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En 1091, Bernard de Sarry donne à Marcigny, avec
l’approbation des seigneurs de Semur, le fief qu’il tenait d’eux à Sarry,
ainsi que le meix de Montceaux, d’accord avec son frère Roland, ses neveux
et son beau-frère. En 1382, le samedi avant la nativité de la Sainte Vierge,
dénombrement donné au duc par Regnaud de la Bussière, seigneur dudit lieu,
de sa maison forte de Sarrie, et de ce qu'il tient en fief dudit Duc à cause
de la châtellenie de Semur en Brionnais tant en la paroisse de Sarrie qu'aux
finages de Chessie et de Gergaine, ensemble des arrières vassaux. En
décembre 1390, un rouleau de papier on trouve le "procès verbal de visite et
réparations ordonnées être faitte dans les forteresses du ressort de la
chatellenie de Semur-en-Brionnais par Guillaume de Saint-Privé, écuier,
capitaine et chatelain dudit Semur à ce député par messire Guiot, seigneur
d'Arcy, écuier, bailly d'Autun et de Montcenis; les châteaux et forteresses
qui furent visitées et auxquelles furent ordonné les réparations y
mentionnées sont la maison-fort de Chenay-le-Chatel tenue par dame
Marguerite de Digoin, femme de feu Jean de Changy, chevalier, la forteresse
de Baignaux, la forteresse de Lespinace dont le batard de Lespinace étoit
capitaine et gouverneur, la forteresse de Saint-Christophe qui appartenoit à
messire Pierre de Semur, chevalier, la forteresse de Noyers, la forteresse
d'Oyé, la forteresse de Sarrie et la forteresse de la Garde à Sarrie. Item
l'an et jour dessus diz fusmes à Sarriez et visitasmes la maison fort dudit
lieu, appelée avec nous le notaire et sergent dessus dit en la presence
d'aucuns des habitans dudit lieu etpar escpecial de Pierre Loste dudit lieu,
et y ordenasmes a faire les reparement qui sensuivent.
Premierement un paliz de bois au pie du mur de la sale du costé devers le
cemetiere qui se prendra dès la barbecaine de la potelle et sera tout au
tour jusques au barre quiest du costé devers le chemin dessus, afin que l'on
ne puisse venir au pied du mur et n'y aura d'espasse entre le muret le paliz
fors tant que ung homme y puisse aler un gpetit glaive en sa main. Item sur
la sale soient faittes deux eschiffes de boissur les autres eschiffes de
pierre: murs qui sont sur la dicte sale c'est assavoir une devers la potelle
et l'autre du costé deversSaint-Didier. Item que ung troz de paliz soit fait
costé le mur de la dicte sale qui se prendra costé la potelle par dedenz et
sera jusques es brayez de murs qui sont devant l'entrée de la ditte sale et
dès l'autre quarré des dictes brayes jusques au mur devers Saint-Didier.
Item que le banne qui est taillié pour mectre sur le clochier de l'église
soit levé sur le dit clochier ainsi qu'il est ordené et emprès de faire.
Item que toutes les eschiffes et barres qui sont tant autour de la basse
cour soient toutes postellées et closes dedens et dehors et soit murée la
grant porte dudit lieu et aussi que les soliers soient torchiez, clos et
postellez ainsi qu'il appartient. Item que les murs dudit lieu soient très
bien espinez et garnis d'espines tout alentour de la basse cour et soient
les echiffes garnies de pierres. Item que le paliz qui est en commancié à
fairesur le bort des fossez soit parfait tout au tour ainsi qu'il est
commancié, et soient reparez les fossez tout au tour et la terre getée decza
et dela pour enterrer le paliz. Item que le captiain et gouverneur aille
gesir continuelment la dicte sale et face faire bon guet et garde de jour et
de nuit audit lieu et y ait toutes les nuiz quatre guettes a tout le moins.
Item que les reparations devant dictes soient parfaictes dedens Pasques au
plus tart, en peine de deix marz d'argenta appliquer à monseigneur le duc.
Les visitations, commandemens et immictions dessus dictes furent faictes par
le dit Monseigneur le lieutenant ainsi et par la manière qu'il est dessus
escript en la presence demoy, signé notaire Capituli".
