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Première mention le
11 avril 1247, bail annuel et perpétuel fait par Jean, seigneur de Durestal.
Le 4 août 1313, Jean d'Autriset, seigneur de Durtal, chevalier, avait droit
de haute justice ce que lui refusait son suzerain Henri d'Antigny, seigneur
de Sainte-Croix, "mais on reconnut par le témoignage des anciens que
véritablement les ancêtres dudit sieur chevalier avaient toujours joui et
usé de toute justice en leur terre de Durestal et faict pandre la malfaiteur
a ung arbre quant le cas y avanoit sans aucuns contredits. Le seigneur de
Sainte-Croix rétablit le seigneur de Duretal dans ses droits, et déclara que
ledit sieur avait justice haute et basse en toute la terre qu'il tenoit es
parroches de Montpont et de Sainte-Croix, sans y riens retenir ne y demander
ou reclamer nuls droictz day ores en avant et pour que ce fut chouse ferme,
il y mit san grant scel pendant en tesmoignage de vérité". Le 2 août 1429,
fondation de la chapelle du château par Jehan Duretal, chevalier. En1436,
testament de Jehan Duretal. Son petit fils Jehan, fils de feu noble
Josserand est son héritier seul et pour le tout. En 1437, une clause insérée
laissait "à sa chière femme Loyse de Saint-Julian, sa vie naturelle durant,
sa maison de Durestal pour sa demeurance y faire, et avec ce luy donnait en
sa vie tant seulement son molin et bapteur assis sur la rivière de Solenan
ensemble les rentes et censes dehues à luy ledit testateur". En 1442, refus
des hommes de Montpont de monter la garde. Ils furent cités à la cour de
Guillaume de Vienne, seigneur de Montpont. Le 12 avril 1442, Orthenin de
Chassal, écuyer, châtelain de Montpont rendait son jugement : "les hommes de
Montpont doivent faire guet et garde à son chastel et plasse fortifiée de
Durestal, retraire et contribuer en cas d’éminent péril".
En 1467, Jehan de Duretal vendait aux frères Guillaume et Pierre de Duretal,
seigneurs de Lessot, moyennant cinq cent cinquante francs, "la maison fort
dudit Duretal avec les estables, basses-cours, granges, jardins, curtils,
vignes, rippes, bois, champs, chambards, pasquiers, estangs, terres harables
et non harables, communaultez, droictz, privilèges, libertez et
prérogatives, ensemble et avec la justice, haulte, moyenne et basse". En
1503, Arthus de Durestal, écuyer, confesse tenir en la chatellenie de
Cuisery la moitié des chatel et maison fort, terre et seigneurie dudit
Durestal et dépendances en toute justice mouvant du fief de Montpont ou de
Ste Croix, ne sait lequel. Item damoiselle Jeanne de Durestal, sa soeur,
possède environ 25 florins de rente sur plusieurs hommes de ladite terre de
Durestal au rachat de 500 livres tournois. En 1584, Olivier de Duretal fait
réparer les ponts dormants de son château et se mettrait en mesure de
résister aux ennemis. Le 3 avril 1585, le seigneur de Duretal "ordonnait à
tous ses sujets, habitants et retrahants, de comparaître en armes pour une
nouvelle montre, et leur enjoignant de faire le guet et garde selon leur
tour de rôle, à peine de l’amende spécifiée par le châtelain". Le 29 juin
1595, vingt villages, tous du comté de Bourgogne, reçurent l’ordre de sa
majesté de fournir à l’entretien de la garnison de Duretal. "L’ordonnance
portant que ces villages devaient chacun pour sa quote part fournir pendant
sept mois à l’entretien de la garnison du château de Duretal".
Terrier de Durtal de 1605. Le château de Durtal formait avant sa destruction
partielle "un carré à peu près régulier flanqué de deux tours carrées au
nord et au midi, et entouré d'un fossé large et profond. Une première basse
cour le précédait et on y avait accès par un pont-levis, un garnd pont et
une passerelle s'abaissant sous un portail carré. Au devant de cette
enceinte s'en trouvait une autre plus grande, également entpourée de fossés.
C'était la seconde basse-cour où se voyaient trois maisons de résidence en
1605, dont l'une pour le chapelain, une maison de four, un colombier et le
jardin potager. On y entrait par deux ponts dormants l'ung de costé de bize
et l'aultre du costé du soir, joignant le tout au fossez du chasteau et à
une serve de réservoir du matin". En août 1605, François de Duretal présente
une supplique au bailliage de Chalon pour obtenir "de faire rétablir un
signe patibulaire tombé par suite des orages et de la pourriture des bois.
