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Château de Sigy-le-Châtel
 
 

   Première mention en 978: plaid du comte Hugues de Chalon dans son château de Sigy. en janvier 1266, lettre sous le scel encore entier de l'évêque de Macon par laquelle Archembaut de Chanoy, damoiseau, "seigneur de Sagy, Segy ou Seycy et Sibille, sa femme, confessent tenir en fief lige du Duc leur château dudit Sagy, diocèse de Macon, et que pour et moyennant la somme de 140 deniers viennois qu'il ont reçus dudit duc, il augmentera ledit fief de tous les meix et autres choses qu'il peuvent avoir dans les paroisses de Segy, Salornay et Saint Euthare, et des rerefiefs qui suivent". En 1279, le duc Robert, dans sa transaction avec Robert de Clermont, comte de Charollais, se réserve le fief de Sigy. En 1366, lettre par laquelle Jean de Marzey, seigneur de Segey-le-Chatel-sur-Guie, chevalier, confesse tenir en fief du Duc à cause de son chatel de Brancion; "Scavoir le chatel dudit Segey-sur-Guie et tout ce qui en dépend tant en fief, hommes, terres, prés, bois, usages, rentes,corvées, que justice haute et basse". En 1374, dénombrement donné par Humbert de Tressetes, chevalier, au nom de Hugonin et Jean ses enfants qu'il a eus de feue dame Guillemette de Marzey, sa femme, de ce qu'il tient en fief du Duc de Bourgogne, scavoir le Chatel de Sigey-sur-Guie et dépendances et quelques pièces de terre y détaillées. Le 7 avril 1380, dénombrement donné par Henry du Blé, chevalier, seigneur de Vitry, d'un grand nombre d'héritages et servis y détaillés qu'il tient en fief du Duc en toute la paroisse de Sagy-le-Château avec tout empire excepté les maisons qu'il a en la ville de Sagy-le-Chateau et qu'il tient en fief du chateau de Sagy et excepté les dixmes de raisin qu'il a en ladite paroisse. "Il possedoit un moulin situé à Sagy sur la rivière de Guie. Guillaume et Henry de Tenay, damoiseaux, frères, y tenoient certains héritages. Témoin Guillaume de Marchiseul, damoiseau".
Le 23 mai 1437, copie d'un dénombrement donné par demoiselle Marguerite d'Azie, femme de Guillaume de Drompvant, écuyer, de sa maison forte, terre et seigneurie appelée de Sailly en toute justice, mouvant du fief de Claude de Trezetes, chevalier, seigneur de Sigy-le-Chateau a cause du château de Sigy. En 1474, Eudes de Gevingey, écuyer, seigneur de Vitry, tient en fief du château de Sigey, bailliage de Chalon, 50 sous de rente. Philibert de Lespinace tient 25 livres de rente au bailliage de Chalon de franc alleu en toute justice, sauf 2 livres de rente qui sont du fief de Seigie-le-Château. en 1503, "honorable homme Philippe Dormy de Viry en Charollais tant en son nom que de honorable homme et sage maitre Jean Dormy, licencié en décret son frère, confesse tenir en arrière fief et haute justice de Claude de Trezetes, écuier, seigneur de Sigy-le-Chatel plusieurs menues rentes et un petit bois situé au territoire de Chérizet au bailliage de Chalon, à cause desquelles rentes, il fut ordonné par le Roi audit Philippe depuis 14 ou 16 ans de garder en temps d'éminent péril le chatel de Sigy pour ce que ledit chatel et en pays limitrophe et de grand garde, ce que fait ledit Philippe en temps d'éminent péril pour servir le Roi à qui est le chatel de Sigy et pour etre quitte de la charge qu'il peut etre tenu à cause desdites rentes". En 1526, le 13e jour d'avril après Pâques, reconnaissance de droits seigneuriaux au profit "de ladite dame Philiberte de Loisy, veuve de Claude de Trézette et d'iceux Claude et Pierre de Trézette, ses enfants au chastel dudit Sigy, à ladite damoiselle et auxdits seigneurs comporte et appartient le chastel et maison forte dudict Sigy, le chastel ensemble la chatellenie, terre et seigneurie, membres et dépendances d'icelle en toute justice haute, moyenne et basse".
Le 16 juillet 1584, dénombrement de la chatellenie, terre et seigneurie de Sigy-le-Chatel par Claude de Rochefort, chevalier de l'ordre du roi. Elle consiste en un chatel et plusieurs héritages confinés en justice haute, moyenne te basse, rivière, cens, servis, haute justice, moulin, la moitié des dimes du vin, le fief de Sailly. Le 27 janvier 1604, dénombrement de la terre et seigneurie de Sigy-le-Chatel par messire Philibert de la Guiche, chevalier des ordres du roi. "Ladite terre consiste en un chatel et maison fort, plusieurs cens non détaillés dus par les hommes et sujets dudit Sigy etc.. Tous les sujets dudit Sigy doivent un boisseau d'avoine, guet et garde au chastel dudit Sigy. De cette terre dépendent 5 métairies : Sivignon (acquise de Jean de la Guiche), la grangerie de la Cure à Signy, la grangerie de la Saule à Sailly, les grangeries de Saint-Marcelin et Salornay. La moitié des dimes du vin, droit de pèche en la rivière. Arrière fief la tour de Drompvent, au sieur baron de Joux". En 1610, le culte paroissial de Saint Symphorien est transféré dans la chapelle Notre-Dame du château. Le 14 mai 1614, attestation des droits seigneuriaux dépendant de la seigneurie de Sigy-le-Chatel, "au devant le chastel de Sigy appartenant à haulte et puissante dame Anthoinette de Daillon du Lude et à damoiselle Henriette de la Guiche, sa fille et de feu son père messire Philibert de la Guiche".
