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Première mention en janvier 1257 lorsque "Guillaumes
sire de Digoynes, chevalier, fais savoir a toz ces qui sunt et qui seront
que ge mot en l'accroissement de fie que je teig de noble baron Huguon, duc
de Bougoine, monsegnor, la maison de Martinot que messire Guiz de Digoynes
tient et tot ce que li diz Guiz tient de moi en la parroiche de Saint Roamin
de Vayssine, et ma maison de Boyvin, et tot ce que ge ai et tot ce que l'un
tient de moi en la parroiche de Charmoy". Guillaume de Digoine, possédait
Martenai en 1261 selon Courtépée. Le 10 septembre 1362 lettre par laquelle
Jean de Digoine alias dit de Codes, damoiseau, confesse tenir en fief du
comte du Charollois, ses maisons de Martinet avec la chapelle (domus de
Martineto cum capella) et la grange dudit lieu et tout le domaine en
dépendant ; item, tous ses bois Dancin tant gros que menus situés en la
paroisse de Saint-Romain-sous-Versigny ; item, ses garennes dont une est
située autour desdites maisons et l’autre dessous le village de Martinet et
est appelée les Ayes de Martinet ; item, trois étangs situés au finage de
Martinet avec un moulin attenant à un d’eux ; item, certaine pièce de terre
située vers le fourneau avec certaine pièce de vigne y attenante; item,
certain pré appelé les molaises Dancin; item, les molaises de la Vernée;
item, plusieurs hommes y dénommés seulement; item, la justice haute et basse
avec la blairie sur lesdites choses; témoins : Aymon Maréchal et Hugonin de
Corcelles, damoiseaux". "Jean de la Motte-Loisy, fils de feu Guillaume de la
Motte, confesse tenir en fief diverses choses, excepté la terre de la Serrée
que le dit feu Guillaume a acquis du seigneur de Martinet. Dénombrement en
1366, le lundy de la fête Saint Barthélémy, apôtre, donné par Jean de
Digoine alias dit de Coddes, seigneur de Martinet, damoiseau, de ce qui suit
: savoir ses maisons de Martinet avec la chapelle, grange et domaine en
dépendant. Item tous ses bois tant gros que menus situés en la paroisse de
Saint-Romain-sous-Versigny avec les garennes dont l'une est autour lesdites
maisons et l'autre dessous le village de Martinet et est appelée les ayes de
Martinet. Item trois étangs avec le moulin... Témoin : Jean le batart de
Montessut". Dénombrement donné le 2 novembre 1387 par Jean de Buxeuil,
seigneur de Moulins, damoiseau de ce qui suit : savoir ses prés situés
jouxte sa maison forte de Molins et la rivière d'Arconce et la garenne
estimés à dix charrées de foin. Item tient en rerefief le fief qu'il a sur
la maison forte de Buxeuil et dépendances appartenant à Guillaume de Verjon,
chevalier, fils de feu Humbert de Verjon, chevalier. Plus ledit Jean de
Buxeuil, confesse tenir dudit seigneur de Charollais, à cause de
Guillemette, sa femme,ce qui suit : savoir ses maisons de Martenet avec la
chapelle, le gagnage et tout le domaine en dépendant...
Le 28 septembre 1398, dénombrement fort ample donné par Guillemette veuve de
Jean de Buxeuil (de Buxolio), damoiseau, tant pour elle que pour ses enfants
(qui sont Jacques, Jean, Guillaume, Jeannette, Pierre et Etienne) ; de sa
maison, chapelle, grange, héritage et autres qu'elle a au lieu de Martenet
en la paroisse de Saint-Romain sous Versigny ; de ce qu'elle a au lieu de
Bonnefont et près de sa maison-forte de Moulins et un bichet d'avoine et
deux deniers a elle dus annuellement par le commandeur de la maison d'Espinacy
de l'ordre de Saint-Jean-de-Jerusalem ; de la terre de l'Isle et ses
dépendances y détaillées située es finage de Sermaise et de Riere, et es
paroisse de Poisson et de Buxeuil que son mary avoit acquis de feu Egide de
Suin, chevalier ; de la maison de la Gueurce, située en la paroisse de
Blanzy et dépendances et autres choses es paroisse de Saint Valier, Sarmoize
es Gourdon que son dit mary avoit acquis de Jean de Digoine, damoiseau ; sa
maison de Changy et dépendances y détaillées situées audit Changy en la
paroisse de Dompierre que son dit mary avoit acquis de Jean dit Bataillard
de Marcamp, seigneur de la farge, damoiseau ; de la terre et maison-forte de
Buxeuil avec les dépendances y détaillées que son dit mary avoit acquis de
Guillaume de Verion, chevalier et qui sont d'ancienneté mouvantes de ladite
Guillemette de Buxeuil à cause de la maison forte des Moulins ; de la terre
à Pouze et dépendances et de ce qu'elle a en la paroisse de Changy et de
quelques cens à Charolles, témoin : Hugues de Noyers, damoiseau. Notes
tirées des registres des assises de justice de Martenet-en-Charollois.