Le 8 janvier 1395, dénombrement par noble Luce de Laye, relicte de Regnaud,
seigneur de la Buxière comme tutrice de Regnaud, Amphort, Henriette et
Margueritte "ses enfans qu'elle a eus dudit feu seigneur de la Buxière, de
ce qu'elle tient en fief du chateau de Semur-en-Brionnais : savoir la maison
forte de Sarrie avec 24 livrées de terre". En 1423, "en la parroiche dudit
Monceaux, néant, pour ce qu'il n'y demeure nuls pour cause des Armagnacs qui
sont à Varennes en Brionnois par deçà la rivière de Loire, et aultres
Armignacs d'Outre Loire qui courent chascun jour es chastellenies d'Anzy et
de Semur en Brionnois et en ont mené la plus grande partie des hommes
desdites chastellenies et tout le bestail. Et sont tellement gouvernés qu'il
n'y habite personne esdits lieux, comme nous ont rapporté Messire Guillaume
des Places : Baugie, Reullon, Avrilly, Oyé, Sarrie, Chenay le Chastel,
Lespinace, Semur en Brionnois, Yguerande, Maillie, Maletaverne, Artel,
Jonzie, Amanzie, Brian... il n'y a personne esdittes parroiches pour les
causes susdites". Sarrie en 1461, où il y a parroiche et forteresse et sont
hommes de plusieurs seigneurs. En 1486, dénombrement par Jean de Busseul,
écuyer, seigneur de Sarrie de son chastel, maison forte, terre et seigneurie
de Sarrie-en-Brionnais ainsi que du village de Frontenier en la paroisse de
Brian, et de ce qu'il a au village de Roncy, au village de Saint Didier de
Boisset et du village de Grégoine. Ses vassaux étaient à cause du château de
la Sarrie: Girard de Centenier, chevalier, Guichard Ruffin, Jean de la
Garde, Girard Chameton, Jean de Panis, ecuiers, Girard de la Porte, Hugues
d'Anzy et Etienne Morin.
Reprise de fief du 31 janvier et dénombrement du 22 décembre 1662, des
seigneuries de Sarrie et Saint-Didier-en-Brionnois, par François de
Sainte-Colombe, seigneur de Laubepin en la paroisse de Fourneau en
Beraujolais. "Lesdites seigneuries consistent en la maison seigneurialle en
toute justice dans la paroisse de Sarrie. Plus, possede ledit seigneur en
toute justice le bourg de Saint-Didier où il y a maison seigneurialle".
Dessertenne mentionne en 1757 qu'à Sarry il y a un petit étang entre
l’église et le château qui est sur une petite élévation comme l’église. Il y
a un château apaelé le château de Sarruye à deux cents pas de mon église, au
couchant d’icelle, c’est la terre seigneuriale apartenante à M. le Marquis
de Sainte Colombe de l’Aubepin. Selon Monnier en 1856, l'ancien château de
Sarry a été ruiné à la Révolution. Il n'en reste qu'un vieux corps de
bâtiment privé des tours dont il était flanqué et deux portails. Les armes
de la famille de l'Aubepin à laquelle il appartenait en ont été effacées.
Dans l'Annuaire statistique et administratif de Saône-et-Loire de 1869 il
est écrit que ce qui reste des bâtiments de l'ancien château de Sarry,
autrefois fortifié, est habité par ses fermiers.
Situé à 500 mètres au nord-ouest de l'église, du château de Sarry, autrefois
très important, il ne reste plus qu’un gros corps de logis, qui se compose
d’un rez-de-chaussée, un étage éclairé vers la cour de fenêtres à meneau et
croisillon et d’un étage de combles coiffé d’un toit à deux pans. Une petite
aile en retour d’équerre, accolée au logis, offre à l’extérieur une muraille
percée de fenêtres à chanfrein, surmontée d’un toit à un seul pan, donnant
sur la cour. Elle ferme un des côté de la cour carrée. Les deux autres côtés
sont fermés par de hautes murailles, à l’angle desquelles se trouve une
grosse tour circulaire, défendue par des meurtrières cruciformes et abritant
un pigeonnier au dernier niveau. On rentrait dans le château par deux
portails qui sont conservés. Le premier a conservé également une partie de
son mur d’enceinte et une canonnière. En face de lui se trouve le second,
percé dans la muraille de la cour. A proximité s’élève l’imposant bâtiment
des communs, surmonté d’un toit à croupes. (1)
château de Sarry 71110 Sarry, propriété privée, location saisonnière pour 14
personnes.
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