En 1684, Marie-Françoise de La Guiche, fille et héritière d'Henriette de La Guiche, veuve de Louis de Lorraine, fait dresser un état des réparations à effectuer aux châteaux de Chaumont, de La Guiche, de Sigy, ainsi qu'aux moulins et maisons qui en dépendent: "en la cour du donjon, ont reconnu lesdits prudhommes qu'il est trés important de dessandre les laves qui couvrent le puits à raison le poids emporte le bois dudit appentis et attire la muraille. Il faut changer la sablière et le pillier de bois qui supporte le couvert et à cet égard dessandre le bois et couvrir ledit appentis en thuilles où il en faudra environ deux milliers. Au regard du chasteau et du batiment joignant la porte du donjon lesdits prudhommes ont reconnu les ruines trés considérables aux murailles et qui ne peuvent être réparées à moins que de les prendre de fondation parce que lesdites murailles sont touttes fendues en haut et de bas et les murailles du bastiment qui est à la porte du donjon estampées en deux endroits avec de grosses pièces de bois. Pour réparer lesquelles ruines il cousterait des sommes considérables. Le fournis, le pressoir, l'écurie, la grange, l'estable des pourceaux ont besoin eux aussi d'être recouverts et réparés. Après des rabais successifs la délivrance des travaux de construction et réparations au château de Sigy et dépendances (moulins, domaine) est faite le 12 septembre 1684, à Pierre Quintan, maître entrepreneur du pays de la Marche, demeurant à Sigy aux conditions de sa mise moyennant le prix de 2150 livres à la caution du sieur Pierre Denis".
Dessertenne mentionne en 1757: le nom propre de mon village, chef lieu de ma paroisse est Sigy le Chatel. "Il est situé entre deux montagnes, appelé le bois de la Motte, à l'orient de mon village ; la montagne de Guicheret au couchant de mon village à deux lieues de la ville de Mont Saint Vincent, de bize un ancien chateau qui regarde le couchant, et au levant une ancienne chapelle le long des murs d'iceluy, du midi. Il y a une ancienne église du côté du couchant du village, et au-delà de la riviere apellée Saint Simphorien et interditte demême que la susditte chapelle : le clocher est peu élevé, en petite croupe. C’est une simple seigneurie avec le prieuré Saint Nicolas de l’ordre de Saint Maur, où l’on fait par emprunt l’office de la paroisse. Il est de l’évêché de Macon, baillage de Chalon sur Saône, élection et intendance de Dijon".
Le 26 juin 1786, tenue des "assises au grand jour" de la justice de Sigy, pour l'attestation des droits seigneuriaux. "A Sigy un ancien château et maison forte, actuellement en masures, avec tours rondes et une carrée qui existe encore ainsi que le mur qui environne le tout, avec un pont levis à l'entrée dudit château, un colombier en dehors dudit château". En 1794 , les biens de l'émigré La Guiche situés à Sigy le Chatel sont mis en vente par la Nation à l'exception des bois. Les 102 arpents qui composent le domaine sont divisés en petits lots. Le premier de ces lots est un vieux château en masure qui est adjugé pour 3375 livres à un maçon Gervais-Blaise Laubignat. Le colombier du château et la verchère sont adjugés pour 729 francs à Jean-Baptiste Bouillet de Saint-Bonnet-de-Joux. En 1802, An X : Gervais-Blaise Laubignat vend une partie des ruines du château-fort c'est à dire le donjon, la tour ronde, et des emplacements à bâtir.
Description par Lespinasse 1836: Au nord du vallon de Sigy, se présente une éminence, c'est comme un promontoire s'avançant dans le vallon, dans la direction du nord au midi. C'est là que s'élevait autrefois le château de Sigy avec ses hautes murailles crénelées à lignes brisées flanquées de distance en distance de tours en demi-lunes. On ne pouvait arriver à ce château fort que par le nord, on y voit encore les massifs de la porte dont toutes les pierres de taille et les parements ont été enlevés. Cette porte était flanquée de deux tours de défense. Aussitôt après avoir franchi le seuil de cette porte, on trouvait à gauche et presque joignant le rempart une grosse tour carrée encore subsistante en partie et dont les murs sont d'une épaisseur et d'une dureté remarquables. Elle