|
La première mention du Petit-Bois date du 31 juillet 1404 dans le
dénombrement donné par Léothaut de Fautrières, veuf de Marguerite de
Saint-Privé, seigneur du Petit-Bois, damoiseau, de ce qu’il tient à Champeau
(Bragny); Philibert, Agnès, Pierre et Catherine sont ses enfants. Le 1er
septembre 1543, testament fait par noble Denis Geoffroy et Louise de Ganay,
dans lequel ils veulent être enterrés dans la chapelle de l’église de
Saint-Julien, du côté de midi, qui a été reconstruite par Jean-Geoffroy et
Catherine de Fautrières, père et mère dudit Denis. Ils font également des
fondations dans la chapelle du Petit-Bois, qu’ils veulent de nouveau faire
restaurer. Ils donnent leur terre du Petit-Bois à Denis leur fils. En 1659,
échange entre Jean de Chaugy, écuyer, seigneur du Petit-Bois, Ciry,
l’Abergement et de Limant, résidant en son château du Petit-Bois, et
Catherin et Philibert Jurdieu, laboureur du village de la Vallée, à Ciry.
L'abbé Courtépée écrivait en 1774: à Saint-Julien-de-Civry, Chevagny, petit
bois avec chapelle de Sainte-Geneviève, et un ancien château à Nicolas
Bataille de Mandelot. Selon Monnier en 1856, une autre maison forte, ayant
été la propriété des Bataille de Mandelot, existe aussi au lieu-dit le
Petit-Bois. La chapelle seigneuriale qui en dépendait a survécu et est
encore en bon état.
Description par J. Sandre en 1896: le château doit être fort ancien; nous le
croyons antérieur à 1400, époque à laquelle la maison de Fautrières
possédait le fief. Au levant était la chapelle, au nord l’habitation du
seigneur, la principale façade étant au midi, au soir les dépendances,
cuisine et logement de la domesticité. On reconnaît encore très bien
l’habitation du seigneur ; c’est la demeure des fermiers actuels, et rien ne
paraît y avoir été changé, sauf les riches tapisseries qui couvraient les
murs et qui ont été enlevées. C’est dans le bâtiment où se trouve les
cloîtres que devaient exister les cuisines et les logements du personnel. On
prétend que le château était commandé par cinq tours, dont l’une existe
encore à l’angle de l’habitation seigneuriale. L’une des autres tours était
placée près des écuries. On en voit encore les restes. Quant aux trois
autres tours, je pense qu’il y en avait une à l’angle du château, du côté de
Chevagny, en face de celle qui existe encore, et que les deux autres se
trouvaient au midi, baignées par l’eau des fossés. Les murailles du
pont-levis, les créneaux et les meurtrières sont intacts, et l’on distingue
encore très bien l’emplacement des fossés, qui, en 1803, étaient encore
pleins d’eau… Plusieurs personnes m’ont affirmé qu’il existe des souterrains
sous le château, et à l’appui de leur croyance, invoquent ce fait qu’il ne
reste jamais d’eau dans les caves. Dans la tour qui existe encore à l’angle
de l’habitation seigneuriale, j’ai vu un cabinet inodore parfaitement
aménagé et muni de deux meurtrières. La chapelle qui existait au levant du
château, fut démolie, dit-on, à une époque que l’on ignore, puis
reconstruite au pré de la Brou, que chacun connaît, et enfin, au temps du
baron de Mandelot, à la place où on la voit aujourd’hui. La chapelle de
Sainte-Genevièvre ou du Petit-Bois, a été construite par Charles-Claude
Bataille de Mandelot, chevalier de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, reçu
le 21 mars 1757. C’est lui également qui fit construire les grandes écurie
actuelles; au-dessus de la grande porte, on voit ses armes. Au début de la
période révolutionnaire, le château paraît avoir eu beaucoup à souffrir des
fureurs populaires. C’est ainsi que l’intérieur demeura intact, tandis qu’au
contraire la tour situé à l’angle du bâtiment où se trouvait l’ancienne
chapelle au levant du château fut entièrement démolie, sauf la partie
adhérente à ce bâtiment, et que la tour qu’on voit encore à l’angle de la
maison d’habitation le fut partiellement.
Aujourd'hui, isolé sur un rebord de plateau, à deux kilomètres à l'ouest de
Saint-Julien, le château de petit bois est constitué d'un petit manoir en L
sur une plate-forme carrée de 27 mètres de côté, précédé au nord d'une basse
cour carrée bâtie de deux granges en L. Les douves du château sont encore
visibles et en eau au sud-ouest de la plate-forme. Le logis occupe l'angle
nord-est. L'aile est est constituée d'un gros pavillon rectangulaire qui
pourrait être une tour médiévale. L'aile nord est plus longue et plus basse.
Une tour ronde flanque l'angle nord-est. Cette maison forte se situe non
loin du bois de Sarre, dans la plaine qui domine la vallée de l’Arconce qui
s’écoule à environ 1500 mètres plus au nord. La description de J. Sandre en
1896, à quelques nuances près, est toujours actuelle. Le site est toujours
occupé par une exploitation agricole. (1)
château
du Petit-Bois 71800 Saint-Julien-de-Civry, propriété privée, ne se visite
pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
de Saône-et-Loire" tous les châteaux recensés à ce
jour dans ce département. |
|