Le 19 du même mois, le lieutenant du bailliage entérina les lettres du roi
et permit aux dit seigneur de relever ce signe patibulaire au lieu et place
et en la forme qu'il estoit par cy-devant". Dénombrement présenté 1633 à
haute et puissant dame, Philiberte d’Ancorre, veuve de feu Charles de Saulx.
"La maison forte de Duretal avec le domaine de la basse-cour et dépendance
environ 100 journaux de terre et 36 soitures de pré. Le petit étang de
Duretal, 5 journaux. Le grand étang, molin et bapteur, 30 journaux. Les
censes données au chapelain de Duretal tant sur le meix Thiellant du Molard
qu’autres lieux, à la réserve de la justice haute, moyenne et basse portée
par la fondation, le dixme de la chapelle (tenu en fief) amodié tous les ans
environ dix à douze quarts de blé, froment et seigle".
Plan grossier en 1643 (ayant servi a cette description), le rez-de-chaussée
comprenait une chambre au sud-ouest désignée d'abord sous le nom de chambre
blanche et plus tard sous celui de chambre verte. Une grande salle à la
suite de celle-ci, allant jusqu'aux fossés de l'est. C'était la salle de
réception et la salle des festins, la plus ornée et la plus riche. En 1624,
elle était garnies de 9 grandes pièces de tapisserie à personnages, que les
prudhommes estimaient à 200 livres. L'emplacement de la chapelle n'est pas
exactement connu. Martinet la situe à l'est. Les seigneurs de Durtal
l'avaient fondée en 1429 et placée sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste.
Elle fut démolie à la Révolution. Une chambre à côté de la Tour actuelle qui
servait habituellement de résidence aux seigneurs et dames. Un cabinet dans
la tour. La cuisine qui se trouvait sur le couchant à côté du grand portail.
Le cabinet de la cuisine. Au premier étage, il y avait une galerie comme
dans le bas, une chambre sur le portail, deux chambres devers matin, une
chambre en suivant sur l'un des coins du château, une chambre de vent, une
chambre regardant le soir et une chambre devers bize. Sur le portail en
1653, il y avait une cloche servant à la garde de la maison. On mentionne
également au galetas de la maison, du coté de soir, une horloge garnie de
trois cloches dont l'une pour la sonnerie et les deux autres pour les
demi-heuresé. Les étables étaient à coté du château.
En 1645, supplique du procureur d’office au juge du lieu pour ajourner les
habitants de les faire condamner à rembourser audit sieur les réparations
qu’il à faites aux fossés du château. Au sieur de Duretal appartenait le
droit "d’obliger tous ses subjectz à la cure et réparations des fossez du
chasteau et maison fort dudit Duretal, lesquelz fossez néanlmoings le
Seigneur de céans sans préjudice de son droit auroit esté contrainct faire
curer et mettre en dehu estat à ses frais et despens dois environ six ans en
ça par la considération que les ennemis de l’Estat faisaient plusieurs
courses en ce pays, et pour la sûreté de la place. Et comme icelles
réparations ne doilvent estre aux frais et despens dudit Sieurs de Céans,
ains des sujbectz de ladicte terre, le suppliant requiert ajournement et
condamnation". En 1653, inventaire après décès. La chambre de dame Elisabeth
de Duretal était "en la chambre basse de la maison de Duretal joignant la
cuisine et regardant sur la basse-cour dudit chastel. Son lit était en
broderie rehaussé de soie. Elle renfermait les meubles suivants : deux lits
garnis, les tours de tapisserie; une table de bois de noyer sur quatre
piliers tirant de quatre costés pour la faire ronde; un garde-robe de
cerisier, un grand garde-robe de chêne, un autre petit garde-robe, un petit
buffet, sept chaises à dos de noyer de menuiserie, un coffre à bahut couvert
de cuir à poils blancs, au râtelier des armes : cinq arquebuses et fusils,
un grand fusil de cinq pieds de long et deux autres à rouet". Le 26 mai
1695, Jeanne-Catherine du Crozet, veuve d’Alexandre Périeux, reprit de fief
au nom de ses enfants, elle présentait le dénombrement de ses biens : le
domaine du château, le domaine de la Basse-cour, celui de la grange du
Colombier, la grange Canard, la grange Robin, les Folatières, un moulin sur
la levée du grand étang, maison et dépendances au champ Jacquet, la grange
des Oliviers, le moulin de Labergement et le domaine Bordy.
