d’un grand jardin de midi
en soir et d’un autre jardin du côté de matin en midi. Cette maison peut
avoir environ 60 pieds de longueur par 30 pieds de largeur, composée de
caves, d’un réz-de-chaussé divisé en cuisines, salle à manger, cabinet de
société et logements de maitres, le tout distribué dans le gout moderne,
quoy qu’elle paroisse fort ancienne, les plus forts murs sont de quatre
pieds d’épaisseur, surélevé d’un premier étage et grenier, il y avoit ci
devant des cannardières au travers de quelques murs mais elles sont
maçonnées a plein mur, il n’existe plus que huit meurtrières sur le portail
de la cour d’entrée de la maison, côté de bise, c’est tout ce que j’ai
remarqué. Maison appartenant au citoyen de Drée, fils aîné".
Dans l'Annuaire statistique et administratif de Saône-et-Loire de 1836 est
écrit : au pied de l'éminence que couronnait un antique manoir des seigneurs
du Banchet, dont on ne voit plus aujourd'hui que les murs d'enceinte,
s'élève le nouveau château de même nom dont la construction paraît remonter
à la première moitié du XVIe siècle et qui appartient maintenant à M.
Jeannez. A flanc de coteau, au pied du versant nord de l'éperon qui porte le
vieux château de Châteauneuf, le Banchet est un puissant manoir sur plan en
L, flanqué de plusieurs tours et lourdement restauré au XIXe siècle. Le
corps de logis principal, au sud, forme un rectangle étendu d'est en ouest,
à deux étages carrés sous toit de pavillon couvert de tuiles. Il est flanqué
au sud-est par une tour ronde sous toit conique, percée de petites baies à
accolade. Au sud-ouest, par une tour rectangulaire barlongue dont le premier
niveau contient une chapelle. Au nord-ouest, par une tour ronde couronnée de
créneaux troubadours. Sur le plan de 1752, il semble que l'angle nord-est
ait été lui aussi garni d'une tourelle ronde demie hors-œuvre. La façade sur
cour, au nord, est équipée d'une tourelle d'escalier hexagonale demie
hors-œuvre. La porte, sous gable gothique, est timbrée des armes des La
Magdeleine. Le château est complété à l'est par une aile en retour d'angle
vers le nord, à un étage carré, dont le toit est plus bas que celui du logis
principal. Au sud du château, en face de l'église, l'enceinte du Bachet est
complété par une maison tour médiévale à baies à meneaux, dont une
canonnière bat le chemin d'accès au château. (1)
Éléments protégés MH : le château, les façades et les toitures des
dépendances et des bâtiments annexes, le portail néo-gothique du côté de
l'église, la serre, la motte féodale (y compris la glacière), la tour
isolée, le parc : inscription par arrêté du 28 mai 2001.
château du Banchet ou de la Magdeleine 71740 Châteauneuf, propriété
privée, ne se visite pas.
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