n'avait ni porte ni fenêtres. On dit que c'était le cachot où l'on enfermait les prisonniers en les y introduisant par le haut. Mais en considérant la position qu'occupait cette tour, on voit qu'elle devait avoir une autre destination. Située à l'intérieur de l'enceinte au milieu du front de la place, elle était protégée non seulement par le rempart dont elle n'était distante que de cinq ou six pieds, mais encore par la tour de défense qui flanquait la porte d'entrée de l'enceinte castrale. Du côté de l'orient se trouvant derrière elle le rempart entre deux. Ceux qui l'ont vue dans son entier disent qu'elle était très haute. Comme ce côté était le plus abordable et aussi le plus fortifié, il est à présumer que cette tour était le principal donjon de défense. De son sommet, on pouvait découvrir au loin l'approche de l'ennemi et toutes ses manoeuvres et en cas d'extrême danger, elle pouvait être le dernier refuge de ses habitants et de ses défenseurs. Une forte muraille séparait encore cette tour du reste de l'enceinte générale du château et formait autour d'elle une sorte de seconde enceinte dans laquelle se trouvait le puits... Au nord et au matin du château étaient les jardins et vergers. L'avenue était en face de la porte d'enceinte dont nous avons parlé, se dirigeant vers le nord puis bifurquant, un embranchement allait à Bierre en suivant la crête de la côté, l'autre descendait le chemin qui conduit à la prairie communale appellée la Brosse et là, longeant au midi, se rendait à la Guye au lieu dit Gué de Brionne et de là à Brenoty.
Abandonné par ses propriétaires qui en avaient sans doute de plus beaux pour fixer leur résidence, le château de Sigy, au moins depuis le commencement du XVIIe siècle, n'avait pas d'autres habitants que les fermiers et les différents fonctionnaires de la seigneurie. A l'époque de la révolution de 1793, les bâtiments seigneuriaux existaient encore, mais en masure. Ceux d'habitation étaient appuyés sur le rempart oriental et ceux de desserte s'adossaient au rempart occidental et régnaient à peu près tout le tour de l'enceinte que n'occupaient point les bâtiments d'habitation, au milieu de tout était la cour. La ruine de ce château n'a pas d'autres causes dit-on que l'action du temps, le long abandon où l'on laissé ses propriétaires, et la vente qui en fut faite par la Révolution. Cependant il a pu comme bien d'autres recevoir la visite de brigands du XVIe siècle. Une pièce de monnaie trouvée ces années dernières dans l'enceinte même du château semblerait l'indiquer. Elle porte l'inscription suivante: d'un côté Lux post tenebras et de l'autre : Geneva civitas. Aujourd'hui le château de Sigy a presque totalement disparu. Tous les bâtiments d'habitation et de desserte ont disparu. Il ne reste plus que les murs d'enceinte qui, encore en plus d'un endroit sont écroules, de fond en comble, ailleurs sont rasés à la hauteur des murs de terrasse. Les débris de cette imposante construction s'en vont chaque année prendre place dans les constructions des habitants du lieu, dans les clôtures de leurs fonds et jusque dans l'empierrement des chemins. En avant de la porte d'entrée de l'enceinte castrale, il y avait un fossé large et profond qui probablement, coupait toute la largeur du promontoire. Vis à vis de la porte, il y avait un pont levis. Au mois de janvier 1863, le propriétaire de cette partie, dans le but de se procurer des matériaux se mit à déblayer ce fossé rempli de décombres et mit à découvert la base méridionale de ce pont et la partie inférieure des anciens contreforts qui ouvraient la porte, le tout en belles pierres de grès taillées proprement. Ce château pourrait avoir succédé à un autre plus ancien, car, en cultivant son enceinte, on a trouvé des fondations de murs dans tous les sens et tellement rapprochés les uns des autres qu'il est évident qu'elles n'ont pas dû toutes faire partie du dernier plan. La dernière construction, si l'on en jugeait par la porte d'entrée dont on voit encore les débris, les pierres de taille serait des XIV ou XVe siècle. Cette porte était située dans une cour octogone où se trouvait un escalier en colimaçon dont la pierre centrale se voit encore dans un coin de l'enceinte. Les restes de cette porte ont été recueillis par les propriétaires actuels du donjon. Ils portent les armes mêlées "Trézette" et "Loisy". (1)

château de Sigy le Châtel 71250 Sigy-le-Châtel, propriété privée, ne se visite pas, vestiges.

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      source : www.cecab-chateaux-bourgogne.fr/index.html

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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