En 1736 on fit des réparations au château qui s'élevèrent à la somme de 1
000 livres, bien qu'on fournit tous les matériaux et qu'on permit aux
charpentiers d'emporter les ételles et le bois qu'ils auraient fabriqué.
Commencé cette même année, ces travaux ne furent terminés qu'à la Saint-Jean
de l'année suivante. Mais le château était vieux ; les seigneurs ne
l'habitaient guère; les ruines s'accumulèrent. Le 12 mai 1746, notes de M.
Lorin, régisseur, j'ai payé à M. Ruffin taillandier pour crampons pour la
tour du côté vent au-dessus de la chapelle 6 livres 8 sols. En 1823, le
plancher de la chambre verte s'écroula et tout l'édifice menaça de suivre la
même route. Danjean, régisseur, écrivait à M. du Crozet : "il faut
promptement réparer ou reconstruire, où le château va jouer un mauvais
tour". On se contenta de légères réparations. Mais le 18 août 1825 la poutre
du milieu de la grande salle se cassa au raz du mur. Les murs du midi et du
matin prirent une forte pente dans le dessus, et on dut étayer le 19
septembre suivant une partie du toit se détacha et environ trois pieds de
mur tombèrent dans le fossé du midi. C'était la fin du vieux manoir.
écouverte étonnante: dans la bâtisse en ruine, il remarqua qu'un mur sonnait
creux; derrière il y avait toutes les archives de la seigneurie cachées
pendant la Révolution. L'abbé garda ces papiers, les classa, les lut et
rédigea son livre "Documents Historiques sur les seigneuries, communauté et
paroisse de Montpont-en-Bresse paru en 1910.
La quasi totalité du château de Durtal fut démolit en 1825 en raison de son
état de ruine avancée ; "cette année là, la poutre du milieu de la grande
salle se cassa au ras du mur, les murs du midi et du matin prirent une forte
pente dans le dessus, une partie du toit se détacha et environ trois pieds
de mur tombèrent dans le fossé de midi (Martinet)". On conserva cependant la
tour nord ainsi que les soubassements et caves attenantes du château
médiéval (partiellement sur la façade orientée nord/nord-ouest et sur
environ 20 mètres de long et quelques mètres de haut à l’emplacement de
l’aile nord/nord-est). Une partie de ces vestiges est actuellement
recouverte de lierre rendant l’étude du bâti difficile Les fossés qui
entouraient l’édifice sont bien conservés au nord et à l’est, mais
partiellement On le démolit tout entier et à la place on reconstruisit la
ferme actuelle et le pavillon bourgeois. En 1910, l'abbé Martinet en visite
au château de Duretal fit une dou totalement remblayés ailleurs, tout comme
le fossé qui protégeait la basse-cour. Le logis bourgeois et la ferme ont
été édifiés au XIXe siècle. Il semble que certains matériaux provenant de la
démolition de la maison forte aient été réemployés pour leur construction,
comme les imposants blocs de pierre formant le montant d’une porte.
Actuellement, seule la tour nord subsiste. C’est une belle tour carrée
couronnée d’un rang de mâchicoulis sur consoles, et coiffée d’une toiture
pyramidale couverte de petites tuiles plates. Son appareil en briques, les
chaînes d’angle et les mâchicoulis sont de facture régulière et soignée ; on
distingue dans le parement de nombreux trous de boulins. L’édifice est
divisé en trois niveaux sur cave. Le premier niveau, remanié de toute
évidence à l’époque moderne, a été repercé de fenêtres rectangulaires dont
les montants sont formés de blocs de pierre monolithes ; les ouvertures sont
défendues par des barreaux (d’après la tradition, la tour aurait servi de
prison). Le deuxième niveau, quasiment aveugle, n’est éclairé que par de
très petites meurtrières. La partie haute est couronnée de mâchicoulis. (1)
château de Durtal 71470 Montpont-en-Bresse, propriété privée, ne se
visite pas, visible de l'extérieur.
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propriétaire du château, M. Denis Tardieu, pour les photos qu'il nous a
adressées afin d'illustrer cette page.
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jour dans ce département. |
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