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La première trace écrite
date de 1317 dans une lettre de Henri d’Antigny, sire de Sainte-Croix, datée
d’Argilly le dimanche de la Madeleine l’an 1317 par laquelle il confesse
qu'il a pris et prend en fief lige perpétuel du duc de Bourgogne pour lui et
ses successeurs les choses cy après écrites, savoir "le château de Montfort
en Revermont (Treffort-Cuissiat, Ain) en fief nu à nu, ensemble tous ses
droits. Item toute la terre de La Marche en Bresse que messire Guillaume de
Rulée tient pour raison de sa seigneurie dudit Henry, excepté la maison
forte de La Marche, et ce que les enfants Bertrand au Marchat tiennent à
Saint-Martin-en-Bresse. Item Coligney en Revermont (Coligny, Ain), et toute
terre plaine que la dame de Montlouhault y tient fors le château. Item la
maison forte de Chaudenay en Bresse que Messire Hubert le Rate tient dudit
Henry nu à nu et 100 livrées de terre appartenant à ladite maison. Item, la
maison fort de Moncony que Messire Regnault de Moncony tient dudit Henri nu
à nu et 100 livrées de terre appartenant esdites maison; lesquelles choses
étoient de franc alleu dudit Henri, et cette reprise et declaration il fait
pour le prix de mil livres qu'il a reçu du duc". En 1336, le lundy avant le
fête Saint-Jean (Archives de Montcony), donation, en reconnaissance de
loyaux services, par Richard du Fay, prêtre, moine de Cluny, à Mre Jean de
Montcony, d’un meix de terre en la paroisse de Frangy, au lieu appelé
vulgairement Beauvoir, avec la dîme en lad. Paroisse au sgr du Fay.(Les
seigneurs du Fay et de Courlaoux possédaient aussi des meix à Beauvoir, mais
pour tous ces meix, la haute justice, de même que le droit de guet et garde,
appartenait au château de Montcony).
Le 1er septembre 1374, dénombrement donné au Duc de Bourgogne par Hugues de
Vienne, sire de Seurre et de Sainte-Croix de ce qu'il tient en fief du Duc
et dont la teneur et déclaration est telle. "Item cognois et confesse tenir
dudit M. le Duc de Bourgogne le chatel et ville de Longepierre, ensemble les
dépendances en hommes, justices, tailles, moulins, rivières, le fief de
Navilly, le chasteaul, le bourg et la ville dudit Navilly tant en hommes,
cens, aigues, terres, et tout ce que ledit sire de Navilly ay à Pontoux et à
Corone tant en justice grande et petite qu'en rente d'argent et bleds, le
fief de la forte maison de Cherettes et de la ville que tient de moi en fief
messire Jean de Champdivers, le fief d'Auvillers-sur-Sône de la fort maison
et dépendances que l'on tient de moi en fief, le fief de la fort maison
appelé la mote de Valgrenans près de Mervans et toutes ses dépendances que
tient la dame de la Serriere. Item cognois et confesse tenir en fief dudit
monseigneur le duc de Bourgogne le chasteal et la ville de Louans tant en
terre, prés, bois, aigues, rivières, moulins, justiceet seigneurie et en
toute autres redevances. Le fief au seigneur de Brainges, le chastel et
bourg fermé de Brainges.Le fief de la fort maison, bourg et ville de la
Villeneuve et de la Truchère, ensemble leurs appartenances, le fief
moseigneur Gile de Montcony de la fort maison de Montcony et dépendances, le
fief de M. Girard de la Baume de la maison forte de Rate et dépendances, le
fief de la maison fort de Saint-Germain du bois et dépendances tant en
terre, prés, bois, aigues, hommes comme autre redevances. Témoins Guillaume
de Louaise, sire de Navilly et Girard de la Baume, chevaliers et scellé du
sceau dudit Hugue de Vienne en cire rouge".
