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Première mention de la maison forte en 1240, lorsque
Guillaume de Loge, dit l'Auvergnat, et sa femme Ameline en sont
propriétaires. En 1367, dénombrement donné par Jean des Loiges, chevalier,
de sa maison forte et terre de Loiges. Item la moitié de la communauté de
Saint-Gervais. Item sa maison, vigne et cens qu'il a a Volnay, item sa
maison de Dijon, curtil, grange et dépendances. En 1398, dénombrement de
Guillaume de Loges, pour sa maison forte de Loge, les fossés tout autour,
une basse-cour devant, ladite maison appelée "la belle", une grange située
"in dicto bello", avec une chapelle hors lesdits fossés. Me 14 août 1424,
dénombrement fort ample donné par Jean, seigneur de Loiges, écuier de sa
terre dudit Loges. Savoir la maison fort et les fossés d'icelle. Item le
belle devant ladite maison, ensemble une grange qui est dedans ledit belle
et aussi plusieurs autres maisons. Item environ ladite maison fors les
fossés, une chapelle, un colombier et un étang près dudit colombier. Item un
curtil que l'on appelle le vergey tenant à ladite chapelle. Item une grange
que l'on appelle la bergerie qui est devant ladite maison fort. En 1504,
Françoise d'Amange, veuve de Simon de Loges, fait au roi dénombrement de la
terre et seigneurie de Loges: "Premièrement, le chastel et maison forte,
foussés autour plains d'eaue, estable, grange, jardin, aisances et
appartenances d'icelle, ensemble toute la terre mombre et deppendence
d'icelle, en toute justice haulte, moyenne et basse, de condition de
mainmorte mouvant et deppendant du fief du roy à cause de son duché de
Bourgoigne".
En 1627, les terres et seigneuries de Loge mises à décret sur Jean et
Marguerite de Loges, héritiers de feu Philibert de Lorges. Elles furent
adjugées au prix de 16000 livres à Louis de Pernes, seigneur de Monestoy. Le
26 juin 1680, dénombrement de Loges donné par l'abbé Morelet. Les habitants
de Loges, Collonge-la-Madeleine, la Palue, Saint-Gervais, Croisy, Frétoy
ci-devant Tintry, la Vesvre, Saisy et ce qui est de la part de Sivry, sont
sujets au guet et garde du château de Loges et à l'entretien du pont-dormant,
curée des fossés, érection des barrières. En 1700, Jean Morelet, écuyer,
obtient, par lettres patentes du 9 juin, de substituer le nom de Morelet à
celui de Loge. 9 novembre 1753, lettre de Lévitte à Bouhier de Chevigny.
Comme ce sera le valet de de Borge qui les conduira, pour envoyer à Morelet
une cheminée de pierre polie, vous en trouverez de faites à Dijon. La
cheminée de la salle porte de longueur de bande cinq pieds, dix poulces,
celle de la chambre de Madame cinq pieds, quatre poulces. Dessertenne
mentionne en 1757, le hameau de Morlet anciennement dit Loges est au
couchant de l’église. Le hameau de Morlay apellé anciennement Loges,
alternatif de Tintry et de Saisy, situé sur une montagne au septentrion, à
une demie lieue. Au milieu de ce hameau il y a un château et une chapelle
domestique qui est dans la cour dudit château. Dans l'Annuaire statistique
et administratif de Saône-et-Loire en 1836 est érit : château autrefois
fortifié, dont la fondation ne remonterait, d'après Courtépée, qu'à 1584. La
porte principale et les deux tours carrées entre lesquelles elle est
comprise sont remarquables par leur construction en pierres taillées en
pointe de diamant, et par un cordon décoré de distance en distance par des
pierres en marbre représentant des têtes de lion. Au fond d'une cour dans
laquelle cette porte donne entrée, petit château bâti à la moderne, et qui,
abandonné depuis longtemps, tombe déjà en ruine.
Dans l'Annuaire statistique et administratif de Saône-et-Loire de 1869 est
mentionné Morlet, joli château bâti, dit-on, dans le XIIe siècle, par Simon
de Loges, mais probablement restauré dans le XVIe siècle, à en juger par les
sculptures du portail et reconstruit, en partie, dans le XVIIIe siècle. Il a
appartenu à Mme la comtesse de Voguë ; le propriétaire actuel est M. de
Louvencourt. Description en 1902 : le château, reconstruit en 1584, sur
l'emplacement d'un édifice plus ancien, n'a pas subsisté tel quel jusqu'à
nous. La courtine crénelée, dont la vaste circonférence enveloppait la
basse-cour, a été entièrement détruite. Le château lui-même a été remanié.
