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La première trace écrite date de 1148 : Bertrandus
de Cortevai. En 1254, Marguerite de Salins, dame de Brancion, engage au duc,
pour 15 000 livres tournois, toute la terre qu'elle tient de lui, sauf
Sanvigne et l'Epervière, tandis que son fils Henri de Brancion promet de ne
vendre qu'à lui ses châteaux de Cortevaix et du Rousset. Le 20 décembre
1285, le roi Philippe cède au duc Robert les fiefs de Maulain, Cortenais et
la maison forte de Cernale : "Philippe, par la grace de Deu roys de France,
a tous cels qui verront et orront ces presentes lettres, salut. Nos fesons
savoir que, en accroissance dou fie que noble hons nostre améz et feiaulx
Robers duc de Bourgoigne tient de nous, li donnons et outroions por lui et
por ses hoirs et por ses successeurs a tous jours mais, les choses ci-après
contenues. C’est a savoir tout quanque nous poons avoir et devons por
quelque reson que ce soit, en nostre vile de Coiche et es apertenances ou
toute seignorie haute et basse, especialment la garde dou priouré de ladite
vile de Coiche, et des membres et des apertenances et des personnes demorans
en icels leux. Item la garde de l’abbahie Seint Pierre de Chalon, et des
menbres et des apertenances et des persones demorans en icels leux. Item les
fiez des chasteaux de Maalein, de Courtenaix et de la maison fort de Cernele
et des apertenances de ces leux ou tous les drois et profis que nous avions
et pohiens avoir et devons por quelque reson que ce fust esdites choses,
sans riens retenir a nous ne a nos successeurs, fors que nostre fié doudit
duc et des suens après lui et nostre reffort, se li cas i avenoit, et
desdites choses nous avons revestu ledit duc, en la maniere desus dite. Pour
quoi nous mandons et commandons par ceste nos lettres a religieuses
personnes l’abbé et le convent de Seint Pierre de Chalon, et au prieur de
Coiche por eux et por leurs membres, et por les appertenances, et a tous nos
bourjois et nos hommes de Coiches que il entreient en l’obeissence et ou
service doudit duc et des suens après lui en toutes choses, si cum ils
estoient tenus a nous.Et commandons auxi aux seigneurs de Maalein, de
Courtevaix et de Cervele que il entreient en l’ommage et en la foy doudit
duc et des suens après lui, des fiez desus dis, einsic cum il en estoient en
la nostre foi ; et de la foi et de l’obeissance de la garde et dou service
dum il estoient tenus a nous por reson desdites choses, nous, por nous et
por nos heirs et por nos successours, les quittons et absolvons, sauve
nostre reial souveraineté et l’autrui droit en toutes choses. Et volons que
de toutes les choses desus nommées et de tous les profis et les issues de
celes, li dit duc se joie et espleiteit entereignement, deis le joir de la
feste Seint Denis nouvellement passée, auquel joir nous li feimes le don et
l’outroi desdites choses a Nerbonne, sauve les retenues desus nommées. Ce
est fait et donné a Paris le jeusdy veille de feste seint Thomas l’apostre,
en l’an de Grace mil deux cens quatre vins et cins, après ce que nous ehumes
nostre noveal seial dou reiaume de France, douquel nous avons fet seeler ces
lettres presentes, en tesmoingnaige des veritéz des choses desus ditez".
En 1335, Cortevaix est érigé en châtellenie par le duc de Bourgogne qui, la
même année, l'avait acquis avec son château. Le 30 juin 1357, Philippe, duc
de Bourgogne, passe un traité avec Marguerite de Poitiers, dame de Perreux,
et lui cède le château de Cortevaix qui sera rachetable le 30 juin 1360,
moyennant 8000 florins de Florence. En janvier 1361, copie collationnée de
la lettre du Roi Jean donnée à Rouvre portant confirmation du don fait à
messire Josseran de Lugny, chevalier, du château de Courtevais au baillage
de Chalon et 100 livres tournois de rente sur les dépendances dudit château
outre les 300 florins de Florence à lui déjà donnés sur les foires de
Chalon, le tout donné par le Duc Philippe de Rouvre par ses lettres y
rapportées et données au château de Rouvre le 18 novembre 1361 et confirmé
par son testament, ce que ledit Roi confirme moyennant le rachat de 800
florins de Florence. En janvier 1362, le roi Jean ratifie la donation du
château de Courtevaix fait à Josseran de Lugny par le feu duc Philippe en
1361. En 1384, compte de Girard de Montfaucon, écuyer, pour et au nom de
noble Jean de Montfaucon, son frère, cy arriere, chevalier, châtelain et
capitaine de Cortevaix, à dater du 21 mai 1383, époque où il fut institué
capitaine de cette châtellenie par le duc de Bourgogne à la place de Damas
de Busieu. En 1407, réparation de la grosse tour du château de Cortevaix.
Lettres patentes de Jean, duc de Bourgogne, comte de Nevers et baron de
Donzy, par lesquelles il nomme Guillaume Bataille d’Autun châtelain et
capitaine de Cortevaix.
Vers 1457, compte d’Etiennes d’Essertines, écuyer, capitaine et châtelain de
Brancion, commis à la recette de Cortevaix par la Chambre des Comptes de
Bourgogne, après la mort de messire Pierre de Saint-Julien, à qui le duc de
Bourgogne avait donné les revenus de Cortevaix "jusqu’à son bon plaisir".
Reconstruction de la coiffe de la grande tour du château de Cortevaix, à
sept quartiers, à quatre lucarnes, pour revêtir ladite coiffe pour y placer
deux hommes et y faire le guet. Il est stipulé que les solivaux devront
dépasser la muraille d’un pied et demi en manière de machicoulis. Le 20
décembre 1473, Antoine de Chasnay, écuyer tient en fief du duc à cause de
son chastel de Courtevoix une maison située à Mons et dépendances, terres,
prés, rivière, chasse. Pierre de Vergier, chevalier, seigneur de Dulphie,
tient en fief du duc à cause de son chastel de Courtevaix et ressort de
Brancion plusieurs rentes et cens. Dessertenne écrit en 1757 : "dans le
hameau de Cortevaix il y a une chapelle qui est aujourd’hui une église
succursalle sous le titre de Saint-George et dans l’enceinte du vieux
chateau apartenant au Roy et engagé à la Maison de Cressol. Le chateau de
Cortevaix est à cinq cents pas de mon village, toujours au couchant, il est
entierement détruit ; il ne paroit plus qu’un vieu corps de murs et une tour
fort élevée et non couverte". Monnier mentionne en 1856 : les ruines d'un
château fort qui a appartenu aux ducs de Bourgogne existaient à Cortevaix.
En 1810, les matériaux en ont été employés à la construction de l'église. Il
reste encore quelques vestiges d'une tour dont les murs ont 2 mètres
d'épaisseur, et les murs d'enceinte de plus d'1 mètre, formant actuellement
la clôture du cimetière.
Le village de Cortevaix est bâti sur un petit bombement qui domine la rive
sud de la Guye. Le côté nord-ouest du village est notamment délimité par un
escarpement rocheux, au pied duquel jaillit une fontaine. D'après l'annuaire
de 1836, le château ducal se trouvait au dessus de cet escarpement, et il
aurait été détruit en 1810 pour bâtir l'église. Aujourd'hui, il reste de
belles murées tout le long de cet escarpement, un château "moderne" a
remplacé l'ancien édifice. (1)
château de Cortevaix 71460 Cortevaix, propriété privée, ne se visite pas.
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