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Château de Digoine
 
 

   Vers 1065, "Letbaldi de Digonia et Girardi de Busul sont cités comme témoins dans la charte de dame Gisla qui donne au prieuré de Marcigny le meix de Grimaud du Perret et trois bordeleries". En 1074, Landricus Grossus et Bernardus son frère confirment le don de la villa Siciaci fait par leur père au chapitre cathédral Saint-Vincent de Mâcon. Témoin Liébaud de Digoine. Après 1130 Jocerannus filius Ledbaldi de Digonia, cède au prieuré de Marcigny un cens annuel de dix sous à Saint-Léger-lès-Paray pour l’âme de son père, qu’il a fait enterrer à Cluny. En 1238, Guillaume de Digoine, Alix son épouse et leurs enfants, accordent une franchise aux habitants du territoire et de la ville de Digoine. En 1279, Philippe III confirme l'accord passé entre Robert II, duc de Bourgogne d'une part, et la comtesse Béatrice, petite fille de Hugues IV, épouse de Jean de Bourbon, à propos du Charollais, donné en héritage à Béatrice par Hugues IV. Le comte et la comtesse emportent les "castella" de Mont-Saint-Vincent, de Sanvignes, de Sauvement, de Dondin, d'Arthus et de Charolles, avec les châtellenies et toutes les dépendances desdits "castra" et châtellenies. Les fiefs de Bonant, la Vernette et Classy, la garde de Paray et de Perrecy et de leurs dépendance, qui sont dans la garde directe du comté et baronnie de Chalon, le péage de Toulon, les fief de Javerdel, de Plesseiz, de Savienges, de Dyo, de Digoine, seront directement tenus du duc. Et ledit duc aura la cité, les foires et les dépendances de Chalon et Brancion, avec les dépendances... Et le dit duc aura également le castrum et la châtellenie de Montcenis, Anzy, le fief du castrum et de la châtellenie de Semur avec les droits, fiefs, arrières fiefs, domaines, alleux, gardes et dépendances en tout biens et lieux. En effet le castrum de Montcenis, avec la châtellenie d'Anzy, le fief du castrum de Semur, et leurs dépendances sont et furent de toute antiquité du duché de Bourgogne.
En 1290, "lettre par laquelle Agnès, dame de Digoine et Ysabeau, sa fille, Guillemin, son frère, déclarent tenir en fief de noble Robert, comte de Clermont, seigneur du Charollois, à savoir le chastel de Digoine, excepté la grande tour ; item la franchise dudit chastel et les appartenances d’icelle ; item les fiefs que doivent les estages dudit chastel". En 1364, le dimanche après la fête Saint Michel, lettre par laquelle Jean, seigneur de Digoine, chevalier, confesse tenir en fief du seigneur du Charollais, le château de Digoine excepté la grosse tour. Item la franchise du château avec la totale justice et tout le domaine dudit château et franchise. Item les feudataires devant estages audit château à la réquisition du seigneur dudit lieu. En octobre 1436, dénombrement donné par Guillaume Damas, damoiseau, tant en son nom que de Robert Damas, son frère, seigneurs de Digoine, savoir leur château de Digoine et de la franchise accoutumée dudit château et dépendances et toute justice, excepté la grande tour dudit château, non comprise dans la déclaration générale, comme aussi plusieurs héritages, étangs et bois, et hommes en la paroisse de Saint Bonnet de Viellevigne y détaillées. Le 12 janvier 1579, copie de la demande du procureur d’office de Digoine, prétendant droit sur les habitants du Montet, pour le fait de guet et garde et réparations au chastel de Digoine. "Pour hault et puissant seigneur Messire Antoine Damas, seigneur et baron de Digoine, Montmort et Clessy, chevalier de l’ordre du Roy, que le chastel et maison forte de Digoine et appartient en toute justice haulte moyenne et basse audit seigneur demandeur. Et que ladite maison de Digoine qui soit de la plus ancienne et forte maison et la première baronnie du Comte de Charollois. Estant ladite maison de Digoine composée de belles et grosses tours, bien flanquées et percées, estant entouré de beaux et grands fossés, d’un pont-levis, de bonnes et fortes murailles, fournie d’échelles et autre choses qui sont nécessaires à une place forte comme est celle dudict Digoine pour pouvoir résister contre l’ennemie. Et d'aultant qu’il n’y a aucune place forte plus proche de la demeure des deffendeurs que celle dudict Digoine, lesdits deffendeurs sont tenus d’aller faire le guet et garde au chastel dudict Digoine en temps de guerre et d’éminent péril et quant l’occasion s’en présente. Comme aussi des réparations et menus emparements dudict chastel, a la curie des fossés d’entretenir lesdicts pont levis pont dormants, barrières".
