|
Le 28 avril 861, à la prière de Jonas,
évêque d’Autun, Charles le Chauve rend à l’église de Saint-Nazaire les
domaines de la Vêvre, de la Porcheresse, de Couhard et de Pierre-Cervau, qui
avaient été usurpés par les comtes d’Autun. En 1250, aveu de Barthélemi de
la Vesvre à l'abbé de Saint-Martin d'Autun. En mai 1364, la maison forte de
la Vesvre est occupée par les routiers dont le capitaine Perrot Callain, en
principe subordonné à Arnaud de Cervolle, refuse d'évacuer le château ; les
compagnies pillent les environs. Leur départ est obtenu par le paiement de
2500 francs d'or, et à la demande des habitants. Le 28 juin 1365, le duc de
Bourgogne ordonne la démolition de la forteresse de La Vesvre. "Nous,
Philippe, fils de roy de France, duc de Bourgoingne... salut. Comme pour
certaine somme de deniers pieçà empruntées de nostre trez-chier et amé
compère, messire Arnault de Cervole, pour le rachapt de la forteresse de la
Vesvre, pour laquelle somme de deniers ladite forteresse li fut baillée en
gaiges, nostre amé et féal chevalier et maréchal monseigneur Guy de
Pontailler se obligea piéçà avec Monseigneur Guy de Montignv, lors nostre
bailly d'Ostun et de Moncenis, à tenir otaiges à Chastelvillain, à certain
nombre de chevaux, au cas que laditte somme ne scroit rendue et payée à
certain jour audit messire Arnault, jusque à tant que icelluy messire
Arnault fust à plain satisfé de la somme susditte. Et combien que pour
laditte somme nous eussions fait et envoyé plusieurs nos lettres et
mandements, afin que elle fust payée et que les gens dudit messire Arnault
qui tenaient ladittec forteresse et faisoient moult de griefs et dommaiges
sur le pays, s’en départissent, et pour cette cause nous eussions pris
plusieurs délais avec ledit messire Arnault de laditte somme à payer, dont
le dernier fut à Pasques dernier passé, néanmoins ledit messire Arnault ne
fut pas dedans ledit jour satisfait de la somme dessus ditte, mais convint
par deffaut dudit payement, que audit jour de Pasques notre dit maréchal ,
qui lors estoit en notre service, envoyast en otaiges à Chastelvillain un
sien fresre à six chevaux, et pour ce que il ne suffise pas audit messire
Arnault, convint encores que ledit maréchal délaissât nostre service, et
audit nombre de six chevaux, allat en personne à Chastelvillain tenir
lesdits otaiges, où il a esté par longtemps, et finalement par contrainte et
pour doute dudit messire Arnault qui nostre dict maréchal tenoit en sa
puissance et le menaçoit de l'envoyer prisonnier en son chastel de Lorraine,
nostre dit maréchal se est obligé par sa foy envers ledit messire Arnault de
li rendre et payer dedans la feste Nostre-Dame, en aoust prouchainement
venant, ce qui encore li est deub de la somme dessus ditte par luy prestée,
comme dit est, et avec ce quinze cents florins de Florence pour les frais
que luy et ses gens ont faits pour la garde de laditte forteresse, aultre ce
que de vous Jehan de Vertu ycelles gens ont jà à cause d'ycelle garde, et a
convenu que avec luy nos amés et féaulx Jehan de Bourgoingne, nostre cousin,
et le sire de Ray s'en soient obligiés envers ledit messire Arnault, et par
ce ledit messire Arnault a rendu et délivré audit nostre maréchal laditte
forteresse et d’ycelle et du pays se sont despartis ses gens, si comme
nostre dit maréchal nous a juré et affirmé en sa loyauté, en nous suppliant
que sur le payement de la reste de laditte somme principale, et aussi
desdits quinze cens florins pour les frais, nous voulussions pourvoir, si
que audit jour de la mi-aoust il n'y est deffaut, et avec ce nous
voullussions pourvoir sur les frais et dépens que ledit maréchal a faits à
cause des ostaiges et autres choses dessus dittes, et aussi à cause de la
garde de laditte forteresse, depuis que elle fut baillée, comme dit est, par
les gens dudit sieur Arnault, laquelle forteresse il nous a offert bailler
en nostre main, ou en faire selon nostre ordonnance.
Sçavoir vous faisons que eue sur ce délibération avec nos amez et féaulx les
gens de notre conseil, nous avons ordonné et ordonnons que tantost il vende
et délivre ou fasse délivrer et vendre, pour nous et en nostre nom, à vous
bailly d'Ostun, ou à votre certain mandement, laditte forteresse de la
Vesvre, si que par vous elle soit incontinent arrasée et abattue, et que par
ycelle maulx ne dommage ne veignent jamais à monseigneur le roy, à nous ni
au pays. Et avec ce avons composé et accorde pour ce au nom de tout le pays
avec ledit notre maréchal, pour tout ce qui pouvoit luy estre deub et qu'il
peut demander audit Monseigneur le roy, à nous et au pays pour les frais et
dépens par luy faits pour les ostaiges et autres choses dessus dittes et
pour les frais de la garde de laditte forteresse, depuis que elle fut mise
en sa main, à la somme de douze-vingts florins de francs. Si mandons et
commettons, enjoignons estroitement à vous bailli d’Ostun, que tantost ces
lettres vues, vous vous transportiez à laditte forteresse de la Vesvre et
ycelle prenez dudit nostre maréchal ou de ses gens, pour nous et en nostre
nom, et incontinent la faites de tout raser et abattre en asemblant pour ce
massons, charpentiers et autres gens à ce nécessaires.
