|
Première mention en 1066 dans une
charte touchant la donation d’Arduin de Barnay. On trouve dans dans le
Catalogue des noms des Dames, à cette date, "Richilde, femme d’Arduin de
Barnay". Le 14 août 1368, Jean de Charlieu, chevalier, seigneur de Jarnosse,
avoue tenir en fief et hommage lige la maison dite de Barnay, située en la
paroisse de Saint-Maurice-de-Lière, valant par an soixante sous tournois. En
1478, Anthoine de la Palu, seigneur de Gernousse, alias de Genosse (canton
de Charlieu) et de Bernois (Barnay). Le 4 juin 1676, Jeanne Austrein, dame
d’Odour, épouse en secondes noces de Pierre de Lestouf de Pradines, seigneur
d’Odour, Frouges et la Motte, résidante au château de Barnay, fonde
annuellement dans la chapelle érigée au château trois messes. L'abbé
Courtépée écrit en 1788: Saint-Martin-de-Lissy, de l'archiprêtré de
Charlieu, de la baronnie du Bachet pour la plus grosse partie; le reste
dépend de la justice de Barnay, dont le château est sur cette paroisse.
Selon Monnier en 1856: le château de Barnaye, qu'on voit sur le revers
méridional de la montagne de ce nom, était autrefois fortifié. Il est encore
flanqué de tours percées de meurtrières. Ses portes en ogive et ses fenêtres
en croix annoncent que sa construction fut contemporaine de l'époque des
croisades. On croit qu'il fut, vers l'an 1180, la propriété du célèbre
hérétique Valdo, fondateur de la secte qui, de lui, plus le nom de secte des
Vaudois, et qui eut pour adeptes tous les pauvres de Lyon, du dauphiné et du
Midi, où ils commirent des excès inouïs.
Description d'Oursel en 1997: Le château de Barnay est édifié dans la pierre
de calcaire ocre des carrières de Chambarey, il se compose d’un logis en
rectangle court, augmenté, sur la façade orientale regardant la vallée, de
deux tours rondes que coiffent des poivrières; la tour qui renforce l’angle
sud-est présente un fruit important à la base, et laisse voir les orifices
de petites meurtrières rondes, signe que le manoir était autrefois fortifié.
A l’opposé, la façade occidentale, donnant sur une cour intérieure fermée,
est flanquée en son milieu d’une tourelle d’escalier ronde, creusée d’une
porte en accolade circonscrite par une moulure en amande dont le blason est
bûché; deux fenêtres carrées se superposent à l’accès, éclairant le bel
escalier en vis de stéréotomie particulièrement soignée. Au rez-de-chaussée,
la pièce qui occupe l’angle sud-ouest est une grande cuisine, éclairée sur
la cour par des baies du XVIe siècle; elle a conservé son plafond à la
française et sa grande cheminée de pierre monumentale, à piédroits
flamboyants et linteau timbré du blason des Damas. La demeure conserve cinq
autres cheminées de même type, timbrées des mêmes armoiries. Le portail
d’accès à la cour intérieure du domaine, au sud, est ménagé dans un mur
crénelé pourvu d’un chemin de ronde et prolongeant exactement le petit côté
méridional du manoir. Son accolade, profondément moulurée, s’inscrit à
l’intérieur d’une voussure enveloppante en anse de panier. La porte est
surmontée d’un cartouche armorié, bûché et illisible, mais sans doute
antérieur à l’entrée en possession des Damas (réemploi ?); à sa droite se
voit la trace incomplète d’une porte en plein cintre murée, dans l’intérieur
de laquelle a été réemployée une canonnière ovale (XVIe siècle); une autre
canonnière de même figure flanque le portail à gauche. Il y a discordance
entre le dispositif d’enceinte, tel qu’il se voit présentement, au droit,
ainsi qu’on vient de le dire, et dans l’alignement du mur sud du logis, et
le schéma donné par le relevé cadastral de 1829. Ce dernier montre une
clôture en sensible retrait par rapport à l’actuelle, et qui s’appuyait,
elle, à l’arête nord-ouest d’une construction de plan carré, accolée par son
côté oriental au gros oeuvre du manoir et en saillie sur lui, jusqu’à son
alignement sur le petit côté méridional. L’aspect actuel ne peut résulter
que d’un remaniement, d’ailleurs habile, réalisé postérieurement au cadastre
de1829. Hors oeuvre de l’autre côté du chemin d’accès, soit au sud-ouest,
une très belle grange en rectangle allongé, bien appareillée sous sa haute
toiture à quatre pans, complète l’imposante perspective.
A un peu plus de deux kilomètres au sud de Saint-Martin-de-Lixy, sur un
flanc de coteau orienté au sud-est, dominant le ruisseau qui sépare la
Saône-et-Loire du département de la Loire, le château de Barnay est un
magnifique manoir rectangulaire à un étage carré et un demi-étage sous toit
de pavillon. La façade antérieure, à l'est, est flanquée de deux tours
rondes. La façade postérieure, à l'ouest, est enfermé dans une petite cour
carrée et munie d'une tourelle d'escalier ronde couverte d'une poivrière. Le
logis est percé de nombreuses fenêtres, dont les plus anciennes, à meneaux,
semblent remonter à la fin du Moyen Age. Le tours d'angles sont percées de
canonnières rectangulaires à ébrasement externes au rez-de-chaussée. On
entre dans la cour par une porte charretière surmontée d'un gable gothique
finement sculpté, sous un arc surbaissé. H. Oursel prétend que cette porte a
été déplacée, car le plan cadastral présente un mur en retrait par rapport à
l'angle du logis. A notre avis, ce décalage est plutôt dû à un appentis
disparu qu'à un déplacement du mur. La cour est fermée à l'ouest par une
grange, au nord par un mur de courtine et au sud, au dessus de la porte, par
un mur crénelé. L'ensemble se prolonge au sud, hors-œuvre, par une grange et
un puits, vestiges de la basse-cour. (1)
château de
Barnay 71740 Saint-Martin-de-Lixy, info@chateaudebarnay.com, proposé en
location intégrale ou chambres d'hôtes.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions chaleureusement
Monsieur Robert Valorge pour les photos qu'il nous a adressées afin
d'illustrer cette page.
A voir sur cette page "châteaux
de Saône-et-Loire" tous les châteaux recensés à ce
jour dans ce département. |
|