Le 30 décembre 1765, dénombrement et description : "Premièrement, la maison seigneuriale en laquelle sont des tours de déffence dont une sert actuellement de logement pour le maître et une autre non occupée du côté de soleil levant; ensemble plusieurs chambres et logements, greniers et caves voûtées à l’entrées desquels bâtiments est un portail en pavillon auquel il y a des chambres, cabinets, et autres commodités pour le château, bâtie et couvert en dome, entre tout lesquels édifices il y a un fossée devant le dit château, sur lequel fossée sont deux ponts-levis. Item la basse-cour en laquelle sont des écuries et granges et autres bâtiments pour l’utillité de la dite basse-cour du côté de soleil levant ; et joignant ledit château et basse-cour est un jardin contenant environ dix boisselées, à côté duquel est un bâtiment qu’on nomme l’audiance et où se font la justice et les actes de la justice. La dite basse-cour et jardin clos de murailles flanquées de deux tours qui servent de collombiers; au-dessous sont les prés et pasquiers de réserve de la contenue d’environ deux cents chars de foin. Item un domaine appelée Basse Cour, joint depuis plusieurs années à la réserve du château, contenant environ quatre-vingts bichetées de terre et trente chars de foin. Plus sont situées dans la justice de la baronnie de Digoine, savoir le couvent des religieux du tiers-ordre de Saint-François, établi à Digoine, les églises paroissiales de Palinge, Saint-Aubin, Saint-Bonnet-de-Vieille-Vigne, l’église Saint-Etoix de Fautrière, la chapelle de Sainte-Margueritte, plus un colombier et une thuillière situés à Palinge, plus une forge en ruine à Corneloup".
Le 25 octobre 1772, marché de démolition de l’ancien château : "démolir tous les anciens murs qui composent actuellement l’aile droite du château, depuis la grosse tour et le mur de face qui est du côté des écuries, jusqu’à et compris le mur de terrasse qui joint ladite aile du bâtiment jusqu’au dôme. Les fondations de ces murs seront défaites, jusqu’au niveau des cuisines, qui sont à faire et sont estimées être à 9 pied en dessous du niveau actuel du carrelage de la dite grosse tour, et qui consiste particulièrement à l’ancien et nouveau mur qui sépare la chambre actuelle de Madame la Comtesse de la Coste, de construction nouvelle compris le mur du cabinet de toilette de Madame la Comtesse, le mur de refend qui est entre la dite chambre et la salle à manger, les autres murs de refend et de face du côté du fossé à commencer contre la dite grosse tour jusqu’à l’écurie, qui est du côté du dôme, et les autres murs qui sont après ladite chambre de Madame, compris la tour et l’escalier même du côté de la face du levant. Les démolitions commenceront dans le courant de décembre et seront entièrement parachevées ainsi que le débarrassement des matériaux dans le courant de février. Les murs de la face neuve seront ménagés avec précautions de toute parts. Démolition non par arasement général, mais par démolition particulière. Récupération à classer par types d’objets, pierres de taille, briques, poutres, couvertures, carrelage, plancher, boiserie, vitrerie, marches, créneaux, croisées. Les fers, plomb et autres métaux seront remis aux préposés du seigneur. Ne restera sur place que les gravois qui ne constitueront qu’en vieux mortier et pierres qui seront au dessous de quatre pouces au carré. Dubois, notaire royal à Palinges".
Selon l'abbé Courtépée en 1774, cette province du Charollais était autrefois hérissée de châteaux forts, presque tous ruinés par ordre de Louis XI, ou depuis durant les guerres civiles ; tels que ceux de Mont-Saint-Vincent, Suin, Dondin, Artus, Digoine, Joncy, Charolles, Marcilly, Collanges, Courcheval, chevenizt, Cypierre, Rabutin, Joux, Commune, Sauvement, Champlecy, Martenet, Clessy, Chassy, Mazoncle, Busseul, la Sale, Balore, Chaumont, la Guiche : quelques uns ont été rétablis. A Palinges, Digoine avec beau château à la moderne. Dans l'Annuaire statistique et administratif de Saône-et-Loire de 1869 il est mentionné: à Palinges, trois châteaux; celui de Digoine, qui fut le siège d'une ancienne baronnie; construit il y a 130 ans sur l'emplacement du prieuré des Picpus, fondé en 1609. Il appartient à M. le comte Jacques de Moreton-Chabrillant; celui