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Château d'Oyé
 
 

  L'abbé Courtépée écrit qu'au XIe siècle ce fut l'apanage d'un puiné de la maison de Semur, où il entra par le mariage de Geoffroi IV avec Hermengarde d'Oyé en 1070. Vers 1085, Geoffroy III de Semur, époux d’Ermanjart, désigne quatre otages pour tenir prison à sa place s’il refusait satisfaction à l’abbé de Cluny; ce sont Hugues de la Vallée, Hugues d’Oyez, Duran le Roux et Engilbert d’Espagne. En 1381, lettre par laquelle Pierre de Luzi, sire d'Oye, chevalier, déclare tenir en fief du duc de Bourgogne, à cause du chatel et baronnie de Semur en Brionnais ce qu'il suit: "savoir notre chatel et ville d'Oye ensemble tous les hommes, femmes, censives, servis, tailles, coutumes, rentes, terres, prés, vignes, pasquiers, bois, garenne, chace, estangs, rerefies et autres biens quelconques". En décembre 1390, "un rouleau de papier étant le procès verbal de visite et réparations ordonnées être faitte dans les forteresses du ressort de la chatellenie de Semur-en-Brionnais par Guillaume de Saint-Privé, écuier, capitaine et chatelain dudit Semur à ce député par messire Guiot, seigneur d'Arcy, écuier, bailly d'Autun et de Montcenis. Les châteaux et forteresses qui furent visitées et auxquelles furent ordonné les réparations y mentionnées sont : la maison-fort de Chenay-le-Chatel tenue par dame Marguerite de Digoin, femme de feu Jean de Changy, chevalier. La forteresse de Baignaux, la forteresse de Lespinace dont le batard de Lespinace étoit capitaine et gouverneur. La forteresse de Saint-Christophe qui appartenoit à messire Pierre de Semur, chevalier. La forteresse de Noyers. La forteresse d'Oyé.
La forteresse de Sarrie. La forteresse de la Garde à Oyé. Le mardi XXe jour du dit moys de decembre l'an que dessus nous transportasmes ou chastel et forteresce d'Oyé qui est à messire Pierre de Luzy, chevalier, et illec trouvasmes le dit chevalier et sa femme qui y tiennent leur residence continuelle. Et visitasmes la dicte forteresce et y ordenasmes a faire les reparations qui sensuivent. Premierement que alentour du dongeon tant dedens la basse cour que du costé dehors soit fait ung bon paliz jointif afin que l'on ne puisse venir au piedu mur. Item que le mur qui est en commencié à faire entre la tour quarrée de que l'on fait en la basse court et la cuisine soit parfait du plus tout que faire se pourra, et entre deux soit espiné ledit mur dès la dicte tour jusques à la cuisine, et soit comblée la place a lendroit dudit muret egalée et soit prise la terre dont il sera comblé entre l'eglise dudit lieu d'Oyé et le dongeona l'endroit des deux tours qui sont devers la dicte eglise pour ce qu'il y a trop de terre, et elle est bien nécessaire a combler la place à l'endroit dudit pan de mur. Item que costé la grosse tour quarré a l'entrée dudit dongeon soit faicte une bonne barrière. Item que les eschiffes qui sont à l'entour de la bassecourt soient toutes appareillées et mises en bonne deffense, afin que l'on y puisse estre seurement. Item que audit lieu soit fait bon guet et garde tant de jour que de nuit et par especial de quatre guetteset deux rieres guez a tout le moins". Le 17 août 1474, procès-verbal des ban et arrière-ban des bailliages d’Autun et Montcenis. Pour la prévôté de Briant, on trouve Utin de Luzy, écuyer, seigneur d’Oyé et ses consorts, tiennent leur seigneurie dudit lieu en fief de mon dit seigneur et en toute justice, haute, moyenne et basse, en valeur de 120 £ de rente. Il fournira deux hommes à cheval, savoir un homme de trait et un coutellier.
L'abbé Courtépée mentionne : Ferri de Luzy est baron d'Oyé en 1488. Vente de la baronnie d’Oyé en 1636, par Gabrielle de Ryan, veuve de François de Cugnac, marquis de Dampierre, à Hector Andrault de Langeron marquis de Maulevrier. Dans le dénombrement, il est dit "avec le circuit ancien dudit château qui souloit être entouré de murailles dans lequel circuit est assise l’église paroissiale avec le cimetière dudit Oyé". Minutes du terrier d’Oyé signé Godin en 1729, "Premièrement le château et maison forte dudit Oyé, consistant en plusieurs et diverses chambres hautes et basses, salles, cuisine, cave, plus les écuries grands et spacieux grenier dessus iceux, cour clos et fermée d’haute et grande murailles, terrasse audevant, plus les granges, estables dudit château en un autre bâtiment séparé et hors ladite cour avec le circuit ancien dudit château qui souloit être entourée de murailles, dans lequel circuit est posté l’église paroissiale avec le cimetière. Fait par Jean-Baptiste-Louis Andreaux de Langeron, chevallier, marquis de Maulévrier, comte de Cheuvrière, baron d’Oyé". Dans l'Annuaire statistique et administratif de Saône-et-Loire en 1839 il est écrit que Oyé était l'une des quatre anciennes baronnies du Brionnais. Au bourg est l'ancien château près duquel a été découvert un souterrain pratiqué dans le roc, sur un développement de 20 mètres. Sa largeur est de trois mètres. Il renferme plusieurs caveaux fermant un moyen de grosses barres, et dont les ouvertures sont si basses qu'on ne peut y entrer qu'en rampant. Ce château a été restauré en 1856 par son propriétaire, M. Bonneau du Martroy, qui lui a conservé son caractère primitif.
A vingt mètres au nord de l'église, au centre du village, en fond de vallée, le château d'Oyé est constitué d'un bâtiment rectangulaire orienté nord-sud, de 9 x 21 mètres, à un étage carré et un étage de comble sous un toit à croupes, précédé d'une cour carrée à l'est. L'édifice est flanqué de deux tours rondes, coiffées de toits coniques, sur son angle nord-est et à l’extrémité sud de la façade est et d’une tour d’escalier octogonale hors-oeuvre sur le pan sur sa façade ouest. Les fenêtres du corps de logis sont surmontées de linteaux ornés d’accolades, très restaurés au XIXe siècle; celles de la tour d’escalier, rectangulaires, ont des encadrements et des meneaux et croisillons moulurés. La porte percée au rez-de-chaussée de celle-ci est couronnée d’un gâble en accolade entre deux pinacles, dans le tympan duquel sont sculptées des armoiries comportant trois bandes qui peuvent être soit celles des Luzy, soit celles des Breschard. (1)

château d'Oyé 71800 Oyé, propriété privée, ne se visite pas, visible de l'extérieur.

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   source : www.cecab-chateaux-bourgogne.fr/index.html

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