En 1503, damoiselle Marguerite Damanges, dame de Montconis, tant en son nom
que de Jean de Montconis, son fils, confesse tenir sous le fief de
Sainte-Croix, le château et maison fort de Montconis et toutes ses
dépendances sauf quelques petits membres qui sont de franc-alleu ; le tout
en toute justice. Les 20 avril et 17 juin 1643, reprise de fief et
dénombrement de la terre et seigneurie de Montcony par Jean de Montconis. Le
20 février 1686, l’archevêque de Besançon interdit la chapelle du château à
tout prêtre séculier ou régulier jusqu’à ce Madame de Montcony ait prouvé
son droit d’y faire célébrer des offices. Signé à Besançon, le 20 février
1686, Jobelet, vicaire général. Alors le 31 mars même année la dame Arviset
adresse une longue requête fort bien motivée à Mgr de Besançon, le priant de
lever l’interdit et entrant dans de grands détails sur l’affaire. elle se
dit veuve d’Antoine Arviset, écuyer, Conseiller du roi, trésorier de la
généralité de Bourgogne et Bresse, baron de Montcony, résidant à Dijon. Elle
dit qu’il y a trente ans que son mari avait acquis la terre de Montcony,
située en la paroisse de Saint-Usuge. La chapelle est bâtie dans l’enceinte
des murailles et aussi ancienne que le château. Du reste la chapelle est
bien bâtie, séparée de l’habitation, bien voûtée, non à un étage supérieur
comme cela à lieu bien souvent l’autel est placé à l’orient. En 1739
(Archives de Montcony), les justiciables de Clémencey sont invités à
"procéder incessament aux réparations du château de Montcony pour éviter les
frais de poursuites qui pourraient leur être fait par le procureur
d’office". Monnier écrit en 1856 : ancien château n'ayant de remarquable que
sa forme gothiuer une chapelle à son usage.
Jean-Pque et l'épaisseur de ses murs dans laquelle M. de la Rode vient de
pratiqierre Guillamin auteur de "Notice historique sur Montcony" en 1873,
mentionne: à Montcony il n’y a de remarquable que le château qui paraît
dater du XIIIe et XIVe siècle. Il est de ceux qui sont les mieux conservés.
Les deux tours du Midi sont actuellement isolées, elles dominaient l’ancien
pont-levis. Dans celle du couchant est une chapelle qui a une petite
sacristie pratiquée dans l’épaisseur du mur. Elles ont une base plus large
et sont cependant moins élevées que les deux autres qui flanquent le château
au Nord. On prétend que les premières ont été bien plus élevées que les deux
autres, mais qu’elles ont été endommagées dans les guerres et démolies en
partie. Il est certain qu’elles ont dû subir des sièges puisqu’on voit
encore les endroits endommagés par la sape à leur base, mais elles ont été
restaurées. Elles sont toutes en briques comme le reste du château et sont
munies de mâchicoulis, les fossés qui les entourent existent encore. Le
château de Montconyrenferme un grand nombre de tableaux de famille et
d’autres, mais aucun n’est remarquable, à l’exception de celui qui est au
dessus de l’autel de la chapelle et qui représente l’Adoration des rois
mages. Il y a également une deuxième chapelle dans le parc.
Au nord de l'église, dans un parc, sur un rebord de terrasse dominant d'une
trentaine de mètres le lit de la Seille, aujourd'hui le château de Montcony
est une jolie maison forte en brique, de plan rectangulaire cantonné par des
tours d'inégales hauteurs, et entouré d'un fossé profond de deux mètres et
large de cinq mètres. Un corps de logis à un étage carré et deux retours
d'angle occupe un petit côté du rectangle, au nord. Il est percé de fenêtres
à croisées sans décors. Une tourelle d'escalier octogonale s'élève dans
l'angle nord-est de la cour (cet élément n'apparaît pas sur le cadastre de
1820). Les quatre tours sont couronnées de mâchicoulis de briques et de
toits coniques. Leur base est talulée. Les deux tours nord, qui flanquent le
corps de logis, sont longue et fines : 8 mètres de diamètre pour 22 mètres
de hauteur. Elles sont équipées chacunes de trois canonnières à ébrasement
externe. Le mâchicoulis porte un mur-bahu ouvert par des fenêtres de tir.
Les tours sud, qui sont indépendantes du corps de logis, sont plus trapues :
dix mètres de diamètre sur douze de haut environ. Le mur-bahu du chemin de
ronde a été rabaissé et ne porte plus de fenêtre de tir. La tour sud-est
porte des trous de hourd en dessous des mâchicoulis. Les tours sont reliées
au corps de logis par des murs crénelés. Des traces d'arrachement montrent
que la courtine primitive régnait avec le sommet des tours. (1)
Éléments protégés MH : le portail ; les dépendances ; la ferme ; les sols du
parc et de l'avant-cour : inscription par arrêté du 24 septembre 1993. Le
château avec ses fossés et son pont dormant : classement par arrêté du 8
mars 2001.
château de Montcony 71500 Montcony, votre soutien est très souhaité, en
effet les propriétaires veulent sauver cet édifice typiquement bressan et le
mettre en valeur afin d'en faire un pôle d'activités, culturelles,
artistiques, touristiques et d'en faire profiter le public. Lien vers le
site du château :
http://www.chateau-montcony.com.
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Monsieur Jean-Pierre Odoux pour les photos qu'il nous a adressées afin
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jour dans ce département. |
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