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On trouve la première mention en 1170;
Félix de la Guiche est chevalier. Renaud de La Guiche reprit de fief de sa
maison forte en 1209. A la fin du XIIIe siècle Hydran de La Guiche fit
hommage au duc de sa terre, excepté de sa forteresse qui ne relevait de
personne. En 1327, Josserand de la Guiche fait hommage au duc pour sa
forteresse. En 1338, lettre par laquelle Jean de Communes, fils de feu Guiot
de Communes, damoiseau, confesse tenir en fief du seigneur comte de
Charollais, sa maison forte de Marey, avec la ville de Marey et la moitié de
l'étang de ladite ville, savoir la partie qui est du côté de ladite maison
forte avec le moulin dudit étang. Item toutes les dépendances de ladite
maison forte tant en terres, prés, cens, hommes, corvées, bois, que toutes
autres choses excepté cependant les hommes et terres qui sont situées au
territoire dit de la Roe entre la rivière dite d'Arconce et la riviere ditte
de Mabrez et l'autre moitié dudit étang lesquelles choses sont du fief de la
dame de Beaujeu. Plus confesse tenir en fief comme dessus son bois de Marisy
qui s'étend depuis ladite rivière de Mabrez jusqu'à la maison forte dite de
La Guiche. Item trois magnies d'hommes qu'il a en la ville de Marisy avec
leurs meix. Item le droit qu'il a es dînes de la Roche. La forteresse fut
escaladée et pillée en 1379 par Hugues de Grantson, parce que J. de la
Guiche avait pris le parti de Jacques de Vergy et de Guillaume de Covignon,
ses ennemis, et qu'ainsi Grantson lui avait fait justement la guerre,
suivant la coutume du Charollais. Le procès fut porté devant le duc, qui
ordonna provision à La Guiche, et défendit à Grandson de sortir de Dijon
jusqu'à ce qu'il eut satisfait l'offensé. Le chancelier Nirolas de Tolon
condamna l'agressseur à 1500 livres de restitution et à 1000 livres de
dépens; ce qui fut confirmé par arrêt du Parlement de Paris, qui condamna
Grantson à 1000 livres d'amendes au roi en 1381.
L'an mil quatre cens soixante sept "(après que Charles duc de Bourgongne eut
esté tué près nancy), la Bourgongne fu occupée par le roy Loys XI et lors la
maison de la Guiche fut prinse et pillée par les François, avec perte de la
pluspart des tiltres d'importance". Claude de La Guiche, fils de Girard,
ayant pris le parti de Marie de Bourgogne, fut détenu un an prisonnier à
Blois : son château fut pillé et saccagé pour la deuxième fois en 1478. Le
14 mars 1602, reprise de fief et dénombrement de la seigneurie de La Guiche
par Messire Philibert de La Guiche, chevalier des deux ordres du roi,
capitaine de cent hommes d'armes de ses ordonnances, gouverneur et
lieutenant général pour Sa Majesté en la ville de Lyon… seigneur de La
Guiche… La Guiche est fief direct du roi, par extinction du droit de fief et
hommage que prétendait le seigneur de Digoine sur la maison forte de La
Guiche. La terre de La Guiche consiste en un château, droit de ventes des
foires, lods et retenues sur tous les héritages mouvant de ladite terre ;
les sujets de ladite terre, tous corvéables taillables et partie
mainmortables ; le château en ruine de Champvenot, les fossés à l'entour,
etc ; la tour de La Bussière. En 1684, Marie-Françoise de La Guiche, fille
et héritière d'Henriette de La Guiche, veuve de Louis de Lorraine, fait
dresser un état des réparations à effectuer aux châteaux de Chaumont, de La
Guiche, de Sigy, ainsi qu'aux moulins et maisons qui en dépendent. En 1736,
Jean Desclaux est capitaine des châteaux de Chaumont, La Guiche, Sigy et des
chasses desdites terres, par lettres de provisions obtenues de
Jeanne-Armande de Schomberg, duchesse douairière de Montbazon, veuve de
Charles de Rohan et dame desdits lieux.
Selon Courtépée en 1774, cette province du Charollais était autrefois
hérissée de châteaux forts, presque tous ruinés par ordre de Louis XI, ou
depuis durant les guerres civiles ; tels que ceux de Mont-Saint-Vincent,
Suin, Dondin, Artus, Digoine, Joncy, Charolles, Marcilly, Collanges,
Courcheval, chevenizt, Cypierre, Rabutin, Joux, Commune, Sauvement,
Champlecy, Martenet, Clessy, Chassy, Mazoncle, Busseul, la Sale, Balore,
Chaumont, la Guiche : quelques uns ont été rétablis. "Le vieux château,
ruiné pendans la Ligue, a donné le nom à des seigneurs illustres dans notre
histoire. Leur cri de guerre était : au plus haut, emblème relatif à la
situation élevée du donjon". En 1869 dans l'Annuaire statistique et
administratif de Saône-et-Loire est mentionné : La Guiche. Position élevée,
sur le versant méridional d'une montagne ; du point culminant où sont les
ruines du château des anciens seigneurs de La Guiche, la vue embrase un
vaste horizon, notamment sur le bassin de l'Arconce. Oursel écrit en 1980,
du château de la Guiche, presque entièrement rasé pendant les guerres de la
Ligue, il ne reste que fort peu de choses : au nord, le vestige d’une tour
ronde, carrée à l’intérieur ; quelques soubassements puissants, avec les
deux clavages plein cintre d’une grande et d’une petite porte. Le site,
cependant, suffit à justifier la puissance territoriale et politique de la
famille de la Guiche. De ce belvédère, bien reconnaissable à la touffe
d’arbres qui le coiffe, la vue s’étend sur tout le pays des Hauts de la
dorsale granitique charollaise, sur la vallée de la Guye, et, vers le sud,
la perspective des monts du Beaujolais. Le site se trouve à 2,5 km au
nord-ouest de l'église paroissiale. Le tertre quadrangulaire du château
s'élève d'environ trois mètres par rapport au niveau de la route actuelle.
Il subsiste du château une tour d'angle et un pan de la courtine nord. La
tour a été récemment restaurée : une chappe de chaux a été coulée sur
l'arase du mur. (1)
château de La Guiche 71220 La Guiche, propriété privée, ne se visite pas,
vestiges.
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