Registre de l’an 1431, "Jean de Busseul, écuier, seigneur de Martenet et
Sarrie, bailly d’Autun et Montcenis en l’année 1431 ; Barthélémy de Génelard
étoit son châtelain dudit Martenet, Jean de Génelard clerc notaire audit
Martenet, et Jean de Rosière étoit lieutenant dudit châtelain, Guillaume de
Montsarin, écuier, procureur spécial dudit seigneur". Notes tirées des
registres des assises de justice de Martenet-en-Charollois. Registre de l’an
1435, "Noble homme Girard Batard de Valette, lieutenant de Hugue Ravoisat,
châtelain de Martenet". Notes tirées des registres des assises de justice de
Martenet-en-Charollois. Registre de l’an 1438 "Guillaume de Montcenis,
lieutenant de Jean de Rosière, châtelain de Martenet". Registre de l’an 1445
"Girard Dagoneaul, bachelier ès lois, châtelain de Martenet ; Jean, fils de
Jean de Busseul, seigneur de Martenet et de Sarrie". Registre de l’an 1449,
"Guiot de Montsarin, écuier, châtelain du seigneur de Martenet". Registre de
l’an 1475, "André Batin, écuier, se dit lieutenant du châtelain de Martenet.
Philippe Batin se dit lieutenant de honorable Philibert Pochelet, châtelain
de Martenet, en l’an 1477". Registre de l’an 1491, 20 août "commandement est
fait de la part de Charles de Busseul, écuier, seigneur de Martenet et de
Glorienne, aux habitants dudit lieu, des Chaulmes, de Dezy et de Changy,
hommes justiciables et retrayans et faisant guet et garde audit Martenet, de
venir faire la garde à la tour et maison forte dudit Martenet, suivant
l’ordonnance du Roi, dans la crainte des allemands ses ennemis. En 1533,
Jean de Vaux, à la tête d’une cinquantaine de gens de guerre se livre à de
nombreux méfaits dans le Charolais. Vers la fin de l’année, il investit le
château de Martenet et y passe l’hiver. Il sera finalement capturé au milieu
de l’année 1534 et exécuté à Charolles.
