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La
première trace écrite date de 993 lorsque Aimon, sire de Loisy, donne à
l'abbaye de Cluny, outre l'église de Loisy, un meix avoisinant et deux-tiers
d'une vigne attenante, le breuil qui est au pied de la tour, sous l'église,
sur la rivière de Seille. L'abbé Courtépée mentionne qu'à Loisy l'ancien
château avait été bâti en 1150 par Hugues de Brancion, fils d'Ulrich,
seigneur de Montpont. En 1287, Philippe de Vienne reconnaît tenir en fief de
l'abbaye de Tournus le château de Loisy et dépendances. En 1374, Jean de
Loisy, chevalier, tient en fief du duc de Bourgogne le chastel et seigneurie
de Loisy. Le 24 mai 1386, dénombrement donné par Aymé, sire de Loisy près
Cuisery, fils de Monsieur Jean, sire de Loisy, de ce qu'il tient en fief du
duc, "savoir le meix Bilard de Chevreux, le meix au portal de Chevreux et
plusieurs autres meix cy nommé. Item une petite moute forte appelé la moute
Grenier qui sied à Loisy. Item une mote fort assise au pré du Moley de Loisy
de la rivière de Seille, et laquele est nom la mote du Chastelet. Item tous
lesquelles choses et dépendances ont été baillées en échange au prédécesseur
dudit sire de Loisy par le comte de Savoie. Item l'usage que le sire de
Loisy a au bois de Nan.item les moulins sur Seille assis dessous le châtel
de Loisy et la rivière que tiennent ceux de Nyorde. Item le péage de Loisy.
Item la charré du port de Chevreux et la rivière (terres, meix, bois, étang,
verger). Item le retret de Loisy auquel sont les granges. Item le retret
auquel est le moustier, le cimetière et le curtil. Item l'île devant Niorde
qui contient 8 journaux de terre et est assise devant la rivière de Seille.
Item le bois qu'ont sur Seille dessous le moulin de Loisy qui contient 12
jnournaux de terre. Item en toutes les choses dessus-dites la seigneurie et
justice haute et basse".
Le 14 décembre 1433, fut assemblé le conseil de ville à Saint-Vincent ou a
été décidé que Monseigneur le duc de Bourgogne, qui tient grande quantité de
gens d’armes en Bourgogne, "vu et envoyer par deça en la ville et comté de
Mascon, sejourner et hyverner environ 50 piars, à la charge du pays, qui
seroit la totale destruction dudit pays, veu que la garnison de la Roche de
Soluyteré, ennemi et adversaire du Roy nostre sire et de Mondit seigneur, et
aussi les garnisons de Vinzelles, de Banneins, de Chevignes, de Loysie, de
Leyne, de Pierrecloux et d’autres ont détruit et détruisent tout le pays".
En mai 1471, délibérations de la ville de Mâcon. "Premièrement que attendu
que la ville a de présent renonce environ de quatre a cinq cens gaitans
samble plus pour occasion des places prez de nostre ville nouvellement
demoliez et abandonnees comme les tors de Vinzelles, Leyne, Pierrecloux,
Saint Sorlin, Laisie, Salornay et plusieurs autres que il soffrira que ceulx
de la ville ale au guet deux foys le semeyne pour ce que lon est trop charge
de y aller de deux foys lung comme lon fait de présent et alon fait depuis
troys moys". En 1474, Louis Chevrier, au nom de Demoiselle Helmond de
Bezevens, veuve de Philippe de Murcie, écuyer, et de Claude de Murcie leur
fille, tient en fief du duc à cause de l'échange des châteaux et terre de
Loisy, Sagy et Savigny, des choses qui furent de feu Jean, seigneur de
Loisy, par titre d'échange fait avec Messire Aymé, comte de Savoye et de
Bagé d'une part et ledit de Loisy d'autre part, advenus audit Philippe de
Murcye par titre de partage à cause de Loisy, jadis écuer, seigneur de
Chavegnié… père de Jeanne de Loisy. Jean de Loisy, chevalier, seigneur dudit
lieu, confesse tenir en fief de M. le duc le chastel et seigneurie de Loisy
et dépendance, plus le village de Granoul et dépendance en fief de Louhan,
et le village de Diconne et dépendance en fief de Mervans.