de Beauregard, à M. le comte Philibert de Moreton-Chabrillant, et celui du Montet, bâti il y a seulement une quinzaine d'années, à la place d'un ancien château, propriétaire M. Pajot-Ruaut. Le château moderne de Digoine est un superbe et énorme monument de la fin du XVIIIe siècle, flanqué de deux courtes ailes en retour d'équerre au sud, et deux tours rondes à couvertes en dôme à lanternon au nord. Cet édifice occupe le côté nord d'une terrasse de 150 x 90 mètres, aménagée sur un petit interfluve dominant la Bourbince. Il ne reste plus de traces du grand château fort détruit en 1772, de ses fossés et de ses ponts-levis, sinon peut-être une basse cour avec tourelle d'angle, au sud-ouest de la terrasse. (1)
Le domaine de Digoine est situé sur le coteau de la rive gauche du canal où était située l'ancienne entrée principale. Il se compose d'un pavillon d'entrée, présent sur les plans du canal du début du XIXe siècle, d'un grand parc, d'un ancien couvent du Tiers-Ordre, reconverti en ferme, de communs, d'un théâtre et d'un grand corps de logis. Dans un grand parc arboré à l'anglaise, un cheminement est prévu autour d'une pièce d'eau, avec halte vers des fabriques (grotte, kiosque, glacière), d'un jardin potager, seule partie antérieure aux aménagements du XVIIIe siècle, avec serre. Cette dernière, que l'on voit d'ailleurs depuis le canal, a été édifiée sur les fondations des écuries médiévales. Elle se compose de trois pavillons en maçonnerie, entrecoupés de deux ailes vitrées, avec armature métallique. L'ensemble est surmonté de claustras de terre cuite ajourés. Au sud de la serre s'étend le jardin à la française, et au nord, le jardin anglais avec sa pièce d'eau. (Lauréat du Prix régional du Patrimoine 2008). Le corps de logis principal, de plan en I, est flanqué de chaque côté deux pavillons d'angle en façade sud et deux tours rondes, vestiges du château médiéval, en façade nord. Un avant-corps en légère saillie, avec fronton triangulaire sculpté, anime chacune des façades. Une élévation très classique a été choisie, à un étage sur rez-de-chaussée surélevé, avec un étage de comble ouvert par des lucarnes. L'ardoise est utilisée de manière uniforme pour toutes les toitures du corps de logis (dôme pour les tours rondes, à croupe pour les pavillons d'angle et longs pans pour le corps principal). A l'intérieur, les décors conservés reflètent l'époque de leur construction: salon Louis XVI, vestibule néo-classique et bibliothèque de style troubadour aménagée en 1825. Les communs à l'entrée sont en fait l'ancien couvent et église de Picpus, construits par Théophile de Damas en 1609 pour les religieux-pénitents du Tiers-ordre de Saint-François dit de Picpus. Supprimé en 1775 pour être unie à la communauté de Charolles, le couvent est devenu une ferme et l'église une orangerie. Le cimetière des religieux est réutilisé en potager. Le théâtre de société est aménagé au milieu du XIXe siècle par le comte de Chabrillan, dans les dépendances de son château de Digoine : les armes des Chabrillan sont peintes sur le manteau d'arlequin avec leur devise. En 1851, le théâtre accueillera Jacques Offenbach. Théâtre dont la salle, de plan en U, présente une galerie, des loges d'avant-scène et une fosse d'orchestre. Décor de scène représentant un salon, encore en place.

Éléments protégés MH : le pavillon d'angle nord-ouest ; les façades et les toitures des dépendances est, y compris le décor de la chapelle néo-gothique, à l'exception du théâtre classé ; les façades et les toitures des dépendances ouest : inscription par arrêté du 1er décembre 1986. Le château et le théâtre dans la maison du régisseur ; la terrasse sud ; les deux tours d'angle ; le fossé ; le pont ; la grille d'honneur en fer forgé avec son avenue d'accès principal ; la grille de l'avenue menant au canal ; le jardin en contrebas de la terrasse (potager et fleurs) avec la serre du XIXe siècle ; le parc et l'étang Nord : classement par arrêté du 5 juillet 1993.

château de Digoine 71430 Palinges, tel. 03 85 70 20 27, ouvert au public, visite les week-end et les jours fériés du 1er mai au 1er novembre de 14h à 19h. Tous les jours du 1er juillet au 1er septembre de 14h à 19h

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     source : www.cecab-chateaux-bourgogne.fr/index.html

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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