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Avant 1133, Robert, évêque de Chalon, "est
successeur immédiat de Jotsald, évêque de Chalon, par la transaction et
accord faict entre l'église cathédrale dudit Chalon et Henry de Brancion,
duquel le père estoit surnomé Gros. Par lequel appointement Henry Gerpit,
ceda et quicta au profit dudit chapitre les noms, droits et actions qu'il
pretendoit sur le chasteau et terre de la Rochette, et Hugues duc de
Bourgongne se constitua pleige et caution pour ledit de Brancion. En 1171,
lettre de Pierre Ier, évêque de Chalon, à Louis VII, roi de France, qui
expose le différend survenu entre les chanoines de Saint-Vincent et
Josserand de Brancion à propos des terres de Boyer et de La Rochette. Le roi
lui a demandé de convoquer les deux partis pour régler le problème à
l'amiable, "mais Josserand refuse de venir auprès de l'évêque, prétextant
qu'il doit être auprès de ses chevaliers qui sont en estage au château d'Uxelles.
L'évêque et les chanoines se rendent à Uxelles, mais sans résultat.
Finalement, le roi accorde toutes les justices de Boyer et la Rochette aux
chanoines de Saint-Vincent". Vers 1406, le château de la Rochette
appartenait au chapître Saint-Vincent de Chalon qui y fit faire
d'importantes réparations. le 17 octobre 1435, "Jehan du Bant âgé de 60 ans
ou environ interrogé diligemment et secrètement examiné sur le fait dessus
dit, dit et dépose par son serment tout ainsi par la forme et manière que
dit ledit Aubert excepté en tout que touche la batture dudit Aubert dont il
ne sait rien et dit outre que son maître lequel s’appelle Pierre Darambelle
le mena à la Rochette dessous Saint-Gengoul le Royal et le rançonna et le
encharta (emprisonna) et enchaîna tellement qu’il le suivit partout là où il
allait".
Bailliage royal en 1576. Audiences tenues par l’auditoire épiscopal...
Requêtes et mémoires au sujet du refus de Humbert Moisson enquêteur de se
rendre à Saint Clément sur Guye pour enquête dans un procès entre le curé et
les habitants, invoquant les incursions que commettent journellement ceux
qui occupent les châteaux de Lourdon et la Rochette... En 1592, les
chanoines vendent le fief à Louis de Rymon et François Royer. Louis de Rymon
procéda à une reconstruction presque totale: il édifia une tour carrée, deux
tours rondes à l'est, une quatrième tour au sud, rénova les murailles et y
établit des canonnières. Le 16 mars 1617, état des réparations effectuées à
la Rochette depuis 1595, "par nous, Claude Vezu, advocat au parlement de
Paris demourant en la ville de Saint Gengoux, appellé avec nous Pierre
Labouquet, secretaire de l'évesche dudit Chalon, aussy commis pour l'absence
de maître Pierre Forestier, greffier du clergé dudit diocese, estant au
chastel de la Rochette pour l'execution de nostre commission tendant a la
recongnoissance des meliorations, reparations, et agencements faictz,
liquidation, et estime d'iceux, par les preudhonmes cy apres nommez, et
illec estant pardevant nous, a comparu noble Louis de Rymond, sieur de
ladite Rochette et de Bellevesvres, lequel a dit que les bastiments,
reparations et agencements par luy faicts audit chastel de la Rochette, sont
premierenent, une tour quarrée couverte en forme de pavillon sur le coing
dudict chastel du costé de soleil levant, avec une tour ronde joingnant a
ladicte tour quarrée qui sert pour flanquer et defendre ledict chastel de la
Rochette. La cheminée avec son tuyau, les planchiers dessoubz et dessus,
deux aiguieres de pierre de taille voutez et enfoncez, une demie croisée de
pierre de taille regardant sur le jardin avec la menuserie... A faict bastir
a neuf une tour ronde voultée avec sa couverture de tuilles blanchie a
bourre, la porte et fenestrages de pierre de taille garnis d'assemblage et
ferrées. La tour appellée de l'Angine a esté reprinse de murailles a neuf
despuis ladite angine jusques au couvert... En témoin de quoy nous, avec
lesdits sieurs de Rymond, Burgat et Jandot et ledit greffier avons signé les
parties leu an au jour et lieu susdits, signé sur l'original C. Burgat,
Jandot, de Rymond, Claude Vezu et Labouquet. Pour le seigneur de la
Rochette, Labouquet".
En 1880, le château a été totalement restauré. Il fut largement modifié, les
anciens communs furent rasés et remplacés par de grandes et solides batisses
pour abriter les ouvriers et les cuvages, un jardin potager à la française
de près d'un hectare fut dessiné. Le corps central du château fut rehaussé
et élargi, les toitures entièrement refaites en bois de chataignier et
couvertes d'ardoises. L'escalier central est un monument de pierre et de fer
ouvragé. Des boiseries massives ainsi que des plafonds à la française peints
de couleurs vives décorent les plus belles pièces. Le site se trouve à
environ un kilomètre à l'est de l'église de Saint-Maurice, et en face de la
chapelle du hameau de Rochette, sur un promontoire dominant la petite ville
de Saint-Gengoux. Un escarpement très marqué protège le site à l'est et au
sud. La construction consiste en un bâtiment de plan rectangulaire formé de
trois corps en U et cantonné de tours: une tour carrée et trois tours
rondes. Le corps de logis principal, à l'est, est flanqué au centre de
chacune de ses façades de tours rectangulaires demi-hors oeuvre formant
avant-corps. L'aile ouest est desservie au nord par un escalier à vis
compris dans une tourelle à quatre pans hors oeuvre. L'aile nord est
complétée par une courte aile en retour d'équerre, de même élévation, dans
le mur de laquelle apparaissent les arrachements d'une muraille sommée d'un
chemin de ronde. Les communs flanqués de deux petites tours rondes
s'alignent au sud. Un vaste parc boisé entoure l'ensemble. (1)
château de La Rochette 71460 Saint-Maurice-des-Champs, propriété privée, ne
se visite pas, visible de l'extérieur. Un vaste parc boisé entoure
l'ensemble.
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