Reprise de fief et dénombrement du 4 janvier 1575 et du 10 décembre 1585 de
la terre et seigneurie de Loisy par Jean Massot, bourgeois de Beaune,
acquéreur par décret délivré à la cour du Parlement de Dijon à la requête de
dame Denise Paturin, femme du sieur baron de Sennecey sur Philibert Quarey,
seigneur dudit Loisy.Cette terre consiste selon ce dénombrement en un
chastel et maison fort, item justice haute, moyenne et basse audit lieu de
Loisy et Niorde esquelx lieux ledit seigneur a 23 hommes. En 1676, terrier
de Loisy : "ce faict, tous lesdits susnommez ont recognuz et confessez,
recogoissent et confessent qu’à madite dame compète et appartient tous les
droicz et debvoirs sus enoncez, et ont veu jouir plainement et paisiblement
madite dame, ledit feu sieur premier président son espoux, feu messire
Anthoine de Bretagne, chevallier, conseiller du Roy en ses conseilz et aussy
premier president audict parlement de Metz, son pere sans aulcuns
contredictz ny empeschements, exeptez ez quinze, seize, dix sept, dix huict,
dix neuf et vingtièsme articles qui concernent le portail de Chevreul,
droictz deubs audit portail à peages dudit Chevreul, peage de Jouvançon,
Ratenelle et Pont-Seille, et la beine de Jouvançon, desquelz droicts ils ne
les ont pas veu jouir, ayant bien ouy dire pourtant qu’ilz despendent de
ladite baronnie de Loisy, à mais qu’ils ont estez engagés ou usurpez, ne
peuvent dire par qui, comment, ny de quel temps...". Selon Monnier, en 1856
joli château avec parc, appartenant à M. le baron de La Chapelle ; sa
construction date de 1748. C'est une réédification de l'ancien château de
Loisy, bâti en 1150 par Hugues de Brancion, fils d'Ulric, seigneur de
Montpont, et qui fut successivement possédé depuis par Pierre de Bretagne,
premier président du parlement de Metz, par le marquis de Frouley de Tessé,
lieutenant général et grand écuyer de la reine, par Claude de Bouchu,
intendant de Bourgogne ; par Nicolas de la Michaudière, conseiller au
parlement de Paris qui en fit reconstruire les ailes : par le marquis de
Boubonnne, premier président au parlement de Dijon, qui y ajouta de
nouvelles constructions, et par le marquis de Saint-Seine, président à
mortier au parlement de Dijon.
Sur un rebord de plateau, dominant au sud d'une quarantaine de mètres le lit
majeur de la Seille et les deux "mottes" de Loisy, l'actuel château de Loisy
est un ensemble disparate comprenant des bâtiments du XIIIe au XVIIIe
siècle, installés sur une grosse motte castrale avec enceinte. Le site
primitif (sans doute le castrum cité en 1019) comprenait l'église
paroissiale Saint-Martin au sud-ouest, une puissante motte castrale taillée
dans un saillant du plateau à l'est, et une enceinte fossoyée qui s'étendait
vraisemblablement entre la motte et l'église, visible au nord-ouest. La
motte est encore visible sous le château bâti en 1748. De l'enceinte, seule
subsiste le fossé nord-ouest, qui ferme actuellement une partie de la
basse-cour. L'accès à la basse cour se fait au nord-ouest, par une levée qui
coupe le fossé de l'enceinte. La porte est flanquée de deux tours rondes à
toit de tuiles coniques. Ces tours sont équipées de canonnières à fentes de
visées. Celles du rez-de-chaussée sont décorées de bossages rustiques. Les
angles occidentaux de la motte sont garnis de deux tours rondes de brique,
qui ont gardé les traces d'une ancienne courtine qui les reliaient entre
elles. Les baies ont été modifiées. Il s'agit vraisemblablement des vestiges
d'une maison forte médiévale à tour d'angle. Le logis principal est bâti sur
l'arrière de la motte, à l'est. Sa façade occidentale, sur cour, est
peut-être bâtie sur les fondations de la courtine médiévale. (1)
Éléments protégés MH : l'ensemble castral du château en totalité, à
l'exclusion des communs, comprenant : le château et son assiette délimitée
par les fossés (cour d'honneur et grille d'entrée, terrasse, escalier, pont
d'accès au jardin, pavillons et tours isolées au sud, le décor peint du
XVIIe siècle restant) ; le porche d'entrée sur la place et ses deux tours ;
le puits ouest ; le bâtiment des halles : inscription par arrêté du 4 mai
2007.
château de Loisy 71290 Loisy, propriété privée, ne se visite pas.
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