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Château du Breuil
 
 

        La terre du Breuil a été possédée successivement par Guinard de Thélis en 1365, Guy de Rochefort en 1371, les Chargères qui prirent le titre de marquis du Breuil au XVe siècle, les Baudinot de 1569 à l'extinction de la famille, en 1718, en la personne de M. Claude Palamède Baudinot, Capitaine de la grande fauconnerie de France, la fille unique de ce dernier épousa peu après Abraham de Thélis. Son petit-fils, Antoine Palamède, restaura le château en 1779 et fut l'un des promoteurs du canal du Centre avant d'émigrer en 1793. le château du Breuil fut racheté par son neveu le comte de Genest de Saint Didier, auquel succéda la famille Lhuillier d'Orcières jusqu'à son achat en 1910, par la famille Schneider. Le château abrite, depuis 1931, un centre des scouts de France.
Le seul témoignage tangible du XVe siècle reste la chapelle latérale de style gothique qui a été rajoutée à l’église. Le château est bien plus récent. Ses archives ont été détruites, mais plusieurs indications incitent à le dater de la seconde moitié du XVIIIe siècle. En premier lieu, la carte de Cassini, dont les relevés pour la région furent réalisés entre 1750 et 1760, ne le mentionne pas. De son côté, vers 1780, l’abbé Courtépée parle d’un château à la moderne, c'est-à-dire récent. Il a souvent été dit qu’en 1779 une aile avait été rajoutée au château. Cela semble peu vraisemblable. Son homogénéité parfaite ne trahit aucun rajout et dans l’ensemble son architecture est typique du XVIIIe siècle. Des photographies du château, réalisées par Louis Faure vers 1930, montrent une bâtisse assez délabrée, laissée à l’abandon depuis sa vente en 1912. Le soubassement était alors complètement enterré. Un perron de huit marches conduisait normalement à la grande porte de la façade arrière. Appliqué à l’aile nord-ouest, un petit bâtiment carré desservait un escalier de service assez compliqué. Sa conception architecturale paraît différente du reste et c’est peut-être ce morceau qui a été rajouté en 1779. Ces détails apparaissent nettement sur le plan cadastral de 1835 conservé à la mairie du Breuil. A partir de 1930, pour accueillir des colonies de vacances, le château a subi d’importantes transformations. En particulier, des sanitaires ont été aménagés dans le sous-sol. Tout autour, pour assainir, les murs furent alors entièrement dégagés jusqu’au niveau des fondations, ce qui a entraîné la suppression de l’escalier de la façade arrière. La petite construction attenante mentionnée plus haut et dont on voit encore les assises, fut détruite et l’escalier qui y parvenait muré. Pour des facilités d’accès et des raisons de sécurité liées à la nouvelle destination du bâtiment, deux issues furent percées à chacune de ses extrémités et une troisième au centre, sous la porte désormais inaccessible. On aura compris que les tranchées longeant les façades sont récentes. Il n’y avait pas de douves et encore moins de souterrains pour entourer jadis le château. Par contre, sur la façade principale, dans l’angle formé par le retour de l’aile nord-ouest, des murs, l’arrière d’un vieux puits en cul de four et les restes d’une cave furent dégagés. Bien qu’externe et sous la terre, cette dernière a été longtemps accessible depuis les cuisines.
Juste au-dessus de l’entrée maintenant condamnée, apparaît un lambeau de la voûte et sur les côtés des amorces de murs. Dans le recoin, il y a aussi une petite porte cintrée ouvrant maintenant sur le vide. Avant le creusement des fossés et la destruction de la cave, elle permettait de gagner directement les cuisines par un escalier de service compliqué qui, lui aussi, semble avoir été annexé par la nouvelle construction. Il devient évident que le château a été en partie construit sur les fondations d’une maison bien plus vieille dont on a conservé le puits en l’incorporant dans le mur des cuisines et une cave située à l’arrière de celui-ci. Cette dernière, devenue très vétuste et en partie effondrée, est sans doute à l’origine de la légende du souterrain que d’anciens brogéliens auraient vu sans réellement s’y aventurer. En son temps, J.-B. Jannot nous avait parlé de la découverte, avant la dernière guerre, d’une galerie et de vieux murs au château du Breuil. Le moment est venu de nous intéresser au fameux chenil des seigneurs. Vue de loin, avec ses ouvertures surmontées d’accolades, cette bâtisse évoque le style du XVe siècle. En s’approchant, on s’aperçoit rapidement qu’elle est faite de bric et de broc. Les piliers octogonaux qui soutiennent la petite galerie sont dépareillés. L’un d’eux n’a pas la bonne hauteur et des briques compensent la différence de niveau. Les chapiteaux et les embases diffèrent. Au rez-de-chaussée, un linteau est engagé pour moitié dans le mur. Les montants moulurés des embrasures de portes sont souvent différents. A l’étage, ils ne prennent pas appui sur les seuils. Une grande fenêtre à meneaux a été cassée, murée, saccagée. Les bois de la galerie ont été remaniés. Constituée d’une longue poutre percée de mortaises, la sablière est aussi en ré-emploi. On n’en finirait pas de dresser la liste des anomalies. Bref, le soi-disant chenil est fait de matériaux de récupération dont on peut facilement suspecter la provenance. Ils venaient certainement de l’ancienne maison seigneuriale, démolie et remplacée par le château actuel. Au vu des éléments réemployés, elle devait dater du XVe siècle. Des ouvertures sculptées, quelques éléments d’une galerie sur colonnes ont servi pour reconstruire, près de la grille d’entrée, une habitation destinée sans doute à la domesticité. Un ancien four attenant au pignon et qui empiétait sur le CD 290 a été démoli il n’y a pas très longtemps. On ne saura jamais si des piqueurs et leurs chiens occupèrent à un moment ou a un autre cette maison, mais on peut être sûr que, dans son état actuel, elle n’est pas antérieure à la construction du château.
L'actuel château du Breuil semble un château moderne, mais ses murs reprennent des éléments d'un bâtiment plus ancien, notamment un puits. A l'entrée du parc, le "chenil" est un petit bâtiment moderne bâti avec des pierres de récupération du XVe siècle, qui pourraient venir de l'ancien château. (1)

château du Breuil 71670 Le Breuil, visite libre des extérieurs toute l'année, beau parc.

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    source : www.cecab-chateaux-bourgogne.fr/index.html

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