Il se comporte d'un grand corps de logis joignant un haut donjon au long
toit pyramidal, caractéristique de l'époque, flanqué d'une tour placée
perpendiculairement à l'un des angles opposés. La façade de la cour
d'honneur n'a rien conservé du XVIe siècle. Au contraire, la façade opposée
(sud) avec ses rares fenêtres à meneaux a gardé l'élégance sévère des
habitations du même genre. Seule, l'entrée principale de la première
enceinte (à l'est) semble être demeurée à peu près intacte. Elle se compose
de deux portes plein-cintre, pour voitures et piéton, flanquées de deux
avants-corps en forme de pavillons carrés. De larges pierres taillées à
facettes ont servi d'appareil de construction. Les seigneurs de Loge ont
encastré dans la pierre, au dessus de la pore, une tablette où se lit leur
devise et la date de 1584. Une chapelle est aménagée dans le pavillon de
gauche.
Au centre du plateau défriché de Morlet, entre les hameaux formant le
village, sur une pente douce orientée au nord, l'ancienne maison forte de
Loge, aujourd'hui château de Morlet, se compose d'une part d'un énorme
pavillon d'entrée du XVIe siècle à l'est, et d'autre part d'un logis
médiéval rectangulaire à deux tours carrées à 100 mètres plus à l'ouest.
L'entrée se fait à l'est, par la basse cour, constituée d'un bâtiment
rectangulaire nord-sud qui avait jusqu'en 1844 deux ailes en retour vers
l'ouest, autour d'une cour carrée. L'ensemble occupait un carré de 50 mètres
de côté. La façade orientale est couverte d'un imposant bossage en table,
ponctué de masques de lions, et coiffé d'un cordon de modillons de hourd
décorés de masques de marbre. Au centre, la porte charretière et la porte
piétonne sont couvertes d'un plein cintre, sans pont-levis. Les portes sont
encadrées par deux pavillons carrés en saillie, armés de canonnières carrées
à ressaut et coiffés de toit en pyramide. Le pavillon sud contient une
chapelle du XIXe s. Le logis qui fermait la basse cour au nord a disparu. Il
reliait le pavillon d'entrée à un pigeonnier circulaire, encore conservé. Le
bâtiment sud, long de 50 m, contient des communs. A 100 m à l'ouest de
l'entrée, le logis principal est bâti au sud d'une plate forme carrée
entourée de fossés revêtus, aujourd'hui secs, plus profonds au nord, du côté
amont de la pente. La plate-forme est accessible par un pont franchissant le
fossé oriental près de l'angle sud, qui aboutit sur un porche isolé portant
deux rainures de flèches au-dessus d'une porte charretière couverte d'un arc
segmentaire. Le logis est constitué d'un bâtiment à un étage carré et un
étage de comble sous toit de tuiles à quatre pans. La façade nord, sur cour,
a été percée de baies modernes régulières (5 par étage), avec porte
centrale. La façade sud monte depuis le fond des fossés. Elle est percée de
baies médiévales irrégulières, dont deux croisées et trois baies à traverse.
Le logis est flanqué de deux tours carrées : une grande tour perpendiculaire
sur l'angle sud-est, et une petite tour à 45° sur l'angle sud-ouest. La
grande tour sud-est contient un sous-sol dégagé, un rez-de-chaussée, un
étage carré, un étage noble ouvert de croisées et un étage de comble sous un
toit pyramidal très aigu, dont la hauteur est égale à celle de la
maçonnerie. Cette tour est desservie par une vis d'escalier intra murale.
Elle est équipées de latrines intra-murales desservies par l'escalier, dont
les baies sont cachées par une tour à latrines du XIXe siècle. La tour
sud-ouest est plus petite, avec les mêmes caractéristiques. (1)
Éléments protégés MH : les parties suivantes du domaine : le château en
totalité, y compris le corps de logis, les vestiges de ses éléments
défensifs, le pigeonnier, la porterie avec sa chapelle et ses ailes en
retour au nord et au sud et leur sol d'assise au titre de réserve
archéologique ; les toitures et les façades des communs ; le parc en
totalité, notamment ses structures, les aménagements et les clôtures :
inscription par arrêté du 17 juillet 2014.
château de Morlet 71360 Morlet, ouvert au public, visites tous les jours
à partir de 14h30 les mois de Juillet et Août, sur rendez-vous le week-end
en Avril, Mai, Juin et Septembre.
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