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En 1093, Guy-Rufin rapporte de Saint-Jacques
de Compostelle le culte de Colombe, princesse aragonaise. Le domaine est
érigé en paroisse à la construction de l'église, dans la première moitié du
XIIe siècle. Au début du XIIIe siècle Sainte-Colombe appartient en partie au
chapitre de l'abbaye Saint-Martin de Tours, qui possède aussi Mellecey
(canton de Givry), et au duc de Bourgogne Eudes III. Avant 1215 les deux
parties fondent un "nouvel établissement d'habitats et de cultures" : un "abergement".
L'emplacement choisi s'appellera "Foichot", du nom du premier régisseur
installé par Eudes III. L'abbaye de Molaise cède des droits de pâturage dans
ses bois. Le 3 juin 1391 dénombrement donné par Guillaume, seigneur de la
Marche en Bresse, chevalier, de la moitié de la terre et seigneurie de
Villargeau qu'il a acquise de Guillemin de Sercey, écuier, et qu'il a
reconnu en fief du Duc à cause du chastel de Chalon, et toute justice. En
1503, Noble homme et sage maitre Jacque Arbelaste, licencié en droits, tient
en toute justice et de franc alleu la maison et chastel fort de Villargeaul
avec le domaine. Le 24 janvier 1646, dénombrement de la seigneurie de
Villargeot par Maximilien de Clugny, seigneur et baron de Brouillart...
ladite seigneurie consiste en un château, elle est mainmortable des quatre
cas de la coutume, justice haute, moyenne et basse... elle est
universellement allodiale. Le 21 janvier 1737, reprise de fief et
dénombrement de la seigneurie de Villargeau par messire Etienne de Ganay,
chevalier. Ledit Villargeau est dit consister en un château en deux corps de
logis, environnés de larges fossés, toute justice en toute l'étendue du
finage de Villargeau. Selon Monnier en 1856, il ne reste de l'ancien château
de Villageault, dont les ruines sont encore entourées de larges fossés,
qu'un pavillon habité par un fermier et une chapelle qui sert de logement à
une institutrice primaire chargé d'enseigner gratuitement les enfants du
hameau, par suite d'une fondation de Mme de Bellefond.
Le site se trouve à 2,5 kilomètres à l'est de l'église paroissiale. Sur le
plan cadastral levé en 1832, le site se présente sous la forme d'une
plate-forme quadrangulaire de 52,50x47,50 mètres cernée de fossés de 12,50
mètres de large et précédée à l'est d'une basse cour de 110x62,50 mètres
marquée par l'existence de deux bâtiments. L'accès à la fortification
semblait se faire à l'est grâce à un chemin dit "du château", et
vraisemblablement par un pont qui enjambait les fossés, permettant ainsi
d'accéder à la plate forme du tertre. Le château, rebâti en 1891, cernée de
fossés encore en eau sur trois côtés. La motte, de plan ovale, ne porte plus
qu'un logement de garde à l'est et au sud-ouest une demeure en brique
couverte d'ardoises, consistant en un corps central de plan rectangulaire, à
un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble sous
un toit brisé entre deux pavillons constituant vers le nord deux courtes
ailes en retour d'équerre. Dans les angles qu'ils forment vers le sud avec
le corps central, s'élèvent deux tourelles d'escalier circulaires. Une
terrasse à appui-corps en fer forgé règne devant la façade méridionale. Au
sud-est, se trouve une belle ferme en appareil à pans de bois bâtie au XVIIe
siècle. (1)
château de Villargeau 71370 L'Abergement-Sainte-Colombe, propriété
privée, ne se visite pas.
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