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Au XVe siècle, la seigneurie de Chaumont comprend
alors une maison, dont subsistent la boulangerie, l’ancienne cuisine,
couvertes de curieuses voûtes en forme de parapluie, la bassye ou évier et
une pièce du rez-de-chaussée ; puis, séparée par une cour, une grange.
Peincedé mentionne : "en 1423 en la parroiche dudit Monceaux, néant, pour ce
qu'il n'y demeure nuls pour cause des Armagnacs qui sont à Varennes en
Brionnois par deçà la rivière de Loire, et aultres Armignacs d'Outre Loire
qui courent chascun jour es chastellenies d'Anzy et de Semur en Brionnois et
en ont mené la plus grande partie des hommes desdites chastellenies et tout
le bestail. Et sont tellement gouvernés qu'il n'y habite personne esdits
lieux, comme nous ont rapporté Messire Guillaume des Places. Baugie,
Reullon, Montmegin, Vindecie, Avrilly, Anzy, Oyé, Sarrie, Chenay le Chastel,
Lespinace, Semur en Brionnois, Sainte Foy,Yguerande, Maillie, Maletaverne,
Saint Julien de Cray, Saint Martin de la Valée, Artel, Malay et Vivant,
Jonzie, Amanzie, Brian: il n'y a personne esdittes parroiches pour les
causes susdites". La seigneurie de Chaumont en Mâconnais a été acquise de
l'abbé de Cluny par Andrault de Langeron en 1638. Le 26 mai 1651, (archives
privées du château de Chaumont), une transaction parle d’une "grande maison
couverte à thuile plate... aysance du côté du matin... item une grange toute
couverte à paille... appelée la grande grange... cour et aysances au
devant...". En 1748, Jean Circaud, propriétaire de Chaumont, riche
emboucheur de la région, écuyer, secrétaire du roi, réunit l’ancien logis à
la grange en construisant son logement et en créant les deux communs en
retour d’équerre. Les travaux seront terminés avant 1777.
En 1910, le baron Albert du Marais donne au début de ce siècle, son aspect
définitif à Chaumont. Il créé les deux pavillons, entourant l’entrée de la
cour d’honneur et rétablit le jardin à la française. Il transforme et
agrandit la grange du XVIe siècle, en salle de réception. Pour cela, il
rachète les cheminées, les fenêtres et la tour d’escalier du vieux château
médiéval de Moulin-l’Arconce (commune de Poisson), alors en pleine
démolition. Description de Françoise Vignier en 1981 : de plan en U, le
château comporte un corps central à un étage carré et un étage de comble,
flanqué sur les angles de sa façade extérieure de deux tours carrées plus
élevées d’un demi-étage, souligné par un bandeau, et sur ceux de sa façade
sur cour de deux gros pavillons, de même élévation que lui et comme lui
couverts de toits brisés percés de lucarnes à frontons, que prolongent deux
ailes en retour d’équerre à un seul étage et étage de comble sous des toits
à croupes. Ces ailes sont elles-mêmes complétées chacune par un pavillon à
toiture brisée, implanté sur leur angle extérieur. Entre les baies à
linteaux en arc segmentaire ornés de coquilles et de masques des bâtiments
principaux, des bustes ou des statues s’abritent sous des entablements
arrondis ou reposent sur de simples consoles, décor qui semble avoir été en
grande partie mis en place ou remanié au XIXe siècle, en utilisant des
éléments sculptés provenant d’autres édifices. Les ailes sont percées de
portes cochères à linteau en anse de panier et de baies à linteau en
accolade. Des lucarnes à allèges sculptées de motifs végétaux et frontons
couronnés de fleurons en rythment la ligne des toitures. Entre les pignons
des deux ailes, une grille ferme la cour à laquelle donne accès une porte
cochère sans couronnement, dont les piliers sont couronnés de vase
d’ornement. Au-delà, une allée s’allonge entre des plates-bandes ponctuées
d’ifs taillés, de centaures chevauchés par des amours et de vases
d’ornement. Elle aboutit à une seconde grille que dissimule une charmille
taillée en arc de triomphe. Les parterres gazonnés d’un parc décorés de
statues du XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle et d’arbustes taillés entourent
l’ensemble. Le bâtiment du XVe siècle, provenant de Moulin-l’Arconce, a été
rebâti dans l’alignement du corps principal. Il comprend un rez-de-chaussée
et un étage de comble sous une haute toiture à deux versants. Il est percé
de vastes baies à meneau et croisillon et flanqué d’une tour d'escalier
carrée hors-oeuvre et d’une échauguette d’angle circulaire. La plus grande
partie en est occupée par une salle s’élevant de fond de sol au comble. Les
baies inférieures en sont pourvues de coussièges. Elle possède une cheminée
dont le manteau, orné d’armoiries, repose sur des colonnettes. Les murs en
ont été récemment recouverts de fresques évoquant la vie de Saint Louis. (1)
Éléments protégés MH : le château, les communs, l'aile gauche, le colombier
ainsi que la grille d'entrée : inscription par arrêté du 25 octobre 1990.
château de Chaumont 71800 Oyé, tél. 03 85 25 80 76, ouvert au public du
14 juillet au 29 août de 15h à 19h sauf mardi, groupes sur rdv du 15 mai au
15 octobre. Location de salles pour réceptions et cocktails.
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Monsieur Durand pour les photos qu'il nous a adressées afin d'illustrer
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