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Cet ensemble était à l'origine une
manufacture de cristaux créée à la demande du Roi Louis XVI, transférée de
Sèvres au Creusot en 1784, en raison des mines de houille indispensables
pour obtenir un combustible en vue de la fusion du verre. Construite de 1784
à 1788 sous le nom de manufacture des cristaux de la Reine, elle fut bientôt
célèbre, notamment par ses tailles à pointes de diamant, cette cristallerie
fonctionna avec des fortunes diverses pendant la Révolution et la
Restauration ; elle fut vendue en 1833 aux Compagnies de Baccarat et de
Saint-Louis, mais elle resta inutilisée jusqu'au rachat des bâtiments, en
1837, par les frères Schneider. A partir de 1847, des améliorations y furent
effectuées pour en faire la résidence de la famille des propriétaires. Au
début du XXe siècle, devant l'importance prise par la ville du Creusot du
point de vue industriel et le nombre croissant des visites de chefs d'Etat
étrangers, les bâtiments, sous la direction de l'architecte Sanson, furent
transformés en château et entourés d'un parc, très détérioré au cours de la
seconde guerre mondiale.
De plan en U, le logement patronal est constitué de sous-sols, d'un étage
carré et d'un étage de comble. Une lucarne-attique couronne les treize
travées du corps principal. Les travées centrales des ailes et du corps
central forment des avant-corps surmontés de frontons triangulaires.
L'avant-corps du corps central est orné d'un tympan sculpté aux armes de
Marie-Antoinette et d'un campanile (carillon et cadrans d'horloge). Les
toitures en ardoise sont à longs pans à croupes. Le pavillon de la
conciergerie fermant la cour est percé d'une porte cochère. Salle du jeu de
paume, écuries et manèges sont couverts de toits à longs pans brisés en
ardoise et zinc. Tous ces bâtiments sont en moellon enduit. Les deux
anciennes halles coniques des fours sont en maçonnerie, couvertes en tuile
plate. L'une abrite un théâtre empruntant de nombreuses références
décoratives au petit théâtre de la reine Marie-Antoinette au Trianon de
Versailles, l'autre une chapelle vidée de son mobilier.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château, de la maison
du gardien et du bâtiment du Jeu de Paume ; les anciens fours aménagés en
théâtre et en chapelle : classement par arrêté du 10 décembre 1984. Les
façades et les toitures du pavillon de l'exposition universelle de 1878
situé rues du Guide et Chaptal : inscription par arrêté du 10 décembre 1984.
château de la Verrerie 71200 Le creusot, écomusée, ouvert au public en
juillet et août en semaine de 10h à 12h et 13h à 18h, Week-end et jours
fériés : 14h30 à 18h30
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