Et avec ce nous vous mandons et commettons vous bailli d'Auxois et d'Ostun,
à vous Jean de Vertus, et à chascun du vous, que si toute la somme deuë
audit messire Arnault, comme dit est, pour le rachapt de laditte forteresse,
n'est imposée sur le pays environ ycelle forteresse, vous la imposiez sans
aucun delay, appelez à ce ceulx que par nos aultres lettres, à vous sur ce
adresçans, avons voulu estre appelez et avec ce imposez, comme dit est, sur
ledit pays, lesdits quinze cens florins, avec lesdits douze-vingts francs et
aussi les frais de abattre laditte forteresse, et des autres choses dessus
dittes et se la distance du pays que nous avons pour ce autrefois mandé n'y
suffit, si la estandez et eslargissez tant en notre duchié comme dehors,
tant et par telle maniesre que bon vous semblera, et tout ce qui en a esté
et sera imposé, comme dessus est dit, levez et exploitez et faites lever et
exploiter tantost et sans aucun délay, en contraignant à ce les débiteurs et
aussi les rebelles, se aucun en y a, par prise de corps et de biens, et à
force d'armes, se métiers est, et pour ces choses faire plus diligemment,
députez une ou plusieurs personnes, telle comme bon vous semblera, et tous
les deniers qui en ont esté et en seront reçus et levez, recevez, vous, Jean
de Vertus, lequel, quant a ladite recette, vous commectons seul et pour le
tout. Et des premiers deniers qui receus en seront, et aussi de ceulx qui ja
en sont receus, baillez à nostre dit maréchal ce qui encores est deub audit
messire Arnault, de la somme par luy prestée pour ledit rachapt, comme
dessus est dict, et ly baillez lesdits quinze cens florins par luy promis
pour les frais de la garde de ladite forteresse et les douze-vingts
francs... prenant sur ce de luy lettres de quittances, par lesquelles
rapportant, avec transcript sous scel authentique de ces présentes ce que
ainsi baillé l'y aurez... alloué en vos comptes et rabattu de vostre recepte
sans contredit, et aussi payez les frais nécessaires pour abattre laditte
forteresse et pour les autres... en droit soy, sans quanque envers
Monseigneur le roy et envers nous, vous pouvez en affaire que en ce n'ait
deffaut ; car nous nous en prenrions à vous. Et nous donnons en mandement à
tous nos sujets et justiciers, que à vous et a chascun de vous et à vos
desputez, en ce faisant, obéissent et entendent diligemment et vous prestent
et baillent conseil, confort et ayde, se mestiers en avez, et ils en sont
requis. Donné à Dijon par Monseigneur le duc, en son conseil. J. Blanchet.
Le 1er mars 1606, dénombrement de la seigneurie de la Vesvre les Lasselle
sous Rossillon, et du bois de la Fiolle par Claude de Fougère, écuyer,
seigneur d'Avaize comme acquérir de Simon de Chaulgy, seigneur de Cusy.
Ladite seigneurie consiste en toute justice, une maison forte fossoyée à
l'entour garnie de deux corps de logis, cinq tours flanquants l'une à
l'autre avec un pont-levis. Le château fut reconstruit en 1627 par la
famille Choiseuil-Traves. Le 26 novembre 1638, dénombrement de la seigneurie
de Montigot par Pierre de Traves, seigneur de Vautouot, le Verney, la
Vesvre, Souterrain. Il expose que ladite terre et seigneurie de Montigot ne
consiste qu'en simple rente..., qu'elle dépend de la terre et seigneurie de
la Vesvre mais qu'il n'a pu malgré ses recherches le prouver parce que les
titres et papiers ont été consommés en l'incendie de la maison seigneuriale
de ladite Vesvre dont il est possesseur depuis dix ans et qui aurait été
brûlée par l'hostilité des gens de guerre pendant les guerres civiles.
Dessertenne mentionne en 1757, à La Selle, le château de la Vesvre, est à un
quart de lieue de mon village. Il y a un moulin au bas du château sur le
grand chemin de Roussillon à Autun. L'abbé Courtépée écrit qu'en 1774 à La
Selle, La Vêvre, château à la moderne, autrefois fort.
Le château est situé à un peu plus d'un kilomètre au sud-est de l'église,
sur les bords de la Canche, en limite de la plaine autunoise. Le château a
été rebâti à la moderne à l'ouest du château médiéval, dont il reste deux
tours rondes et l'escarpement d'un fossé. Une tour est accolée au nord de la
ferme attenante au château, une deuxième sert de pigeonnier, à 23 mètres au
nord de la première. Cette dernière occupe le centre d'un tertre arrondi
dont l'escarpement est bien visible à l'est de la ferme. (1)
château de la Vesvre 71400 La Celle-en-Morvan, propriété privée, ne se
visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
de Saône-et-Loire" tous les châteaux recensés à ce
jour dans ce département. |
|