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Première mention en 942:
Minciacus, de la viguerie de Verzé (cartulaire de Cluny). Vers 948 à la
demande de l'évêque de Mâcon Mainbode, et du comte Liétaud, Louis IV fait
donation de Verzé au chapitre de Mâcon avec tous ses biens, revenus et
dépendances. En 1324, Guichard de Verzé, seigneur de Verzé est au nombre des
usurpateurs de la juridiction royale dans la prévôté de Mâcon, dont les
fourches doivent être abattues. Il semble que le château fut construit vers
1340 par Simon de Sainte-Croix, doyen du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon.
Le château est pris en 1421 par les Armagnacs. En 1576, actes
capitulaires... Un chanoine est envoyé au château de Lourdon, occupé par les
soldats du duc d’Alencon, pour négocier un accord avec la ville de Mascon...
Réparations au château de Verzé des dégâts faits par les soldats de la
garnison de Lourdon. Le 15 avril 1589, réparations à faire au château de
Verzé. Le corps de logis du chasteaul de Verze est en partie effondré.
Terrier de Saint-Vincent en 1628, "le seigneur terrier (chanoine chargé de
juger les causes civiles d'un minime intérêt) a directe et justice, et jouit
des servis et du château avec les prés qui en formaient les fossés". Le 4
mai 1689, la terre de Verzé avec "jouissance du château, bâtiments, pourpris,
fossés, jardin et pré en dépendant, avec les dîmes dudit Verzé, les pailles
et autres droits de la terrerie, même le droit de chasse, ensemble les cens,
servis, laods e autres droits seigneuriaux donnée à ferme à M. Pierre
Buffet, chanoine, au prix de 152 livres".
Monnier mentionne en 1856: ruines d'un château fort bâti par Simon de
Sainte-Croix, doyen du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon vers l'an 1340. Il
fut pris par les armagnacs en 1421, puis repris par les Bourguignons peu de
temps après. Durant la guerre de la Ligue, il fut également occupé tantôt
par le parti royaliste et tantôt par le parti de l'Union catholique, et
enfin détruit après la soumission du pays à Henri IV. Description d'après
Perraud en 1912: Le vieux castel s'élève, à une petite distance, au nord de
l'église, dans le bas d'un vallon sur les bords d'un ruisseau dont les eaux
vives devaient constamment alimenter les fossés, aujourd'hui comblés. Il
formait une cour carrée encadrées de bâtiments dont chaque face mesurait, au
dehors, 25 mètres de développement. La muraille extérieure, épaisse de un
mètre à la base, formait à l'intérieur, près de son sommet, une galerie ou
chemin de ronde continu, porté, partie sur l'épaisseur de sa maçonnerie,
partie sur des consoles, et que protégeait un parapet percé de meurtrières.
(il n'en reste rien, sinon une porte haute dans l'angle sud-est du bâtiment
nord). L'angle nord-est de ce quadrilatère était défendu par une tour ronde,
toujours existante, dont la voûte en cul-de-four du rez-de-chaussée s'appuie
sur des murailles. Près du haut de ces murailles se voient encore, çà et là,
plusieurs consoles brisées, seuls restes de ces mâchicoulis (consoles à
trois ressauts. La tour est équipée d'une latrine contre la courtine est, et
de canonnières à mousquet dans la latrine et au rez-de-chaussée). A l'angle
opposé, au sud-ouest, s'élevait aussi une tour, mais de forme carrée, encore
entière à l'époque de la Révolution, mais dont il n'en reste plus
actuellement qu'un tronçon à sa base (plus visible en 2009).
Tout le bâtiment, aménagé aujourd'hui en une habitation de cultivateur
(restauré en maison urbaine fin XXe siècle) montre un cellier au
rez-de-chaussée et au premier et unique étage deux grandes salles. Elles ont
conservé leurs vieilles cheminées, dont le manteau de l'une, décoré de
diverses sculptures, mesure 4 m de longueur. Sur une poutre en bois de chêne
de cette même pièce se lit le millésime de 1496 et tout à côté se voient un
écusson et une petite inscription latine: "Si qua vidit aus misi". En
recouvrant d'une toiture unique partie du bâtiment avec la tour d'angle, on
a enlevé tout cachet et tout aspect féodal à ces sombres murailles, en
grande partie, aujourd'hui, tapissée de lierre."Précisions de Guy Delorme:
"Actuellement, seuls subsistent le corps de logis, la tour ronde arasée en
angle nord-est et l'aile en retour à l'est. Les façades nord et est restent
relativement préservées et intéressantes malgré le percement tardif
d'ouvertures assez sommaires. Présence de meurtrières, d'une
bretèche-latrines, départs d'échauguettes sur les trois côtés restants,
chemin de ronde conservé en grande partie dans les greniers, négatif des
merlons et créneaux, au moins deux poutres anciennes conservées (moulurées à
même le bois) dans la grande salle, une porte et un fenestron linteau à
accolade (utilisation du calcaire de la carrière de la Lie, Sommeré), et un
corbeau en pierre dure sculpté, daté de 1496 portant la devise "Nisi si qua
vidit avis" (adage d'Erasme, repris des Oiseaux d'Aristophane). La maison
était entourée de fossés et le sol a été rehaussé d'un bonne soixantaine de
centimètres depuis le début du XIXe siècle. (1)
château de Vaux-Verzé 71960 Verzé, propriété privée, ne se visite pas.
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