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La
première trace écrite date de 1080 lorsque la comtesse Aelis de Chalon avait
fait une donation à l'Écheriolle, commune de Martigny le Comte. Cette
donation fut approuvée par Elgod Bers, sa femme Rotru, leurs trois fils et
leur fille Agnès. Rotru et deux des enfants résidaient au château de Marigny
où un des moines de Paray, Antelme, vint leur demander leur approbation. Le
5 juin 1365, comptes généraux du duché, "messages envoyés à Jehannin Vincent
d'Aucerre pour porter au bailli d'Othun une commission de monseigneur le duc
pour mettre en la main de mondit seigneur toute la terre de monseigneur Guy
de Marigny et le chastel de Marigney et pour faire esploiter icelle jusques
à la some de 1024 florins qu'il venoit par la fin de ses comptes. Et puor
faire venir ses hoirs eux assurer du compte des grains d'icelle chastellerie,
pour tout : VI gros". En 1371 copies en bonne forme des subhastations aux
marchés de Montcenis, du château et seigneurie de Marigny, sur Huguette,
fille et héritière seule et pour le tout de Guy de Marigny, chevalier. En
1425, le lundy après la fête Saint Hilaire, dénombrement donné par Louis de
Veriset, seigneur de Marigny, damoiseau, de sa terre et maison forte et
dépendances de Marigny en Charollais. En 1599, "au surplus que par le
passage des troupes et armées du sieur marechal d’Aumont, de Senecey et du
sieur viconte de Tavanes et du ravage des garnisons qui estoient aux places
et chasteaux circonvoisins comme Montcenys, Le Plecys, l’Ecertot et Marigny,
ils ont esté ruynez, perdu leur bestail et meubles, ayant esté contraints de
se constituer en de grandz debts pour payer les tailles et se redimer des
prisons et ranceons". L'abbé Courtépée mentionne qu'iln'y a plus qu'une tour
carrée à trois étages voûtés en 1774.
Le château se dresse sur un tertre naturel, à un kilomètre au sud du village
de Marigny. Le sommet du tertre est délimité par une esplanade polygonale
qui est sans doute la trace de l'ancienne enceinte. Le château est composé
de plusieurs bâtiments répartis autour de cette enceinte : une grosse tour
carrée, vraisemblablement romane, au sud, un bâtiment rectangulaire flanqué
de deux tours rondes à l'est, et dont la façade ouest a été recouverte d'une
galerie au XIXe siècle, et une grosse tour néo-gothique au nord. La tour
romane est composée d'un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage
défensif. Le rez-de-chaussée s'ouvre au nord, face à la cour, par une large
porte plein cintre, sans doute moderne. Il est couvert de voûtes d'arêtes
qui retombent sur un pilier central. Cette voûte ne fait pas partie de
l'état original. L'accès se fait au premier étage par une porte suspendue
sur la face orientale. Cette porte se fermait par un petit pont levis. A
l'intérieur, au-dessus du linteau, un moyeux de treuil qui aurait servi à
enrouler la corde est conservée. Son authenticité n'est pas sûre. Il existe
deux autres traces de portes au premier étage : la première, à gauche de la
précédente, présente un seuil un peu plus haut, qui pourrait correspondre à
un sol planchéié avant l'établissement de la voûte du cellier. La seconde,
au nord, au-dessus de la porte du cellier, présente elle aussi les traces
d'un pont-levis à corde, et les encoches des mains courantes. Le premier
étage est éclairé par une baie géminée au nord et par une autre au sud. On
accède au second étage par un escalier creusé dans l'épaisseur du mur
oriental. La salle du second étage est éclairée par une baie géminée au sud,
et par une baie simple au nord. L'étage défensif, qui n'a plus actuellement
de plancher, est ouvert par deux baies créneaux à niche par face. Le système
est complété par une latrine en encorbellement à l'ouest et par une bretèche
au nord. La tour nord-est a été passablement transformée par des adjonctions
néo-gothiques. La tour sud-est, plus trapue, porte plusieurs canonnières à
ébrasement externe ovale. Enfin, on remarque une étrange canonnière
cruciforme au pied de la courtine orientale, entre ces deux tours. (1)
Éléments protégés MH : le sol et les vestiges du château, à l'exclusion de
la partie construite au XIXe siècle : inscription par arrêté du 12 juillet
1990. Le donjon : classement par arrêté du 13 février 1996.
château de Marigny 71300 Marigny, propriété privée ne se visite pas, visible
de l'extérieur uniquement.
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