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Chevignes, hameau de Prissé, fut donné
à l'abbaye de Cluny par Rodolphe, roi de la Bourgogne transjurane. C'était
anciennement un oratoire où l'on déposa les reliques de saint Taurin, apôtre
et premier évêque d'Evreux, pour les soustraire à la fureur des Normands.
L'illustre et infortuné Abeilard, qui était venu demander un asile à Pierre
le Vénérable, abbé de Cluny, se retira plusieurs fois à Chevignes, et
échappa ainsi à la haine de ses persécuteurs. La villa de Chevignes fut
cédée à l'abbaye de Cluny en 931 par Raoul, duc de Bourgogne. Son territoire
s'accrut rapidement grâce à des donations et la culture de la vigne y fut
pratiquée au Xe siècle. Les moines y bâtirent une demeure fortifiée et en
firent une obédience gérée par un moine. De 1405 à 1410 procès soutenus par
les échevins de la ville de Mâcon contre des habitants de Montceau (Prissé)
refusant de faire guet et garde dans la ville et de contribuer aux
fortifications, et soutenant qu'en temps de guerre ils avaient toujours fait
garde soit dans la tour de Saint-Sorlin, soit dans le château de Chevignes,
soit dans celui de Salornay, où il leur était plus facile de se rendre qu'à
Mâcon, en se cachant dans les bois. En 1409, enquête des échevins de la
ville de Mâcon prouvant que de toute ancienneté et dans tous les cas
d'éminents péril, les habitant de Montceau (Prissé) se sont réfugiés dans la
ville de Mâcon, et non dans le château de Saint-Sorlin appartenant au sire
de La Bussière, ni dans celui de Berzé, ni dans celui de Chevignes, ni dans
celui de Salornay. Le 14 décembre 1433, fut assemblé le conseil de ville
à Saint-Vincent (ou a été décidé) que Monseigneur le duc de Bourgogne, qui
tient grande quantité de gens d’armes en Bourgogne, "vuet envoyer par deça
en la ville et comté de Mascon, sejourner et hyverner, à la charge du pays,
qui seroit la totale destruction dudit pays, veu que la garnison de la Roche
de Soluyteré, ennemi et adversaire du Roy nostre sire et de Mondit seigneur,
et aussi les garnisons de Vinzelles, de Banneins, de Chevignes, de Loysie,
de Leyne, de Pierrecloux et d’autres ont détruit et détruisent tout le
pays". Dans l'Annuaire statistique et administratif de Saône-et-Loire en
1834 il est mentionné : Chevignes, hameau de Prissé, fut donné à l'abbaye de
Cluny par Rodolphe, roi de la Bourgogne transjurane. Son château était
anciennement un oratoire où l'on déposa les reliques de saint Taurin, apôtre
et premier évêque d'Evreux, pour les soustraire à la fureur des Normands.
L'illustre et infortuné Abeilard, qui était venu demander un asile à Pierre
le Vénérable, abbé de Cluny, se retira plusieurs fois à Chevignes, et
échappa ainsi à la haine de ses persécuteurs. Sur le cadastre de 1830, le
château de Chevigne était constitué de plusieurs bâtiments construits autour
d'une cour longue de 72 mètres d'est en ouest et de 32 du nord au sud.
Isolé, en terrain plat, entre Prissé et Davayé, aujourd'hui, le bâtiment qui
fermait la cour à l'ouest a disparu. Le corps de logis ferme le petit côté
de la cour à l'est. Sa façade sur cour est composée au rez-de-chaussée d'une
galerie ouverte de cinq arcades plein-cintre, et au premier étage de cinq
grandes croisées à double meneaux horizontaux. La façade orientale a été
refaite à la mode classique, avec un rez-de-chaussée surélevé percé de cinq
grandes baies, sous toit à la Mansard. (1)
château
de Chevignes 71960 Davayé, propriété privée, ne se visite pas
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