Le 16 mai 1647, dénombrement des seigneuries de Martenay et de Frety par
André Deserots, écuier, demeurant audit Martenay "premièrement ladicte
seigneurie de Martenay consiste en la maison forte située audict lieu,
entourée du fossé a présent remply ; ensemble les escuries, granges et
étableries proche de ladicte maison et la petit chapelle à la porte d’icelle
où les seigneurs dudict lieu se font inhumer, dans laquelle le curé de
Saint-Romain est tenu de célébrer où faire ve… tous les dimanches la messe,
le service le jour de Sainte-Catherine, Saint-Didier et le jour de la
dédicace dicelle cy après ; plus il y a un colombier sur le portail d’icelle
maison, jardin et verger joignant, de la contenance d’environ deux
bichetées. Une vigne estant devant ladicte maison de la contenance d’environ
six ouvrée. Un moulin à eau appelé le moulin de Martenay est au bout de la
chaussée de l’étang appelé l’estang du Moulin, lequel moulin est bannal et
n’est permis aux subjets de moudre ailleurs a peyne d’amande… Item le
pastureau de la maison dudict Martenay dans lequel il y a deux petites
pastures et ledict pastureau de la contenance d’environ six bichetées. Le
prey estant au dessous de l’estang appelé de Haut la Maison, de la
contenance d’environ six soitures. De la dicte seigneurie de Martenay
dépendent quatre domaines situés dans ledict lieu appelés le domaine du
Château, de l’Etang, de la Thoizette et du village d’icey Martenay ; iceux
domaines couverts de paille, avec les granges et bastiments y servants ; les
quatre métairies cy dessus consistant d’environ cent cinquante soitures de
prey et trois cents bichetées de terre…. et environ vingt cinq où trente
boisselées de bois. Plus dépend l’estang cy dessus dit appelé l’estang de la
Maison, l’estang de Glorienne, l’estang de Fonsevert, l’estang du Mogne,
l’estang de la Croisette et l’estang Boriau". D'après l'abbé Courtépée en
1774 "cette province de Charollais était autrefois hérissée de châteaux
forts, presque tous ruinés par ordre de Louis XI, ou depuis durant les
guerres civiles ; tels que ceux de Mont-Saint-Vincent, Suin, Dondin, Artus,
Digoine, Joncy, Charolles, Marcilly, Collanges, Courcheval, chevenizt,
Cypierre, Rabutin, Joux, Commune, Sauvement, Champlecy, Martenet, Clessy,
Chassy, Mazoncle, Busseul, la Sale, Balore, Chaumont, la Guiche : quelques
uns ont été rétablis". En 1774, à Saint-Romain-sous-Versigny, Martenet;
seigneurie à Monsieur Maublanc, avec le château et une chapelle. Élevé
sur une petite hauteur et bordé sur son côté ouest par le massif forestier
du Bois de Martenet qui s’étend du sud au nord, le château de Martenet a été
très remanié au cours du XIXe siècle. Il se compose aujourd’hui d’un grand
corps de logis rectangulaire, élevé sur trois niveaux et un étage de combles
éclairé par des lucarnes. Deux tours circulaires hors œuvre modernes se
trouvent aux angles de la façade du logis. Une tour polygonale est située au
milieu de celle-ci. Une autre tour polygonale est placée au milieu de la
façade arrière du logis. Elle est élevée sur une base carrée. Deux petits
édicules, élevés sur deux étages, l’entourent. Ces quatre tours, de la même
hauteur, sont un peu plus élevées que le logis. L’ensemble est percé
d’ouvertures rectangulaires. En façade, trois fenêtres très moulurées et
garnies de grilles, semblent être plus anciennes. L’une d’elle porte le
millésime (extrapolé ?) de 1457. Tout un ensemble de bâtiments des communs a
été reconstruit à l’ouest. Une petite chapelle se trouve entre le château et
les communs. Sur l’ancien cadastre, la disposition des bâtiments est
complètement différente. Le corps de logis rectangulaire ne comporte plus
qu’une tour circulaire en façade, qui contenait sans doute un escalier et
qui ouvre sur une cour carrée, où l’on trouve les communs. Côté ouest, un
bâtiment rectangulaire et un long bâtiment de différentes largeurs sur tout
le côté est. La petite chapelle à abside semi-circulaire est également
visible. Elle a conservé sa cloche et une pierre blasonnée sur la façade.
L’ensemble se trouvait sur une parcelle carrée qui était peut-être entouré
par le fossé mentionné au XVIIe siècle et qui est dit déjà comblé. L’accès
au château se faisait sur le côté sud, en contre bas duquel se trouve
l’étang Gaillard. Les deux ensemble de bâtiments des communs ont entièrement
disparus. Le corps de logis semble avoir été reconstruit en même temps que
les tours, mais il n’est pas impossible qu’il ait conservé des parties plus
anciennes. Une tuilerie se trouvait à environ 500 m plus à l’ouest.
château de Martenet 71420 Saint-Romain-sous-Versigny, propriété privée, ne
se visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions chaleureusement le
propriétaire, Monsieur Stéphane Favre, pour les photos qu'il nous a
adressées afin d'illustrer cette page.
A voir sur cette page "châteaux
de Saône-et-Loire" tous les châteaux recensés à ce
jour dans ce département. |
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