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L'ensemble occupe l'emplacement de l'ancien
prieuré fortifié du Xe siècle avec son église prieurale. Vers 1145, Damas de
Bourbon-Lancy et Guichard, son frère, ont donné les territoires de la
Valotte et des Lolliers avec les coutumes que levait Hugues, prévôt de
Chevigny, et les droits d’usage dans toute leur seigneurie. En 1249, Henri
de Brancion, ruiné, engage à l'abbé de Saint-Martin, pour 440 livres
tournois, la terre de Thil-sur-Arroux, châtellenie importante défendue par
une forteresse, avec les villages de Demitry, Chavigny et Souves, ainsi que
leurs hommes et jusqu'aux habitants du château. il prêta hommage à l'abbé,
et promit de faire ratifier cet engagement par Regnault et Elisabeth de
Semur de qui il relevait (notes manuscrites des archives de l'évêché
d'Autun). Le 28 mars 1469, maître Delavaux, sergent du duc de Bourgogne, se
rend à Thil à l'issue de la messe et prévient les gens de Thil et des
environs, de par le Duc, de faire guet et garde, jour et nuit, en l'église
et place forte de Thil et de s'y retraire et faire les réparations pendant
les temps de guerre et d'imminent péril. "Les habitants refusèrent mais les
religieux firent savoir que de toute ancienneté, il y avait un bon chastel
et place forte large et spacieuse et tenable à Thil, auquel chastel tous les
habitants et justiciables de Thil étaient tenus par temps de guerre, de se
retraire corps et biens, faire guet et garde et contribuer aux menues
réparations au lieu où ledit chastel ont esté construites et son encore
l'église et place forte de Thil, belle, large et fort défensable et tenable
envers ennemis, spacieuse pour retraire les corps et les biens".
Dessertenne mentionne en 1757: à Thil sur Arroux, "cette montagne est fort
longue, elle prend son commencement du côté du nord sur le grand chemin
d’Autun à Luzy, à un endroit apellé la fontaine aux Asnières proche le
château de Thil sur la Ranche". L'abbé Courtépée écrit en 1774: le village
est sur une motte où était un ancien château. L'église est au milieu.
Baudiau note en 1854, il restait encore à cette date d'imposantes ruines de
cette vieille église que l'on démolit. Selon Monnier en 1856, le village est
sur une éminence ou était un ancien château. L'église actuelle a été
construite sur un terrain libre au XIXe siècle. Le site de l'ancienne église
se trouve à 600 mètres à l'est de l'actuelle. L'église, le prieuré, et
toutes les maisons du bourg ancien de Thil étaient dans le parc, entièrement
clos de murs, de l'actuel château. Il n'en reste rien. Lors de la démolition
des bâtiments on a découvert autour de l'église "d'anciennes tombes en
pierre percées d'un trou". Les chapiteaux romans ont été racheté par Bulliot
qui les a fait placer dans l'église moderne de Saint-Maurice-les-Couches.
Les pierres des bâtiments ont servi en partie à reconstruire l'église de
Saint-Didier-sur-Arroux. L'actuel château et la chapelle ont été construit
en 1880 par Sosthène Guyot. Le corps de logis flanqué de deux ailes comprend
un étage et des tours variés: carrées, circulaires, hexagonales. Dans
l'enceinte du château, la chapelle, le parc soigneusement aménagé, des
dépendances, une porte d'entrée avec échauguettes, de longs toits à quatre
pans, et une porte cochère. La chapelle conservait une Vierge à l'enfant
liée à un rite thérapeutique autour d'une fontaine dédiée à Saint-Martin.
(1)
château de Thil sur Arroux 71190 Thil-sur-Arroux, propriété privée, ne se
visite pas.
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